Selon ces doctrines du Nouvel Age, l'homme serait parfait, divin par nature, et donc "autosuffisant". Il n'a plus besoin d'être "sauvé". Jésus n'est plus le Sauveur. Le deuxième "Manifeste humaniste" déclare tout de go : "Aucune divinité ne nous sauvera : nous devons nous sauver nous-mêmes." Voilà qui est clair… Pour l'adepte du New-Age, le salut s'obtient par l'accumulation des expériences mystiques, et les purifications intérieures obtenues par la pratique des techniques de méditation (yoga, mantras…). Il s'agit d'un "auto-salut", en lequel Dieu n'a évidemment pas sa place. "C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu ; il ne vient pas des œuvres, car nul ne doit pouvoir se glorifier." (Ep 2, 8-9) Au V° siècle, un moine breton du nom de Pélage enseignait que le pouvoir de la volonté est illimité, qu'il n’est pas besoin d'une grâce divine, et que l'homme peut se sauver par ses seules forces. Cette hérésie – le pélagianisme – fut notamment combattue par saint Augustin. Cela n'a pas empêché Jean-Jacques Rousseau de reprendre ces idées, ni le Nouvel Age de les faire siennes… "Aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur." (Lc 2, 11) " Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu." (Lc 19, 10) "C'est vraiment lui le Sauveur du monde." (Jn 4, 42) Le Verbe de Dieu s'est fait chair pour sauver le monde : "Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé ! Je dois être baptisé d'un baptême, et quelle n'est pas mon angoisse jusqu'à ce qu'il soit consommé !" (12, 49) L'Evangile de Jean affirme à plusieurs reprises l'importance de cette heure : "Personne ne se saisit de lui, parce que son heure n'était pas encore venue." (Jn 8, 20) "Voici venue l'heure où doit être glorifié le Fils de l'homme." (Jn 12, 23) "Maintenant mon âme est troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ! Mais c'est pour cela que je suis venu à cette heure. Père, glorifie ton nom !" (Jn 12, 27-28) "Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde vers le Père…" (Jn 13, 1) "Père, l'heure est venue : glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie…" (Jn 17, 1) Et le Christ lui-même annonce par trois fois sa Passion à venir : 1. "A dater de ce jour, Jésus commença de montrer à ses disciples qu'il lui fallait s'en aller à Jérusalem, y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué et, le troisième jour, ressusciter." (Mat 16, 21 – Marc 8, 31 – Luc 9, 22) 2. "Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes, et ils le tueront, et, le troisième jour, il ressuscitera." (Mat 17, 22 – Marc 9, 30 – Luc 9, 44) 3. "Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort et le livreront aux païens pour être bafoué, flagellé et mis en croix ; et le troisième jour, il ressuscitera." (Mat 20, 17 – Marc 10, 32-34 – Luc 18, 31-33) |