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Sommaire
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Dieu seul peut donner la foi mais tu peux donner ton témoignage. Dieu seul peut donner l'espérance mais tu peux rendre confiance à tes frères. Dieu seul peut donner l'amour mais tu peux apprendre à l'autre à aimer. Dieu seul peut donner la paix mais tu peux semer l'union. Dieu seul peut donner la force mais tu peux soutenir un découragé. Dieu seul est le chemin mais tu peux l'indiquer aux autres. Dieu seul est la lumière mais tu peux la faire briller aux yeux de tous. Dieu seul est la vie mais tu peux rendre aux autres leur désir de vivre. Dieu seul peut faire ce qui paraît impossible mais tu pourras faire le possible. Dieu seul se suffit à lui-même mais il préfère compter sur toi. Prière d'une équipe de Campinas (Brésil) |
Lumière pour l'homme aujourd'hui qui viens depuis que sur la terre il est un pauvre qui t'espère, atteins jusqu'à l'aveugle en moi : touche mes yeux afin qu'ils voient de quel amour tu me poursuis. Comment savoir d'où vient le jour si je ne reconnais ma nuit ? Parole de Dieu dans ma chair qui dis le monde et son histoire afin que l'homme puisse croire, suscite une réponse en moi : ouvre ma bouche à cette voix qui retentit dans le désert. Comment savoir quel mot tu dis si je ne tiens mon coeur ouvert ? Semence éternelle en mon corps vivante en moi plus que moi-même depuis le temps de mon baptême, féconde mes terrains nouveaux : germe dans l'ombre de mes os car je ne suis que cendre encor. Comment savoir quelle est ta vie si je n'accepte pas ma mort ? Didier Rimaud, "Les arbres dans la mer", Paris, Desclée, 1975 |
Mes appels, mes détresses mes râles, mes angoisses mes gerbes noires C'est tout pour Toi Mes vides, mes absences mes déroutes, mes écarts mes mots évanouis C'est tout en Toi Ma joie, mon blé mon vin de feu, mon feu sans fin mon Seul C'est Toi Alain Lerbret, "Chants du silence", Centurion, 1979 |
Restez avec moi, Seigneur, car il est nécessaire de Vous avoir présent pour ne pas Vous oublier. Vous savez avec quelle facilité je Vous abandonne. Restez avec moi, Seigneur, parce que je suis faible et que j'ai besoin de Votre force pour ne pas tomber si souvent. Restez avec moi, Seigneur, parce que Vous êtes ma vie, et que sans Vous, je suis sans ferveur. Restez avec moi, Seigneur, parce que Vous êtes ma lumière, et que sans Vous, je suis dans les ténèbres. Restez avec moi, Seigneur, pour me montrer Votre volonté. Restez avec moi, Seigneur, pour que j'entende Votre voix et Vous suive. Restez avec moi, Seigneur, parce que je désire Vous aimer beaucoup et être toujours en Votre compagnie. Restez avec moi, Seigneur, si Vous voulez que je Vous sois fidèle. Restez avec moi, Seigneur, parce que, si pauvre que soit mon âme, elle désire être pour Vous un lieu de consolation, un nid d'amour. [...] Restez avec moi, Seigneur, parce que, dans cette nuit de la vie et des dangers, j'ai besoin de Vous. Faites que je vous reconnaisse comme Vos disciples à la fraction du pain, c'est-à-dire que la communion eucharistique soit la lumière qui dissipe les ténèbres, la force qui me soutienne et l'unique joie de mon cœur. [...] Restez avec moi, Seigneur, je ne Vous demande pas les consolations divines, parce que je ne les mérite pas, mais le don de Votre présence, oh oui, je Vous le demande. Restez avec moi, Seigneur, c'est Vous seul que je cherche, Votre amour, Votre grâce, Votre volonté, Votre cœur, Votre esprit, parce que je Vous aime et ne demande pas d'autre récompense que de Vous aimer davantage. D'un amour ferme, pratique, Vous aimer de tout mon cœur sur la terre, pour continuer à Vous aimer parfaitement pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il. Padre Pio Extrait du Journal "Vers Demain" |
Nous vivons, Seigneur dans un monde fermé à double tour verrouillé par des milliers, des millions de clés. Chacun a les siennes : celles de la maison et celles de la voiture, celles de son bureau et celles de son coffre. Et comme si ce n'était rien que tout cet attirail, nous cherchons sans cesse une autre clé : clé de la réussite ou clé du bonheur clé du pouvoir ou clé des songes... Toi, Seigneur qui as ouvert les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, donne-nous aujourd'hui la seule clé qui nous manque : celle qui ne verrouille pas, mais libère ; celle qui ne renferme pas nos trésors périssables, mais livre passage à ton amour ; celle que tu as confiée aux mains fragiles de ton Eglise : la clé de ton Royaume. François Séjourné |
Supplique pour accéder au bon usage de l'œuvre Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler, et à bien l'employer sans rien en perdre. Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge. Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l'œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement. Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix. Aide-moi au départ de l'ouvrage là où je suis le plus faible. Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l'attention, et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre. Seigneur, dans tout labeur de mes mains, laisse une grâce de Toi pour parler aux autres, et un défaut de moi pour parler à moi-même. Garde en moi l'espérance de la perfection, sans quoi je me perdrais d'orgueil. Purifie mon regard : quand je fais mal, il n'est pas sûr que ce soit mal et quand je fais bien, il n'est pas sûr que ce soit bien. Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain, sauf là où il y a travail, et que tout travail est vide, sauf là où il y a amour, et tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi. Seigneur, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces. Rappelle-moi que l'ouvrage de mes mains t'appartient et qu'il m'appartient de te le rendre en te l'offrant. Que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirai à l'automne. Que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l'herbe je fanerai au soir. Mais si je le fais pour l'amour du bien, je demeurerai dans le bien. Et le temps de faire bien et à ta gloire, c'est tout de suite. Amen. |
