« Plus vos croix sont douloureuses, plus il faut être fidèle à ne les augmenter en rien. On les augmente ou en les voulant repousser par de vains efforts contre la Providence au-dehors, ou par d'autres efforts, qui ne sont pas moins vains, au-dedans, contre sa propre sensibilité. ll faut être immobile sous la croix, la garder autant de temps que Dieu la donne, sans impatience pour la secouer, et la porter avec petitesse, joignant à la pesanteur de la croix la honte de la porter mal. La croix ne serait plus croix, si l'amour-propre avait le soutien flatteur de la porter avec courage. Rien n'est meilleur que de demeurer sans mouvement propre, pour se délaisser avec une entière souplesse au mouvement imprimé par la seule main de Dieu. Alors, comme vous le dites, on laisse tomber tout ; mais rien ne se perd dans cette chute universelle. Il suffit d'être dans un véritable acquiescement pour tout ce que Dieu nous montre par rapport à la correction de nos défauts. Il faut aussi que nous soyons toujours prêts à écouter avec petitesse et sans justification tout ce que les autres nous disent de nous-mêmes, avec la disposition sincère de le suivre autant que Dieu nous en donnera la lumière. L'état de vide de bien et de mal dont vous me parlez ne peut vous nuire. Rien ne pourrait vous arrêter, que quelque plénitude secrète. Le silence de l'âme lui fait écouter Dieu ; son vide est une plénitude, et son rien est le vrai tout : mais il faut que ce rien soit bien vrai. Quand il est vrai, on est prêt à croire qu'il ne l'est pas : celui qui ne veut rien avoir ne craint point qu'on le dépouille. » Fénelon (1651-1715), Lettre 249 (A la Duchesse Douairière de Mortemart), 27 juillet 1711, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Editeur, 1858. |
La croix de Jésus n’est pas « un objet ornemental », ni un « accessoire de mode », mais « un signe religieux à contempler et à comprendre » : le Pape François l’a rappelé au cours de sa catéchèse ce dimanche 18 mars 2018, peu avant de réciter la prière de l’Angélus depuis les fenêtres du Palais apostolique, devant des milliers de fidèles réunis Place Saint Pierre. Commentant l’Evangile de ce dimanche, le Pape a longuement évoqué le sens profond de la mort et de la résurrection du Christ, à la lumière de l’image utilisée par Jésus lui-même : celle du grain de blé. Compte rendu de Manuella Affejee sur Vatican.News. Texte intégral des paroles du Pape traduites en français avant et après l'Angelus (Zenit.org). |
Sviatiy Bozhe, Sviatiy Krepkiy, Sviatiy Bessmertniy, pomiluy nas. (slavon) Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, prends pitié de nous. |