Exposition
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus



Panorama des thèmes présentés dans cette exposition

Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux

  • Les apôtres du Sacré-Cœur : St L.-M. Grignion de Montfort, Anne-Madeleine Remuzat, Bx Bernardo Francisco Hoyos...
  • Bibliophilie : P. Croiset, P. Froment, P. Gallifet, P. Languet... frontispices et gravures
  • Confréries : Associations et Confréries du Sacré-Coeur
  • La peste de Marseille (1720) : Anne-Madeleine Rémuzat et Mgr de Belsunce
  • Les guerres de Vendée (1793) : insignes d’époque, décrets, gravures, …
  • Les sauvegardes : Anne-M. Rémusat à Marseille, Marie-Anne Galipaud à Nantes, …

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Révolution Française
La Vendée et le Sacré-Cœur de Jésus

Rappel de quelques dates : 1789-1792 - Les guerres de Vendée, 1793-1796

1793

Le 21 janvier, Louis XVI est guillotiné place de la Révolution (actuelle place de la Concorde).
En février, une coalition s'organise contre la France, composée de l'Angleterre, de l'Autriche et de la Prusse, de la Hollande, de la Sardaigne, de Naples et de l'Espagne.
Le 25 février, la Convention décrète la levée de 300.000 conscrits. La Vendée refuse la conscription. Le 10 mars, début de la 1ère guerre de Vendée. Création du Tribunal révolutionnaire. Le 19 mars, les prêtres, nobles, émigrés et citoyens suspects d'avoir participé à des attroupements ou réunions séditieuses sont passibles de mort, avec confiscation des biens.
Henri de La Rochejaquelein (1772-1794), qui a rejoint Charles de Bonchamps (1760-1793) et Maurice d'Elbée (1752-1794), devient un des chefs de l'armée vendéenne. « Allons chercher l'ennemi : si j'avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. »
Le 6 avril, création du Comité de salut public.



Henri de La Rochejaquelein
par Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833)



Hopwood scudit
Furne Ed., Paris



Dessin de J. Boilly
Gravé par Leclerc




François de Charette de la Contrie
Arthaud Frères Editeurs (Nantes)



Marquis de Bonchamps
Arthaud Frères Editeurs (Nantes)



Maurice Gigost d'Elbée
Arthaud Frères Editeurs (Nantes)




Décret du 19 mars 1793
pages intérieures : 1 - 2 - 3



Décret du 27 avril 1793
pages intérieures



Décret du 1er mai 1793
pages intérieures


En juin, les cérémonies et les processions hors des églises sont interdites, ainsi que le port des insignes sacerdotaux. Les prêtres sont incités à abjurer et à se marier.
Le 12 juin, Jacques Cathelineau (1759-1793) est élu commandant en chef de l'armée catholique et royale (il mourra le 14 juillet, 15 jours après avoir été blessé à Nantes ; sa famille sera anoblie en 1817, et il est connu aujourd'hui sous le titre de « Saint de l'Anjou »). L'emblème du Sacré-Cœur apparaît sur les étendards et les scapulaires se répandent parmi l'armée vendéenne.



Dessin de Pierre Joubert (1910-2002)
(Association Pierre Joubert)



Carte de l'Œuvre des Insignes, Lyon



Jacques Cathelineau (1759-1793)
par Anne-Louis Girodet (1767-1824)




Décret du 22 juin 1793
pages intérieures - verso



Décret du 24 juin 1793
pages intérieures



Décret du 5 juillet 1793
pages intérieures


Le 10 juillet, Danton est éliminé du Comité de Salut public, et le 27, Robespierre y fait son entrée.
Un gouvernement révolutionnaire est institué, qui instaure la Terreur.



Messe vendéenne
Dessin de Pierre Joubert (1910-2002)

(Association Pierre Joubert)



Décret du 26 juillet 1793
« opérations extraordinaires de la guerre qui va être faite contre les Rebelles »
verso


Le 1er août, la Convention décrète la destruction matérielle de la Vendée insurgée.



