« Qui dira la valeur, la fécondité, le mérite de la prière ? On ne peut en imaginer ni la puissance ni la portée. Elle ouvre les portes du Ciel, en fait descendre la miséricorde et elle incline Dieu vers celui qui prie. Ce qu’on entend par « prière » n’est pas une oraison mentale ou vocale ininterrompue, non. C’est une douce et facile direction de notre esprit orientée vers Dieu seul. Comme le voyageur suit l’étoile polaire pour éviter les écueils, notre âme doit chercher le Seigneur pour orienter sa vie. Encore faut-il désirer prier ! Avant même de prier, il est souvent nécessaire de brimer l’amour propre qui nous anime tant nous sommes convaincus que nous pouvons tout faire sans Dieu. En effet, la prière perpétuelle n’est rien d’autre que nous rendre présents à la présence même de Dieu au cœur de notre vie. Il suffit pour cela de se souvenir fréquemment de Lui dans nos journées, l’aimer filialement et s’adresser à Lui en toute simplicité. Tout cela constitue une prière perpétuelle. De même offrir nos souffrances, nos joies et faire toutes nos actions en vue de lui plaire, sont autant de prières continuelles qui prouvent la sincérité de notre amour. La prière est l’aliment nécessaire et indispensable à la vie spirituelle. La respiration de notre âme est l’esprit même de la prière. Notre âme, substance immatérielle, née du souffle de Dieu, ne subsiste qu’à la seule condition d’aller puiser sa vie dans l’Essence divine. Au-delà des formules que nous rabâchons mécaniquement, même si celles-ci peuvent être un support pour élever notre esprit vers Dieu, simplifions nos prières pour transformer tout ce que nous vivons en une prière perpétuelle ! » Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial Heure de Présence au Cœur de Jésus |
Contemplons la croix du Seigneur, là où se révèle pleinement son amour et son vrai visage : c’est en substance le cœur de la catéchèse délivrée par le Pape François au cours de l’audience générale de ce Mercredi Saint, qui s’est tenue dans la bibliothèque du Palais apostolique. Compte rendu à lire sur Vatican News. Texte intégral de la catéchèse du pape traduite en français sur Zenit.org. Résumé en français : « Frères et sœurs, durant ces semaines d’appréhension pour la pandémie qui cause tant de souffrances dans le monde, beaucoup s’interrogent sur la présence et l’action efficace de Dieu face à ce mal. Le récit de la Passion de Jésus nous est d’un grand secours. Déjà, les contemporains de Jésus se posaient beaucoup de questions le concernant, se demandant s’il est vraiment le Messie. Et c’est un étranger, le centurion romain, au pied de la croix, qui reconnaît en Jésus le Fils de Dieu. Nous sommes invités à chercher le vrai visage de Dieu. Dieu s’est complètement révélé sur la croix à Pâques. Ainsi la croix est la cathèdre de Dieu. Il nous faut donc regarder en silence le Crucifié et découvrir qui est notre Seigneur. Pour nous libérer des préjugés sur Dieu, contemplons le Crucifié et ouvrons l’Evangile. Car c’est dans l’affirmation du centurion romain qu’est proclamée solennellement l’identité de Jésus. Sur la croix, Dieu se révèle tout puissant dans l’amour, car il est l’Amour. Le pouvoir de ce monde passe, mais l’amour demeure. Ainsi, les interrogations angoissantes sur le mal trouvent dans le Ressuscité de solides réponses qui nous empêchent de faire naufrage. » « Frères et sœurs, Jésus a changé l’histoire marquée par le mal en une histoire de salut. Avec son cœur ouvert de Crucifié, il rejoint chacun de nous dans ces moments d’angoisses, de difficultés et de souffrance. En cette Semaine Sainte, qu’au milieu des drames et des épreuves que nous vivons, nos cœurs s’établissent fermement dans le Christ mort et ressuscité. Que Dieu vous bénisse ! » Source : site internet du Vatican. |