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais. Je ne vous demande pas le repos Ni la tranquillité Ni celle de l'âme, ni celle du corps. Je ne vous demande pas la richesse Ni le succès, ni même la santé. Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement Que vous ne devez plus en avoir. Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste Donnez-moi ce que l'on vous refuse. Je veux l'insécurité et l'inquiétude. Je veux la tourmente et la bagarre Et que vous me les donniez, mon Dieu, définitivement. Que je sois sûr de les avoir toujours Car je n'aurai pas toujours le courage De vous les demander. Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste. Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas. Mais donnez-moi aussi le courage Et la force et la foi. Car vous seul donnez, mon Dieu, Ce que l'on ne peut attendre que de soi. André Zirnheld Aspirant des Forces Françaises Libres Tombé au Champ d'Honneur en 1942 |
Seigneur, tu es venu, tu m'as tout demandé et je t'ai tout donné. J'aimais la lecture et maintenant je suis aveugle. J'aimais courir dans les bois et maintenant mes jambes sont paralysées. J'aimais cueillir les fleurs au soleil du printemps et je n'ai plus de mains. Parce que je suis femme, j'aimais regarder la beauté de mes cheveux, la finesse de mes doigts, la grâce de mon corps : à présent, je suis presque chauve et à la place de mes beaux doigts fins, il ne me reste plus que des morceaux de bois rigides. Regarde, Seigneur, comme mon corps gracieux est abîmé. Mais je ne me révolte pas. Je te rends grâce. Toute l'Eternité je te dirai MERCI car si je meurs cette nuit, je sais que ma vie a été merveilleusement bien remplie. En vivant l'Amour, j'ai été comblée bien au-delà de ce que mon coeur désirait, O mon Père. Comme tu as été bon pour ta petite Véronique et ce soir, O mon Amour, je te prie pour les lépreux du monde entier. Je te prie surtout pour ceux que la lèpre morale abat, détruit, mutile et terrasse. Ceux-là surtout, je les aime, et je m'offre en silence pour eux, car ils sont mes frères et soeurs. O mon Amour, je te donne ma lèpre physique pour qu'ils ne connaissent plus le dégoût, l'amertume et la froideur de leur lèpre morale. Je suis ta petite fille, O mon Père, conduis-moi par la main, comme une maman conduit son bébé. Presse-moi sur ton coeur comme un Père. Plonge-moi dans l'abîme de ton coeur et que j'y demeure avec tous ceux que j'aime durant toute l'Eternité. Soeur Véronique, atteinte par la lèpre |
La branche morte, celle qui jamais plus ne portera de feuilles nouvelles, ni de fleurs ou de fruits, celle que la vie a désertée pour toujours... il lui reste une possibilité merveilleuse : accepter d'être jetée dans le feu, et celle qui ne servait à rien devient lumière et chaleur pour ceux qui sont dans la maison. Je t'offre ce soir Seigneur les branches mortes de ma journée. Je sais qu'au feu de ton AMOUR elles seront transformées ! ... Mais au soir des tempêtes souvent hélas je laisse à terre pourrir mes branches mortes. Michel Quoist |
Chacune des journées de ma vie quotidienne, Seigneur, est ta journée : Journée de ta grâce, journée de ton amour. Ainsi, Seigneur, il me faut à la fois vivre chacune de mes journées et l’accepter comme ta journée. Mais par quels moyens, mes journées humaines Peuvent-elles devenir tes journées ? Toi seul, ô mon Dieu, tu peux me fournir ce moyen. Ni la crainte, ni aucune puissance de l’âme, ni même la mort ne m’éviteront de me perdre dans les choses du monde ; Seul ton amour me libérera : L’amour pour toi, l’unique but de toutes choses, L’amour pour Toi, qui te suffis à toi-même et qui seul peux combler nos désirs…. En t’aimant, je retrouve ce qui était perdu ; Tout redevient chant de louange et d’action de grâces à l’adresse de ton infinie majesté. Ce qui était divisé, ton amour le ramène à l’unité ; Ce qui était répandu, tu le ramasses en Toi ; Ce qui était devenu purement extérieur, ton amour le fait rentrer « à l’intérieur ». Mais cet amour qui accepte la vie quotidienne telle qu’elle se présente, qui transforme pourtant chacune de mes journées humaines en une journée de grâce pour la faire aboutir à Toi, Cet amour, Toi seul tu peux m’en faire don. Je n’ai qu’une prière à balbutier : Accorde-moi le don le plus banal et le plus merveilleux qui soit : Touche mon cœur par ta grâce, accorde-moi ton amour. Permets qu’en usant des choses de ce monde, dans la joie ou la douleur, J’arrive à travers elles, à te comprendre et à t’aimer… Afin qu’un jour, toutes mes journées aboutissent A l’unique jour de ta vie éternelle. Karl Rahner |
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