Décret du 1er août 1793
« Il sera envoyé... des matières combustibles... pour incendier les bois, les taillis et les genêts...
Les forêts seront abattues ; les repères des rebelles seront détruits ;
les récoltes seront coupées... les bestiaux seront saisis...
»
pages intérieures - verso

Le 17 septembre, vote de la « loi des suspects » qui étend la Terreur, et marque le début de la déchristianisation active : sera arrêté quiconque est connu comme « ennemi de la liberté », ou n'aura pas manifesté son « attachement à la Révolution ».
Le 1er octobre, Barrère s'adresse à la Convention, dans un discours célèbre qui est en partie consigné dans le journal révolutionnaire Le Mercure universel : « Détruisez la Vendée... »

« Citoyens, l'inexplicable Vendée existe encore, et les efforts des républicains ont été jusqu'à présent insuffisants contre les brigandages et les complots des royalistes qu'elle recèle. La Vendée, ce creuset où s'épure la population nationale, devrait être anéantie depuis longtemps, et elle menace encore de devenir un volcan dangereux. [...]
C'est donc à la Vendée que vous devez porter toute votre attention, toutes vos sollicitudes ; c'est à la Vendée que vous devez déployer toute l'impétuosité nationale et développer tout ce que la république a de puissance et de ressources.
Détruisez la Vendée, Valenciennes et Condé ne sont plus au pouvoir de l'Autrichien.
Détruisez la Vendée, l'Anglais ne s'occupera plus de Dunkerque.
Détruisez la Vendée, et le Rhin sera délivré des Prussiens.
Détruisez la Vendée, et l'Espagne se verra harcelée, conquise par les méridionaux joints aux soldats victorieux de Mortagne et de Cholet.
Détruisez la Vendée, et une partie de cette armée de l'intérieur ira renforcer l'armée du Nord, si souvent trahie, si souvent travaillée.
Détruisez la Vendée, et Lyon ne résistera plus ; Toulon insurgera contre les Espagnols et les Anglais, et l'esprit de Marseille se relèvera à la hauteur de la révolution républicaine. [...]
La Vendée, et encore la Vendée, voilà le chancre qui dévore le coeur de la République.
C'est là qu'il faut frapper d'ici au 15 octobre, avant l'hiver, avant les pluies, avant l'impraticabilité des routes, avant que les brigands trouvent une sorte d'impunité dans le climat et les saisons.
»



Décret du 1er octobre 1793
« Il faut que les brigands de la Vendée soient exterminés... »
pages intérieures - verso

Le 5 octobre, le calendrier révolutionnaire (ou républicain) est instauré, en remplacement du calendrier julien. Le nouveau calendrier supprime les dimanches et les jours de fête religieuse. Toutes les villes, places et rues au nom d'un saint sont débaptisées.

« Le calendrier républicain fait disparaître toute référence chrétienne. Cette déchristianisation officielle s’accompagne de mesures plus spontanées nées souvent de l’initiative de groupes et d’individus, dont certains représentants en mission. Elles sont l’expression brutale d’un athéisme militant, qui lutte contre la « superstition » et le « fanatisme » y compris par la violence, quitte à abandonner le principe de la liberté religieuse, en fermant les lieux de culte. Les manifestations les plus spectaculaires sont la transformation des églises en temples de la Raison dans lesquels sont données des fêtes en l’honneur de la Déesse, comme à Paris en novembre 1793. Selon les endroits, ces initiatives reçoivent un accueil plus ou moins prudent en fonction du contexte local, mais elles permettent souvent à la violence de s’épanouir. Celle-ci se dirige contre les objets et les bâtiments liés au culte. La motivation mise en avant est souvent économique en ces temps de guerre : il faut fondre cloches et argenterie pour en récupérer le bronze et l’argent. Mais ce qui sera quelque temps plus tard qualifié de « vandalisme » (par l’abbé Grégoire, évêque constitutionnel) naît aussi de la volonté de « détruire les signes » du fanatisme, en des gestes iconoclastes à travers lesquels on retrouve un désir de purification par la destruction qui n’est pas l’exclusivité de la Révolution (des actes semblables avaient été opérés par les protestants au xvie siècle) : on brûle, on brise, on abat, confessionnaux, statues de saints et de la Vierge, clochers parfois. À Saint-Clar dans le Gers « on a jeté aux flammes tous ces morceaux de bois, jadis appelés saints ». La violence se tourne aussi contre les personnes. En hiver, pendant le temps de Carnaval, des mascarades utilisent l’arme de la dérision contre les prêtres. Les pressions, les menaces, l’hostilité poussent beaucoup de membres du clergé constitutionnel, paroissial ou régulier, à abdiquer et même à se marier (de préférence avec une religieuse). Les fidèles eux-mêmes, privés de la possibilité de suivre le culte ou de recevoir les sacrements, peuvent être molestés ou devenir suspects, et donc être emprisonnés, uniquement en fonction de leur attitude religieuse... »
DOUSSET, Christine. Entre tolérance et violence : la Révolution française et la question religieuse In : Religions, pouvoir et violence [en ligne]. Toulouse : Presses universitaires du Midi, 2004 (généré le 14 décembre 2023). Disponible sur Internet. ISBN : 9782810708888. DOI.
Le 16 octobre (25 vendémiaire an II), la Reine Marie-Antoinette est guillotinée.
Le 17 octobre, à Cholet, victoire des armées républicaines sur les Vendéens.
Charles de Bonchamps, mortellement blessé à Cholet, décède le lendemain à Varades.
Début de la Virée de Galerne au nord de la Loire.



