« Pourquoi n'aurais-tu pas une entière confiance dans le succès ? Le Christ n'est-il pas tout-puissant ? N'a-t-il pas vaincu le monde et l'enfer ? Et n'est-ce pas pour lui et en son nom que tu combats ? Il nous a promis de nous donner tout ce que nous lui demanderions. On est invincible en luttant pour le Christ et au nom du Christ, pourvu qu'on s'appuie sur lui et non sur soi. Parfois cependant tu as prié et tu n'as pas réussi ; et puis, découragé, tu as abandonné la partie, te disant : « C'est inutile ; je n'obtiens rien. » O homme de peu de foi ! Pourquoi n'as-tu pas continué de prier ? Jésus nous a promis de nous exaucer certainement, il ne nous a pas promis de nous exaucer immédiatement. Au contraire, il a insisté sur la nécessité de demander, de frapper, de ne pas cesser de prier et de l'importuner, pour ainsi dire. Du moment qu'il nous a donné sa parole qu'il nous exaucerait, comment hésiter encore ? Le ciel et la terre passeront, mais sa parole ne passera pas. Quand il semble d'abord faire la sourde oreille, c'est qu'il veut nous donner bien plus ou bien mieux que ce que nous attendions. Rappelle-toi l'exemple de sainte Monique priant pour la conversion d'Augustin. » Emile Neubert, marianiste (1878-1967), La Reine des militants, Editions X. Mappus, Le Puy, 1944. |