Exposition
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus



Panorama des thèmes présentés dans cette exposition

Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux

  • Les apôtres du Sacré-Cœur : St L.-M. Grignion de Montfort, Anne-Madeleine Remuzat, Bx Bernardo Francisco Hoyos...
  • Bibliophilie : P. Croiset, P. Froment, P. Gallifet, P. Languet... frontispices et gravures
  • Confréries : Associations et Confréries du Sacré-Coeur
  • La peste de Marseille (1720) : Anne-Madeleine Rémuzat et Mgr de Belsunce
  • Les guerres de Vendée (1793) : insignes d’époque, décrets, gravures, …
  • Les sauvegardes : Anne-M. Rémusat à Marseille, Marie-Anne Galipaud à Nantes, …

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Révolution Française
La Vendée et le Sacré-Cœur de Jésus

Rappel de quelques dates : 1789-1792 - Les guerres de Vendée, 1793-1796

1789

Le 26 août, l'Assemblée nationale constituante a adopté le texte de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen. L’article 10 énonce que « tout citoyen est libre dans ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi... »
La vague de déchristianisation qui se met en place dès l'automne, et qui atteindra son paroxysme en l’an II (1793-1794), va prouver le contraire, en tentant d’extirper par la force le catholicisme de la Nation.



Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
Jean Jacques Le Barbier (1738-1826)
Paris, musée Carnavalet

(Crédit photo)



Page de titre de l'édition originale
(Crédit photo)



Estampe de Letourmi (Orléans)
Musée de la Révolution française

(Crédit photo)


Rappel de quelques dates-clés

1789

Le 2 novembre, sur proposition de Talleyrand, les biens du clergé sont confisqués, et « mis à la disposition de la Nation ».
Le 17 décembre, ces biens sont en partie vendus pour éponger la dette publique.

1790

Le 13 février, un décret interdit les vœux monastiques perpétuels et les congrégations religieuses à vœux solennels sont supprimées.
Le 17 avril, l'Assemblée vote la nationalisation des biens de l'Eglise. La religion catholique cesse d'être la religion de l'Etat.
Le 12 juillet, L'Assemblée Constituante vote la Constitution civile du clergé (promulguée le 24 août), visant à créer une Eglise nationale, intégrée dans l'Etat. L'acte divise la France en 83 diocèses (qui coïncident avec les départements) groupés en 10 métropoles, et le prêtre devient un salarié de la nation. L’Abbé Henri Grégoire est le premier à y prêter serment.
Le 27 novembre, un décret de l'Assemblée impose à tous les ecclésiastiques en exercice (évêques, curés, vicaires, directeurs de séminaires) de jurer fidélité à la nouvelle Constitution dans les 8 jours, sous peine de destitution : « Je jure de veiller avec soin sur les fidèles qui me sont confiés, d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée Nationale et acceptée par le roi. » Seuls quatre évêques résidentiels prêtent serment : le cardinal Loménie de Brienne (Sens), Talleyrand (Autun), Jarente (Orléans) et Savine (Viviers), ainsi qu'un tiers du bas clergé.

1791

Le 10 mars, Pie VI, par le bref Quod Aliquantum, condamne la Constitution civile du clergé « qui renverse les dogmes les plus sacrés, abolit les cérémonies les plus saintes et entraîne toutes sortes de calamités ».

« L’effet nécessaire de la constitution décrétée par l’Assemblée, est d’anéantir la religion catholique, et avec elle l’obéissance due aux rois. C’est dans cette vue qu’on établit, comme un droit de l’homme en société, cette liberté absolue, qui non seulement assure le droit de n’être point inquiété sur ses opinions religieuses, mais qui accorde encore cette licence de penser, de dire, d’écrire et même de faire imprimer impunément en matière de religion tout ce que peut suggérer l’imagination la plus déréglée ; droit monstrueux, qui paraît cependant à l’Assemblée résulter de l’égalité et de la liberté naturelles à tous les hommes. »
L'Eglise Sainte-Geneviève est transformée en Panthéon.
Le 13 avril, Pie VI, dans le bref Caritas adressé aux cardinaux, évêques, chapitres, clergé et peuple de France, déclare qu'aucun fidèle ne peut plus douter que « cette nouvelle Constitution civile du clergé ne soit établie sur des principes hérétiques ». Les prêtres qui prêtent serment à la Constitution (les « jureurs ») sont déclarés « suspens » par Pie VI (le roi cesse donc de les reconnaître). Les élections et actes de juridiction à venir sont frappés de nullité, et il invite les évêques et prêtres non jureurs à résister. Plusieurs jureurs se rétractent alors.
Le 29 novembre, l'Assemblée vote un décret qui oblige tous les prêtres (même ceux qui n'ont aucun emploi public) à prêter serment à la Constitution. Les ecclésiastiques qui n'auront pas prêté serment dans les huit jours sont déclarés « suspects de révolte contre la loi et de mauvaises intentions contre la patrie ». Louis XVI oppose son veto au décret. A la fin de l'année, on dénombre environ 1500 prêtres à avoir rejoint Rome.


Légende :
« Mrs les Noirs lancent leur venin anti-constitutionel contre les Décrets de l'auguste Assemblée Nationale sur l'abolition des pouvoirs temporels du Clergé.
Mrs les Evêques du côté gauche prononcent le serment civique décrété le 27 9bre : Je jure de maintenir la Constitution décrétée et acceptée, et d'être fidèle à la nation, à la loi et au Roi. »
© Bibliothèque nationale de France

1792

Le 27 mai, l'Assemblée nationale décrète que les prêtres réfractaires, dénoncés par 20 citoyens d'un canton, seront expulsés de France. Les prêtres réfractaires qui se cachent et les chrétiens qui les cachent sont déclarés ennemis de la nation. De très nombreux chrétiens (prêtres, religieux et laïcs) sont, pour ce motif, jugés et exécutés. Le 11 juin, Louis XVI oppose son veto à ce nouveau décret.
Le 14 août, l'Assemblée impose aux prêtres le nouveau serment de « Liberté – Egalité » : « Je jure de maintenir de tout mon pouvoir la liberté et l'égalité, ou de mourir en les défendant. »
Le 18 août, vote d'une loi qui supprime l'ensemble des corporations vouées à l'enseignement et à la charité (y compris les corporations religieuses ou séculières ecclésiastiques), et défend le port du costume de ces corporations.
Le 24 août, décret de déportation accordant un délai de 15 jours aux prêtres réfractaires pour quitter le sol français. Une véritable chasse s'organise. 30.000 prêtres quittent ainsi le pays.
Entre le 2 et le 6 septembre, Massacres de septembre, à Paris, Meaux, Châlons, Rennes et Lyon, prélude à la Terreur. Plus d'un millier de royalistes, prêtres réfractaires et détenus de droit commun sont massacrés par le peuple en armes. Parmi ceux-ci, 3 évêques, Mgr du Lau (Arles), Mgr de la Rochefoucauld (Beauvais) et son frère (Saintes), 127 prêtres séculiers, 55 religieux et 5 laïcs, massacrés aux Carmes seront béatifiés le 17 octobre 1926 par Pie XI.
Le 21 septembre, ouverture de la Convention nationale. La royauté est abolie.
Le 22 septembre, la 1ère République est proclamée.
Le 10 décembre, ouverture du procès de Louis XVI.



Décret du 4 décembre 1792
pages intérieures


Suite : Les guerres de Vendée, 1793-1796




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(11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie)


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