Gravure représentant La Rochejaquelein
d'après le tableau de Guérin



Décret du 26 octobre 1793
(5 brumaire an II)

« Personnes suspectes mises en état d'arrestation »
verso

Le 16 novembre (26 brumaire an II), début des noyades de Nantes organisées par Carrier : 94 prêtres réfractaires sont noyés dans la Loire. De novembre 93 à février 94, près de 6000 hommes, femmes et enfants subiront le même sort. Il appellera la Loire « la baignoire nationale ».



Décret du 28 novembre 1793
(8 frimaire an II)

pages intérieures



Décret du 18 décembre 1793
(28 frimaire an II)

pages intérieures



Décret du 22 décembre 1793
(2 nivose an II)

verso


Le 13 décembre, lourde défaite des Vendéens au Mans.
Le 23 décembre, l'armée vendéenne est anéantie à Savenay. Des dizaines de milliers de morts, hommes, femmes et enfants, sont dénombrés dans cette seule ville, où tous les prisonniers sont fusillés.
A son retour de Vendée, le général de brigade François-Joseph Westermann (1751-1794) proclame au Comité de Salut public :

« Il n'y a plus de Vendée ! Suivant les ordres que vous m'avez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé ! »



Décret du 31 décembre 1793
(11 nivose an II)

« Les ventes faites par les Brigands de la Vendée sont déclarées nulles »
pages intérieures - verso

1794

Le 3 janvier (14 nivôse an II), suite à la prise de Noirmoutier, les Vendéens capitulent. Fin de la « Grande Guerre ». Tous les prisonniers seront exécutés, dont Maurice d'Elbée, qui avait succédé à Cathelineau à la tête de l'armée vendéenne.



Décret du 12 janvier 1794
(23 nivôse an II)

« Etat des Terres acquises à la Nation
par la destruction des Rebelles de la Vendée
»
pages intérieures

En janvier, Louis-Marie Turreau (1756-1816) élabore les « Colonnes Infernales », deux armées de 6 divisions comprenant chacune deux colonnes, destinées à raser la Vendée.
Le 15 janvier (26 nivôse an II), il écrit aux représentants en mission :

« Mon intention est de tout incendier et de ne préserver que les points nécessaires à établir nos cantonnements propres à l'anéantissement des rebelles, mais cette grande mesure doit être prescrite par vous. Je ne suis que l'agent du Corps législatif, que vous devez représenter en cette partie. Vous devez également décider sur le sort des femmes et des enfants que je rencontrerai en ce pays révolté. S'il faut les passer tous au fil de l'épée, je ne puis exécuter une pareille mesure sans un arrêté qui mette à couvert ma responsabilité. »
Puis au Comité de Salut public :

« Je regarde comme indispensable de brûler villes, villages et métairies, si l'on veut entièrement finir l'exécrable guerre de Vendée, sans quoi je ne pourrais répondre d'anéantir cette horde de brigands. »
Le Comité lui répond le 19 janvier (30 nivôse an II) :

« ... extermine les brigands jusqu’au dernier ; voilà ton devoir. »
La Vendée sera mise à feu et à sang. En janvier et février, 15.000 exécutions ont lieu à Laval, Saumur, Avrillé et Angers. Une tannerie de peau humaine est établie, 32 cadavres sont écorchés pour faire des culottes de cavalerie.
99 prêtres, religieuses et laïcs du diocèse d'Angers seront béatifiés par Jean-Paul II le 19 février 1984.



Massacres en Vendée
Gravure de Pierre Nicolas Ransonnette (1745-1810)

« Sacré-Cœur sur la poitrine, chapelet autour du cou, le Vendéen qui avance au chant du Vexilla Regis se considère comme un véritable soldat-prêtre. Dans les marches et dans les camps, ils se livrent à toutes les pratiques de la dévotion. J'ai rencontré un groupe nombreux, genoux à terre et disant le chapelet dévotement ; je les ai vus ensuite en chantant des cantiques. »
Lettre d'un officier des colonnes infernales de Turreau, adressée au Comité de Salut public le 17 mai 1794.



