Dominica Quarta in Quadragesima Ant. ad Introitum. Is. 66, 10 et 11. Lætáre, Ierúsalem : et convéntum fácite, omnes qui dilígitis eam : gaudéte cum lætítia, qui in tristítia fuístis : ut exsultétis, et satiémini ab ubéribus consolatiónis vestræ. Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez ; tressaillez de joie avec elle, vous qui avez été dans la tristesse afin que vous exultiez et soyez rassasiés à la mamelle de vos consolations. Ps. 121, 1. Lætátus sum in his, quæ dicta sunt mihi : in domum Dómini íbimus. Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. V/. Glória Patri. |
« Je souhaite fort que vous ayez la paix au-dedans. Vous savez qu'elle ne se peut trouver que dans la petitesse, et que la petitesse n'est réelle qu'autant que nous nous laissons rapetisser sous la main de Dieu en chaque occasion. Les occasions dont Dieu se sert consistent d'ordinaire dans la contradiction d'autrui qui nous désapprouve, et dans la faiblesse intérieure que nous éprouvons. Il faut nous accoutumer à supporter au-dehors la contradiction d'autrui, et au-dedans notre propre faiblesse. Nous sommes véritablement petits quand nous ne sommes plus surpris de nous voir corrigés au-dehors, et incorrigibles au-dedans. Alors tout nous surmonte comme de petits enfants, et nous voulons être surmontés ; nous sentons que les autres ont raison, mais que nous sommes dans l'impuissance de nous vaincre pour nous redresser. Alors nous désespérons de nous-mêmes, et nous n'attendons plus rien que de Dieu. Alors la correction d'autrui, quelque sèche et dure qu'elle soit, nous paraît moindre que celle qui nous est due. Si nous ne pouvons pas la supporter, nous condamnons notre délicatesse encore plus que nos autres imperfections. La correction ne peut plus alors nous rapetisser, tant elle nous trouve petits. La révolte intérieure, loin d'empêcher le fruit de la correction, est au contraire ce qui nous en fait sentir le pressant besoin. En effet, la correction ne peut se faire sentir qu'autant qu'elle coupe dans le vif. Si elle ne coupait que dans le mort, nous ne la sentirions pas. Ainsi, plus nous la sentons vivement, plus il faut conclure qu'elle nous est nécessaire. » Fénelon (1651-1715), Lettre 178 (A la Duchesse Douairière de Mortemart), 22 août 1708, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Editeur, 1858. |
Le Pape François a récité ce dimanche 11 mars 2018 la prière de l’Angélus depuis le balcon du palais apostolique. Dans sa méditation devant les fidèles rassemblés sur la Place Saint-Pierre, le Saint-Père est revenu sur l’Évangile de ce quatrième dimanche de Carême, dimanche de la joie. Compte rendu de Joris Bolomey sur Vatican.News. Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org. |
Audi, benígne Cónditor, Nostras preces cum flétibus, In hoc sacro ieiúnio Fusas quadragenário. Scrutátor alme córdium, Infírma tu scis vírium : Ad te revérsis éxhibe Remissiónis grátiam. Multum quidem peccávimus, Sed parce confiténtibus : Ad nóminis laudem tui Confer medélam lánguidis. Concéde nostrum cónteri Corpus per abstinéntiam ; Culpæ ut relínquant pábulum Ieiúna corda críminum. Præsta, beáta Trínitas, Concéde, simplex Unitas ; Ut fructuósa sint tuis Ieiuniórum múnera. Amen. |
Écoutez, Créateur bienveillant, nos prières accompagnées de larmes, répandues au milieu des jeûnes de cette sainte Quarantaine. Vous qui scrutez le fond des cœurs, vous connaissez notre faiblesse : nous revenons à vous ; donnez-nous la grâce du pardon. Nous avons beaucoup péché ; pardonnez-nous à cause de notre aveu : pour la gloire de votre Nom, apportez le remède à nos langueurs. Faites que la résistance de notre corps soit abattue par l’abstinence, et que notre cœur soumis à un jeûne spirituel ne se repaisse plus du péché. Exaucez-nous, Trinité bienheureuse, accordez-nous, Unité simple, que soit profitable à vos fidèles le bienfait du jeûne. Amen. |