« Si j'étais en votre place, ... je dirais à Dieu avec confiance : Seigneur, voici une âme qui est au monde pour exercer votre admirable miséricorde et pour la faire éclater en présence du ciel et de la terre. Les autres vous glorifient, en faisant voir quelle est la force de votre grâce, par leur fidélité et par leur constance, combien vous êtes doux et libéral envers ceux qui vous sont fidèles ; pour moi, je vous glorifierai en faisant connaître combien vous êtes bon envers les pécheurs, et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n’est capable de l’épuiser, que nulle rechute, quelque honteuse et criminelle qu’elle soit, ne doit porter un pécheur au désespoir du pardon. Je vous ai gravement offensé, ô mon aimable Rédempteur ; mais ce serait bien encore pis, si je vous faisais cet horrible outrage de penser que vous n’êtes pas assez bon pour me pardonner. C’est en vain que votre ennemi et le mien me tend tous les jours de nouveaux pièges : il me fera tout perdre plutôt que l’espérance que j’ai en votre miséricorde. Quand je serais retombé cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu’ils ne sont, j’espérerais encore en vous. » St Claude la Colombière (1641-1682), Lettre 96 (à une religieuse), in "Lettres", DDB - Bellarmin, Coll. Christus n°79, Paris, 1992. |
Lors de l’audience générale du 26 août, le pape François a poursuivi son cycle de catéchèse sur les conséquences de la pandémie de coronavirus et la manière dont les chrétiens sont appelés à réagir. « En ces temps d’incertitudes et d’angoisse », le Souverain Pontife a invité chacun à « accueillir le don de l’espérance qui vient du Christ », comme une ancre, cette espérance nous guidera vers un monde plus sain. Compte rendu de Marine Henriot sur Vatican News. Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur le site du Vatican. Résumé en français : « Frères et sœurs, la pandémie que connaît le monde révèle de grandes inégalités, que ce soit entre individus ou entre nations. Elles sont le fruit d’une économie malade qui ne tient pas compte des valeurs humaines fondamentales, pas plus qu’elle n’a de souci pour les dommages qu’elle inflige à la création. La racine en est la même, c’est le péché de vouloir posséder et de dominer les frères, la nature et Dieu lui-même. Or Dieu a confié la terre et ses richesses à la gestion commune de l’humanité pour qu’elle en prenne soin. Il nous a demandé de dominer la terre en la cultivant et en la gardant. Il existe une réciprocité entre nous et la nature : nous pouvons en utiliser les ressources mais nous devons aussi la protéger. Par ailleurs, la terre a été donnée par Dieu à tous, et nous devons faire en sorte que ses fruits arrivent à chacun, et pas seulement à quelques-uns. La propriété est un moyen et non pas une fin en soi. Posséder un bien c’est être l’administrateur de la Providence qui l’a confié afin de le faire fructifier pour les autres. Or, l’obsession de posséder exclut un grand nombre de personnes des biens les plus élémentaires, déchire le tissu social et détruit la Création. Avec Jésus, et la force de son amour opérant dans le cœur de ses disciples, nous avons la ferme espérance d’édifier un monde différent et meilleur. » « Je salue cordialement les personnes de langue française. Puissions-nous, dans nos Communautés chrétiennes, prendre soin des biens que le Seigneur nous donne dans sa création, et partager ce que nous possédons afin que personne ne manque du nécessaire. Nous serons alors témoins authentiques du Christ ressuscité. Que Dieu vous bénisse ! » Source : site internet du Vatican. |