Sacré-Cœur vendéen

Le 28 janvier (9 pluviôse an II), mort de La Rochejaquelein (1772-1794), généralissime vendéen depuis le 18 octobre 1793, tué dans une escarmouche près de Nouaillé.



Décret du 10 février 1794
(22 pluviose an II)

Appel au dépôt des armes des Vendéens
pages intérieures

Le 21 février (3 ventôse an II), Noël Pinot (1747-1794, béatifié en 1926) – curé angevin qui a été arrêté alors qu'il célébrait l'Eucharistie – est guillotiné en vêtements liturgiques.
Les 26 février et 3 mars, décrets confisquant les biens des suspects.
Le 28 février (10 ventôse an II), massacre des Lucs par la Colonne Cordelier, qui fait 564 morts dont 107 enfants. La liste précise des victimes, sera dressée le 30 mars par l'abbé Charles Vincent Barbedette (1742-1813), curé du Grand-Luc et aumônier des troupes de Charette.
Un monument commémoratif sera inauguré le 25 septembre 1993 en présence d'Alexandre Soljenitsyne.
Le parcours des neuf colonnes de Turreau et la liste des villes et villages où ont eu lieu les massacres peuvent être consultés ici.



Masacre des Lucs
pages intérieures - verso

Les atrocités commises par les colonnes infernales de Turreau provoquent de nouveaux soulèvements de paysans menés par les généraux François Athanase Charette de La Contrie (1763-1796), Jean-Nicolas Stofflet (1753-1796), Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829) et Gaspard de Bernard de Marigny (1754-1794).



Charles Sapinaud
F. Chapeau, éditeur, Nantes



François Athanase Charette
Hopwood scudit
Furne Ed., Paris



Gaspard de Bernard de Marigny
F. Chapeau, éditeur, Nantes




Jean-Nicolas Stofflet
F. Chapeau, éditeur, Nantes


Le 13 mai 1794 (24 floréal an II), Turreau est destitué.
La Convention qui a besoin de toutes ses troupes aux frontières, évacue la Vendée.
Arrêtée le 10 octobre 1793 en Bretagne avec ses parents pour avoir porté et propagé des images du Sacré-Cœur, Victoire de Saint-Luc est guillotinée en même temps qu'eux à Paris le 19 juillet (1er thermidor an II).



Victoire Conen de Saint-Luc (autoportrait)
(Crédit photo)



« Emblème du Cœur de Jésus »
réalisé par Victoire de Saint-Luc

(Crédit photo)



Image pieuse


En décembre 1794 les républicains engagent des négociations qui aboutissent entre février et mai 1795 à la signature de traités de paix avec les différents chefs vendéens, entraînant ainsi la fin de la « première guerre de Vendée ».



Décret du 2 décembre 1794
(12 frimaire an III)

pages intérieures - verso

« Loi portant que toutes les personnes connues sous le nom de rebelles de la Vendée et de chouans, qui déposeront leurs armes dans le délai d'un mois, ne seront ni inquiétés ni recherchés pour le fait de leur révolte. »


1795

Le 17 février (29 pluviôse an III) : paix de La Jaunaie. L'acte est signé par François de Charette (1763-1796) pour l'armée vendéenne et par le général Canclaux (1740-1817) pour l'armée républicaine. Deux autres actes en date du 20 avril et du 2 mai (Saint-Florent) compléteront celui-ci, garantissant l'amnistie pour les insurgés, le droit de conserver leurs prêtres réfractaires et d'exercer leur culte librement.

23 juin - 21 juillet : à Quiberon, échec du débarquement des émigrés, organisé par l'Angleterre.
Début de la « deuxième guerre de Vendée ».
Acculés à Quiberon par les troupes du général Lazare Hoche (1768-1797), les émigrés et les chouans capitulent le 21 juillet, et 748 d'entre eux sont condamnés à mort et fusillés dans les jours qui suivent.



Episode de la déroute de Quiberon
par Pierre Outin (1840-1899)
Musée d'art de l'archéologie, Moulins

(Crédit photo)

Le 14 septembre (28 fructidor an III), Lazare Hoche reçoit les pleins pouvoirs du Comité de salut public. Il dissocie les chefs insurgés, qui doivent être capturés, des simples combattants et des paysans qui restent libres s'ils remettent leurs armes et se soumettent. À partir d'octobre, des cantons entiers remettent leurs armes et font leur soumission à la République.



