Lors de la Messe de ce dimanche des Rameaux, célébrée sous le soleil et devant une foule nombreuse rassemblée sur la Place Saint-Pierre, le Pape François a délivré une homélie exigeante, appelant à vaincre l’esprit du mal en suivant l’exemple de Jésus, obéissant à la volonté du Père, et qui n’est pas tombé dans le piège du triomphalisme qui aurait pu le tenter après son entrée sous les acclamations à Jérusalem. Compte rendu de Cyprien Viet à lire sur Vatican News. Texte intégral de l'homélie du Pape (version française) sur le site du Vatican. Au terme de la Messe du dimanche des Rameaux, le Pape s’est adressé aux jeunes en cette Journée mondiale de la Jeunesse, vécue à l’échelle diocésaine. Dans une courte allocution prononcée au terme de la Messe célébrée sur la Place Saint-Pierre, le Pape a invité les jeunes à s’approprier et à vivre dans leur vie quotidienne « les indications de la récente Exhortation apostolique “Christus vivit”, fruit du Synode qui a aussi impliqué beaucoup de vos contemporains. Dans ce texte, chacun de vous peut trouver des idées fructueuses pour sa propre vie et son propre cheminement de croissance dans la foi et dans le service à ses frères et sœurs. » Il a également offert aux jeunes présents sur la Place Saint-Pierre « une couronne spéciale du Rosaire. Ces couronnes en bois d'olivier ont été fabriquées en Terre Sainte spécialement pour la Rencontre Mondiale des Jeunes au Panama en janvier dernier et pour la Journée d'aujourd'hui. Je renouvelle donc aux jeunes et à tous mon appel à prier le Rosaire pour la paix, en particulier pour la paix en Terre Sainte et au Moyen-Orient », a conclu le Saint-Père. Source : Vatican News. |
« La Semaine Sainte s'ouvre par l'évocation de l'entrée triomphale du Seigneur à Jérusalem, le dimanche précédent sa Passion. Jésus, qui s'était toujours opposé à toute manifestation publique et avait fui lorsque le peuple voulait le faire roi (cf. Jn VI, 15), se laisse porter aujourd'hui en triomphe. Ce n'est que maintenant, sur le point de mourir, qu'Il accepte d'être acclamé publiquement comme Messie, précisément parce que c'est en mourant sur la croix qu'Il sera, dans toute sa plénitude, Messie, Rédempteur, Roi, Vainqueur. Il accepte d'être reconnu comme Roi, mais un Roi qui règnera par la Croix, qui triomphera et vaincra par la mort sur la Croix. La même foule exultante, qui L'acclame aujourd'hui, Le maudira dans peu de jours et Le conduira au Calvaire ; ainsi, le triomphe d'aujourd'hui donnera plus de publicité et de relief à la Passion de demain. Jésus entre triomphant dans la cité sainte, mais c'est pour y souffrir, pour mourir. D'où la double signification de la Procession des Rameaux : il ne s'agit pas seulement d'accompagner Jésus en triomphe, mais de Le suivre dans sa Passion, prêts à la partager avec Lui en cherchant - selon l'exhortation de Saint Paul (Ph II, 5-11) - à nous assimiler ses sentiments d'humilité et d'immolation totale qui doivent nous conduire, comme Lui et avec Lui, « jusqu'à la mort, et la mort sur une croix ». Les rameaux bénis que le prêtre nous remet aujourd'hui, n'ont pas seulement une signification de fête ; ils désignent aussi « la victoire que Jésus va remporter sur le prince de la mort » (Missel Romain). Ils doivent donc signifier également notre victoire ; nous devons mériter, nous aussi, la palme de la victoire, surtout en surmontant le mal qui est en nous, dans nos tendances mauvaises, et puis le mal qui rôde en dehors de nous. En recevant le rameau bénit, renouvelons notre promesse de vouloir vaincre avec Jésus, et n'oublions pas que c'est sur la Croix qu'Il a vaincu. » Colloque « Même si nous résistons à la grâce, ô Jésus, Vous demeurez à jamais le Vainqueur ; votre victoire sur le prince des ténèbres a été complète et l'humanité a été sauvée et rachetée en Vous. Vous êtes le bon Pasteur qui connaît et aime chacune de ses brebis et veut les porter toutes en lieu sûr. Votre Coeur très aimant ne se contente pas d'avoir mérité le salut pour tout le troupeau, Il désire ardemment que chaque brebis profite de ce salut... Ô Seigneur, donnez-nous donc cette bonne volonté capable d'accueillir votre don, votre grâce ; faites que votre Passion ne soit pas vaine pour nous. » P. Bruno Vercruysse s.j., Nouvelles méditations pratiques pour tous les jours de l'année Tome I (Dimanche des Rameaux), Braine-le-Comte - Paris, Charles Lelong - Jouby et Roger, 1874. |
Méditations sur les Rameaux précédemment proposées ici : 2011 : L'Imitation de Jésus-Christ 2012 : Les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedein 2013 : Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874) 2014 : Dom Eugène Vandeur (1875-1967) 2015 : Vénérable Léon Dehon (1843-1925) 2016 : Cardinal César-Guillaume de La Luzerne (1738-1821) 2017 : Père Alphonse de la Mère des Douleurs 2018 : Pierre Gallwey s.j. (1821-1906) |
R. Gloria, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor : Cui puerile decus prompsit Hosanna pium. 1. Israel es tu Rex, Davidis et inclyta proles : Nomine qui in Domini, Rex benedicte, venis. 2. Coetus in excelsis te laudat caelicus omnis, Et mortalis homo, et cuncta creata simul. 3. Plebs Hebraea tibi cum palmis obvia venit : Cum prece, voto, hymnis, adsumus ecce tibi. 4. Hi tibi passuro solvebant munia laudis : Nos tibi regnanti pangimus ecce melos 5. Hi placuere tibi, placeat devotio nostra : Rex bone, Rex clemens, cui bona cuncta placent. |
R. Gloire, louange et honneur à vous, Ô Christ Roi Rédempteur ! A qui l’élite des enfants a chanté Un pieux Hosanna ! 1. D’Israël, vous êtes le Roi Et de David le noble Fils. Roi béni qui venez Au nom du Seigneur 2. Dans les hauteurs des cieux Tous les célestes vous chantent. Et ainsi fait homme mortel, De même que toutes les créatures. 3. Le Peuple hébreux avec des rameaux Vint au devant de Vous. Nous voici à notre tour avec des prières, Des vœux et des hymnes. 4. Il vous offrait sa louange à la veille de votre mort Aujourd’hui nous chantons le Christ qui vit et règne au ciel 5. Vous avez aimé ses chants : que notre hommage aussi vous plaise Tout amour vous réjouit, Roi de bonté Dieu de pardon. |