Le martyrologe nous annonce : « Le Dimanche de la Septuagésime où l’on dépose le Cantique du Seigneur qui est l’Alléluia ». « Comment pourrions-nous, disait le peuple d’Israël, chanter le cantique du Seigneur sur une terre étrangère ? » (Ps. 136). Cette terre étrangère, pour le peuple chrétien, c’est le monde qui est un lieu d’exil, alors que l’Alléluia est le chant que S. Jean entendit au ciel et que la liturgie reprendra au Temps Pascal qui représente la vie future. Aux fêtes de la résurrection, en effet, nous acclamerons le Christ qui terrassera Satan et qui en nous délivrant de la captivité du péché, nous rouvrira la patrie céleste. Le Temps du Carême qui dure quarante jours (Quadragésime) et celui de la Septuagésime qui est désigne par les trois dizaines suivantes (Quinquagésime, Sexagésime, Septuagésime) représentent donc bien les soixante-dix années (le mot Septuagésime rappelle ce chiffre) qu’Israël passa en exil sous la dure captivité des Baby Ioniens. Aussi cesse-t-on le chant de l’Alléluia durant cette époque dont l’esprit et le nom nous rappellent si bien que « nous sommes des exilés, qui pleurent et qui gémissent dans cette vallée de larmes » (Salve Regina). Extrait du "Commentaire du Temps de la Septuagésime (du dimanche de la Septuagésime au mercredi des Cendres) d’après différents auteurs" (3. — Exposé liturgique). |
Nous méditerons durant ce prochain Carême à partir de textes tirés de la correspondance de Fénelon, de même que durant les 3 dimanches (Septuagésime, Sexagésime, Quinquagésime) qui précèdent le Mercredi des Cendres. |
« Quand vous faites vos lectures, souvenez-vous que c'est Jésus-Christ qui va vous parler, et qui va vous parler de l'affaire la plus importante que vous ayez. Écoutez-le dans cette disposition. Lisez peu, et méditez beaucoup les vérités que vous trouvez dans le livre. Voyez si vous les pratiquez, et comment vous les pratiquez. Demandez à Jésus-Christ qu'il vous parle au fond du coeur, et qu'il vous y enseigne ce que le livre vous représente au-dehors. Si vous y trouvez quelqu'un de vos défauts sévèrement repris, remerciez Dieu de cette grâce qu'il vous fait, de vous reprendre sans vous flatter, et priez-le de vous en faire une autre, qui est celle de vous en corriger. Lisez l'Écriture sainte autant que vous pourrez, et les livres qui vous toucheront le plus. Il sera bon même que vous marquiez les paroles qui vous auront le plus frappée, afin de les répéter quelquefois pendant le jour, et de réveiller les sentiments qu'elles vous auront donnés. Votre lecture faite, finissez toujours par une petite prière, et demandez à Dieu qu'il vous fasse accomplir dans l'occasion ce que vous avez appris par la lecture. » Fénelon (1651-1715), Conclusion de la Lettre 39 (Avis sur la manière de faire oraison et les autres exercices de piété), in "Œuvres" Tome premier (Lettres), Paris, Chez Lefèvre, Libraire-Éditeur, 1835. |
C’est au cours d’une audience avec le Cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, le 26 janvier, que le Pape François a autorisé la Congrégation à promulguer les décrets de béatification des 19 martyrs « tués par haine de la foi, en Algérie de 1994 à 1996 ». Parmi ces martyrs figurent les sept moines de Tibhirine, enlevés et assassinés au printemps 1996, Mgr Pierre Claverie, ancien évêque d’Oran assassiné en août 1996, un frère mariste, Henri Vergès, quatre pères blancs, assassinés à Tizi Ouzou au lendemain de Noël 1994, et six religieuses de différentes congrégations présentes en Algérie (Notre-Dame des Apôtres, Augustines missionnaires, Petites sœurs du Sacré-cœur ou encore Petites sœurs de l’Assomption). Les précisions de Delphine Allaire sont à lire sur Vatican News. Il a aussi reconnu le martyre de Veronica Antal (1935-1958), jeune laïque roumaine, tertiaire franciscaine, membre de la Milice de l’Immaculée, tuée « en haine de la foi » le 24 août 1958, à Halaucesti (Roumanie), durant la période communiste (mars 1945-décembre 1989). Lors de cette même audience, le Pape a également autorisé la promulgation de quatre décrets concernant des miracles obtenus par l’intercession de la bienheureuse espagnole Nazaria Ignacia March Mesa (1889-1943), fondatrice de la Congrégation des soeurs "Misioneras Cruzadas de la Iglesia" (qui pourra être canonisée, à Rome), des vénérables Alfonse-Marie Eppinger (1814-1867), française, fondatrice de la Congrégation des Soeurs du Saint-Sauveur, Clelia Merloni (1861-1930), italienne, fondatrice de l’Institut des Apôtres du Coeur Sacré de Jésus, et Maria Crocefissa dell’Amore Divino (Maria Gargani, 1892-1973), italienne également, fille spirituelle du Padre Pio, fondatrice des Apôtres du Sacré Coeur au service des pauvres : elles pourront être béatifiées dans leurs pays respectifs. Enfin, il a autorisé la publication de décrets concernant Anne-Marie Madeleine Delbrêl (1904-1964), laïque française, et Ambrosio Grittani (1907-1951), prêtre diocésain italien, désormais reconnus « vénérables ». |
Le pape François célèbre aujourd'hui la Messe dans la Basilique papale de Sainte-Marie-Majeure à Rome, à l’occasion de la Fête de la translation de l’icône de Marie « Salus Populi Romani » (Salut du peuple romain). Voir l'article de Zenit.org. Texte intégral de l'homélie du Pape (version française) sur le site internet du Vatican. |
Dans son commentaire de l’Evangile de ce dimanche 28 janvier, avant de réciter la prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, le Pape François a souligné combien l’autorité de Jésus se voit dans son enseignement et dans ses œuvres. Le résumé de Xavier Sartre est à lire sur Vatican.News. Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org. Après la prière de l'Angelus, le Pape a prié pour les victimes des récents attentats en Afghanistan et pour ceux qui y travaillent à construire la paix. Explications de Xavier Sartre disponibles sur Vatican.News. |