La Très Sainte Eucharistie

Poésies





Poésies

Que partout ma langue publie
Pendant tous les jours de ma vie
Les grandeurs du Saint Sacrement.
Venez voir le Sauveur de nos âmes,
Venez voir son Sacré-Cœur
Brûlant d'une divine ardeur :
Ce n'est que feu, ce n'est que flamme.

Ce Cœur est ouvert à toute heure
Pour se faire notre demeure
Et notre refuge assuré.
II est à tous un rempart imprenable
Où l’ennemi n'entre jamais.
C'est le Royaume de la paix
Où l’on devient insurmontable.

O chrétiens, venez loin du monde
Dans ce Cœur où tout bien abonde.
II est dans le Saint Sacrement.
Venez goûter dedans ce Cœur fidèle
Plus de douceurs, plus de plaisirs
Que le vôtre aura de désirs.
Ne craignez rien, II vous appelle.

Viens, pécheur, dans l'Eucharistie
Trouver la véritable vie
Avec toutes sortes de biens ;
Viens te cacher, te mettre en assurance
Au milieu de mon Sacré-Cœur,
Pour y rencontrer la douleur
Et le pardon de ton offense.

Mon Saint Cœur devient toute chose
A toute âme qui s'y repose.
II donne, mais sans s'appauvrir,
II enrichit, il aide, il encourage ;
Sans cesse, il défend, il instruit ;
II aime, il embrasse et conduit ;
II est à tous tout sans partage.

Viens me voir, âme pure,
Abandonne la créature,
Je t'attends au Saint Sacrement.
Entre en mon Cœur, demeures-y cachée,
Ne crains rien, car c'est ta maison.
Savoures-y combien je suis bon,
A tout jamais, ma bien aimée.

Saint Louis-Marie Grignon de Montfort, Cantique 131, Œuvres Complètes, p 1545.



Mon Ciel à moi

Mon Ciel, il est caché dans la Petite Hostie
Où Jésus, mon Epoux, se voile par amour.
A ce Foyer divin je vais puiser la vie
Et là, mon doux Sauveur m'écoute nuit et jour.
Oh ! quel heureux instant lorsque dans ta tendresse
Tu viens, mon Bien-Aimé, me transformer en Toi.
Cette union d'amour, cette ineffable ivresse
     Voilà mon Ciel à moi !...

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), OC, Cerf DDB 1992, p.714.



A mon Hostie du lendemain

Quand le jour est sur son déclin,
De ton Hostie,
Jésus, j'ai faim !
De ton Coeur dans l'Eucharistie,
Principe d'amour et de vie,
Que j'ai faim !

Dès le soir jusqu'au lendemain,
Ah ! je m'écris
« Mon Dieu, j'ai faim ! »
Jésus, je t'appelle en l'Hostie,
La nuit est comme une agonie
Tant j'ai faim !

Quand l'aurore s'éveille enfin,
Maître adorable,
Je meurs de faim !
Je cours à la divine Table,
Te chercher, Froment ineffable
Dans ma faim.

Tu satisfais, chaque matin,
Manne infinie,
Ma grande faim ;
Merci ! Toujours, je t'en supplie.
Prends pitié, sainte Eucharistie,
De ma faim.

Je sais que, de moi, petit rien,
Bonté suprême,
Ton Coeur a faim...
A la folie... oui... ton Coeur m'aime
Pour répondre, ô Dieu ! par Lui-même,
A ma faim.

Tous deux, de fusion sans fin,
D'intime vie,
Nous avons faim !
Ne soyons qu'une seule hostie,
Et que, déjà, se rassasie
Notre faim !

Tu peux, seul, ô céleste Pain,
Hostie aimante,
Calmer ma faim,
En attendant l'heure enivrante
Où, dans les cieux, mon âme chante :
Jésus, je n'ai plus faim !

Bienheureuse Dina Bélanger (1897-1929)



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