Les Vendéens se soumettent à Hoche, octobre 1795
Tableaux d'histoire n°55 - Collection Rossignol



Hoche fait signer les traités de paix
Chromo scolaire H&Cie



Arrestation de Charette, 23 mars 1796
Tony Johannot, pinxit - Moret, scudit
Publié par Furne, Paris



1796

Les derniers chefs vendéens se soumettent ou sont exécutés entre janvier et juillet 1796 :
Le 25 février (6 ventôse an IV), le général Stofflet est fusillé.
Le 29 mars (9 germinal an IV), le général Charette est fusillé à son tour.
Le 13 juillet (25 messidor an IV), le général Hoche annonce que « les troubles de l'Ouest sont terminés ».
Fin de la 2e guerre de Vendée.
1799-1800

En 1799, les nouvelles levées d'hommes imposées par la République incitent les chefs chouans à relancer l'insurrection. Une prise d'armes générale est fixée par les chefs vendéens, réunis au château de la Jonchère, pour le 15 octobre. Mais les Vendéens ne rencontrent que des échecs. Cette troisième guerre de Vendée s'interrompt quelques semaines plus tard, avec l'annonce du coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre), alors que Bonaparte en s'emparant du pouvoir met fin au Directoire et à la Révolution. Les chefs vendéens progresivement cessent le feu, et signent la paix à Montfaucon-sur-Moine le 18 janvier 1800.




Sacré-Cœur chouan




1937

Le 5 septembre, inauguration à Boisgrellot, près Cholet, du « Souvenir Vendéen » du sculpteur Maxime Real del Sarte (1888-1954), en présence de 5000 Vendéens, dont de nombreux fidèles en costume d'époque.



Le « Souvenir Vendéen »




Le monument dans l'église de Saint-Laurent-sur-Sèvre



1993 - Commémoration du bicentenaire des guerres de Vendée

Le 26 septembre, un Mémorial rendant hommage aux victimes des colonnes infernales de la guerre de Vendée, et plus particulièrement aux 564 victimes du Petit-Luc et du Grand-Luc tuées par la colonne du général Cordellier le 28 février 1794, est inauguré aux Lucs-sur-Boulogne, en présence du Président du Conseil général Philippe de Villiers et de l'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne.



Inauguration du Mémorial
Photo Ouest-France
(Le siècle en 15 images, 13/15)

Aux archives de l'INA, voir Alexandre Soljenitsyne en Vendée




2017

Le 12 août, à l'occasion des cérémonies organisées pour fêter les 700 ans du diocèse de Luçon qu'il a été appelé à présider, le Cardinal Robert Sarah rend hommage aux Vendéens dans une homélie prononcée au Puy du Fou.

« Quand la Révolution voulut priver les Vendéens et leurs prêtres, tout un peuple s’est levé. Face aux canons, ces pauvres n’avaient que leurs bâtons ! Face à la haine des colonnes terroristes, ils n’avaient que leur chapelet, leur prière et le Sacré-Cœur cousu sur leur poitrine !
[...]
Par leur sacrifice, ils ont empêché que le mensonge de l’idéologie ne règne en maître. Grâce aux Vendéens, la Révolution a dû jeter son masque et révéler son visage de haine de Dieu et de la foi. Grâce aux Vendéens, les prêtres ne sont pas devenus les esclaves serviles d’un État totalitaire, ils ont pu demeurer les libres serviteurs du Christ et de l’Église.
[...]
Qui donc se lèvera aujourd’hui pour Dieu ? Qui osera affronter les persécuteurs modernes de l’Église ? Qui aura le courage de se lever sans autres armes que le chapelet et le Sacré-Cœur, pour affronter les colonnes de la mort de notre temps que sont le relativisme, l’indifférentisme et le mépris de Dieu ? Qui dira au monde que la seule liberté qui vaille la peine qu’on meure pour elle est la liberté de croire ?
Mes frères, comme nos frères Vendéens d’autrefois, nous sommes aujourd’hui appelés au témoignage, c’est-à-dire au martyre ! Aujourd’hui en Orient, au Pakistan, en Afrique, nos frères chrétiens meurent pour leur foi, écrasés par les colonnes de l’islamisme persécuteur.
Et toi, Peuple de France, toi, Peuple de Vendée, quand donc te lèveras-tu avec les armes pacifiques de la prière et de la charité pour défendre la foi ? Mes amis, le sang des martyrs coule dans vos veines, soyez-y fidèles ! Nous sommes tous spirituellement des fils de la Vendée martyre ! Même nous, Africains, qui avons reçu tant de missionnaires vendéens venus mourir chez nous pour annoncer le Christ ! Nous vous devons d’être fidèles à leur héritage ! »
Texte complet sur le blog de l'abbé Laffargue.




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(11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie)


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