Pour les gnostiques, la vie du Messie elle-même ne garde comme seule valeur que celle d'un modèle d'un chemin initiatique, qui ne peut être suivi que par une minorité d'êtres suffisamment "évolués" (entendre "qui ont vécu un nombre suffisant d'incarnations"). Benjamin Creme écrit dans les premières pages de son livre "Le Retour du Christ et les Maîtres de Sagesse" ("The Reappearance of the Christ and the Masters of Wisdom", Hollywood, Tara Center, 1980), que le christianisme orthodoxe présente "une image du Christ qu'une majorité de personnes réfléchies ne peut pas accepter aujourd'hui, à savoir le seul et unique Fils de Dieu, sacrifié par le Père qui l'aimait, afin de sauver l'humanité des conséquences de ses péchés. C'est un sacrifice sanglant issu tout droit de la dispensation juive, passée et usée." Le salut par la Croix, folie pour les païens ! Samuaël Aun Weor, déjà cité, écrit à ce sujet : "Tout ce drame du Calvaire doit être vécu à l'intérieur du plan astral, lorsque le troisième degré du pouvoir du Feu a été complété… L'événement du Golgotha dans notre corps astral convertit ce corps en un Nazaréen vivant, plein de pouvoir et de gloire. C'est pourquoi nous disons dans notre rituel : Je crois au Fils, le Crestos cosmique, la puissante Médiation astrale qui relie notre personnalité physique à l'immanence suprême du Père solaire…" Rappelons donc une fois encore les paroles de l'apôtre Paul : "Nous, nous prêchons un Messie ("Messiah" en hébreu = "Christ" en grec = "oint de Dieu") crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes." (1 Co 1, 23-25)… |