« Jésus met en garde ses disciples contre la multiplication des vaines paroles dans la prière. Il y a des heures où un tel besoin de simplification et d'unification s'empare de nous que même la prière parfaite, celle que le Seigneur enseigna à ses disciples, nous semble trop longue. Besoin d'exprimer notre prière en un seul mot. Ce mot nous a été donné. "Jésus ! Jésus !..." Il s'agit de le redire, - non mécaniquement, mais en esprit et en vérité. Dans le nom de Jésus se trouvent, résumés et agissant, tous les mystères de notre salut. Si nous répétons ce nom, la réalité de Jésus, à travers lui, peut nous pénétrer, nous emplir, nous imbiber de telle sorte que la parole se fasse chair en nous (non l'incarnation, au sens unique du mot, mais une participation par grâce). Le nom de Jésus pénètre l'âme, comme la tache d'huile silencieusement s'étend. [...] Seigneur Jésus, prie en moi, toi-même. Que je me taise, et que ta voix seule s'élève ! Si ta prière devient la mienne, si je te laisse prier en moi, tous les événements et toutes les créatures du monde entreront dans ma prière et seront portées par elle. Seigneur, deviens toi-même ma prière ! » Un moine de l'Eglise d'Orient [Lev Gillet (1893-1980)], Jésus - Simples regards sur le Sauveur, Editions de Chevetogne, Coll. Irénikon, 1959. |
Le Pape François a entamé lors de l'audience générale ce mercredi un nouveau cycle de catéchèses qui porte sur la prière. Revenant sur l'épisode de l'aveugle Bartimée raconté dans l'Evangile selon saint Marc, le Saint-Père a rappelé le sens du cri d'un coeur qui se tourne vers Dieu. Compte rendu d'Olivier Bonnel à lire sur Vatican News. Texte intégral de la catéchèse du pape traduite en français sur Zenit.org. Résumé en français : « Chers frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui un nouveau cycle de catéchèses sur le thème de la prière. Elle est la respiration de la foi, son expression la plus juste. Elle est comme un cri qui sort du cœur de celui qui croit et se confie à Dieu. Dans le passage de l’Evangile que nous avons lu, un aveugle, Bartimée, utilise la seule arme en sa possession pour attirer l’attention de Jésus : il crie. Alors beaucoup lui demandent de se taire. Mais lui continue, et Jésus écoute son cri. La prière de Bartimée touche le cœur de Jésus, le cœur de Dieu, et les portes du salut s’ouvrent pour lui. Jésus l’appelle et il va reconnaître chez cet homme pauvre, sans défense, méprisé, la puissance de sa foi qui attire la miséricorde et la puissance de Dieu. Bartimée est un homme persévérant. Autour de lui il y avait des gens qui expliquaient qu’il était inutile d’implorer, que crier était un vacarme qui dérangeait, c’est tout. Mais lui continue à crier de plus belle et à la fin il obtient ce qu’il voulait. Dans le cœur de l’homme il y a une voix qui sort spontanément et qui invoque : Jésus aie pitié de moi ! Les chrétiens partagent le cri de la prière avec tous les hommes et les femmes. Saint Paul affirme que « la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement » (Rm 8, 22). L’homme est un « mendiant de Dieu ». » « Je salue cordialement les fidèles de langue française. Chers frères et sœurs, les temps difficiles que nous vivons sont favorables pour redécouvrir la nécessité de la prière dans notre vie ! Ouvrons largement les portes de notre cœur à l’amour de Dieu notre Père, qui saura nous écouter ! Que Dieu vous bénisse ! » |
« A l'occasion du 1er mai, j'ai reçu plusieurs messages concernant le monde du travail et ses problèmes. J'ai été particulièrement frappé par la condition des ouvriers agricoles, dont de nombreux immigrés, qui travaillent dans la campagne italienne. Malheureusement, si souvent, ils se retrouvent gravement exploités. Il est vrai que la crise touche tout le monde, mais la dignité des personnes doit toujours être respectée. Par conséquent, je fais mien l'appel de ces travailleurs et de tous les travailleurs exploités et j'invite à faire de cette crise une opportunité pour mettre la dignité de la personne et la dignité du travail au centre. » Source : site internet du Vatican. |