La Passion de Jésus
racontée par les mystiques


Angèle de FOLIGNO (1248-1309)

Marie d'AGREDA (1602-1665)

Anne-Catherine ÉMMERICK (1774-1824)

Maria VALTORTA (1897-1961)
Introduction générale
Vie d'Anne-Catherine Emmerick
La Cène du Seigneur
L'agonie et l'arrestation
Chez Anne et Caïphe
Chez Pilate et Hérode
La condamnation
Le portement de Croix
Le crucifiement
Du crucifiement à la mort
Après la mort de Jésus
La Résurrection


La Passion de Jésus selon Anne-Catherine Emmerick


Vie d'Anne-Catherine Emmerick (1774-1824)

Anne-Catherine est née le 8 septembre 1774, dans un hameau de l'évêché de Munster. Ses parents étaient des paysans pauvres et pieux. Dès son plus jeune âge elle vécut dans le surnaturel, et ses visions, quasi permanentes étaient pour elle tout à fait naturelles: elle pensait qu'il en était ainsi pour tout le monde. Compte tenu de sa pauvreté, elle ne put être reçue, ni chez les trappistines de Darfeld, ni chez les clarisses de Munster. Mais à l'âge de 24 ans elle reçut les stigmates de la couronne d'épines. Enfin, en novembre 1802, elle fut reçue chez les Augustines de Dulmen et prononça ses voeux solennels le 13 novembre 1803, à l'âge de 29 ans.

Le 3 décembre 1811, son couvent fut supprimé sous le gouvernement de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie. Anne-Catherine trouva refuge, au printemps de 1812, dans une petite chambre située dans le logement d'une pauvre veuve. Elle était encore malade. Sa stigmatisation complète eut lieu dans les derniers jours de l'année 1812. Elle devint rapidement un objet de curiosité pour les médecins, l'Église, et de nombreuses autres personnes. La vie d'Anne-Catherine devint une épreuve permanente jusqu'à sa mort qui surviendra le soir du 9 février 1824.

La vie d'Anne Catherine Émmerick a été une longue passion. A de nombreuses reprises elle a vécu la douloureuse Passion de Jésus. Parfois, succombant sous le poids de ce qui lui était imposé et qu'elle avait généreusement accepté, elle suppliait Dieu de venir la délivrer, mais, chaque fois, elle disait: "Seigneur, non pas ma volonté, mais la vôtre." Alors, il lui était enjoint de continuer à vivre; elle se relevait avec sa croix, et se remettait à la porter péniblement à la suite du Seigneur.

Son biographe raconte "comment son chemin de vie lui était montré, se dirigeant vers le haut d'une montagne où était une ville resplendissante, la céleste Jérusalem. Souvent elle se croyait parvenue au lieu de béatitude, qui semblait tout près d'elle, et sa joie était grande. Mais tout à coup elle s'en trouvait séparée encore par une vallée: il fallait redescendre, suivre des sentiers détournés; partout il y avait à travailler, à souffrir, à exercer la charité. Il fallait montrer le chemin à ceux qui s'égaraient, relever ceux qui tombaient, quelquefois porter les paralytiques et traîner de force des gens qui résistaient: c'étaient autant de nouveaux poids qui s'attachaient à sa croix."

Anne-Catherine Émmerick n'écrivit pas ses visions; elle les racontait à son secrétaire, Clémens Brentano, qui fut aussi son biographe. Rentré chez lui, Clémens Brentano écrivait ce dont il se souvenait: cela pourrait expliquer certaines différences existant avec d'autres mystiques. En effet, les rapports effectués de mémoire peuvent présenter quelques lacunes.


Suite...

Anne-Catherine Émmerick a été béatifiée par Jean-Paul II le 3 octobre 2004.