Voeux 2004

pour vivre une belle et sainte Année !

Comme le mois de janvier est bien entamé – le temps passe vite – je sais que tous nous avons déjà reçu de multiples vœux, vœux de tous ceux qui nous entourent : la famille, les voisins, les amis, le facteur, la boulangère, le garçon de café, …, et vous en recevrez certainement d'autres encore.
Si avec tout ça vous ne vivez pas une année au-dessus de la moyenne, c'est que vraiment les vœux, ça ne sert pas à grand-chose !

Remarquez qu'il serait légitime de se poser la question, vu que tous les ans, à chaque début d'année, nous nous souhaitons dans de grands élans fraternels une bonne santé, beaucoup d'argent, des enfants sages, des beaux-parents pas trop envahissants, plein de bonheur, de paix, et la prospérité dans tous les domaines… et qu'il faut bien le reconnaître, ça ne nous empêche pas, chaque année, de retomber malade, de ne pas gagner au loto, d'avoir des enfants toujours aussi désobéissants qui se crêpent le chignon à qui mieux mieux, et quant au bonheur et à la prospérité, il suffit de voir les visages s'allonger au premier jour de pluie pour comprendre que nous en sommes encore bien éloignés…

Mais alors, les vœux, à quoi ça sert ??
Et je me pose la question : est-ce que nous nous souhaitons vraiment ce qu'il faut ? Je veux dire, nous, catholiques, qu'est-ce qui différencie nos vœux de ceux des libres penseurs et autres non croyants de notre si beau pays ? Mmmmmh ?

Alors je vais faire une tentative.

Et avec toute ma conviction chrétienne…

Je ne vous souhaite pas une bonne santé.
Je sais que le bon Dieu vous la donnera, selon la mesure qui Lui semblera juste pour que vous Le serviez comme vous êtes - chacune et chacun - appelés à le faire.
Mais je vous souhaite une bonne santé spirituelle :
Une âme qui ne craindra pas de prendre froid, lorsqu'elle sera appelée à sortir de son nid douillet, pour aller explorer des terres nouvelles où elle n'a encore jamais mis les pieds…
Une âme qui ne craindra pas de prendre des coups, lorsqu'elle aura à défendre celui dont on médit, celui que l'on méprise, celui que l'on oublie…
Une âme qui ne craindra pas les poussées de fièvre, lorsque sous le feu de l'Esprit, elle se trouvera embrasée d'un amour si fort, qu'elle n'aura de cesse que de le partager et le répandre tout autour d'elle.

Je ne vous souhaite pas beaucoup d'argent.
Je sais que le bon Dieu vous donnera le nécessaire, de même qu'Il le donne aux oiseaux des champs.
Mais je vous souhaite d'être toujours de justes dépositaires des biens matériels qui vous sont confiés, et de redécouvrir toujours la joie du partage, et le bonheur de voir un visage sourire à qui l'on a donné un peu de son bien, un peu de son temps, un peu de son argent…
Je vous souhaite d'être plus riche de cœur que de compte en banque, parce que c'est cette richesse-là qui vous sera demandée, lorsqu'au jour fixé le bon Dieu viendra faire les comptes avec vous.

Je ne vous souhaite pas la paix.
Du moins pas une paix comme le monde la donne. Nous ne savons que trop combien cette paix-là peut être superficielle, voire hypocrite, et en tous cas tellement fragile et éphémère.
Non, je vous souhaite la paix de Dieu, celle qui vient d'En-Haut. Celle qui vient habiter les cœurs disposés à l'accueillir, à s'ouvrir à elle.
Je vous souhaite une âme désireuse de cette paix, parce que celle-là seule apaisera vos peurs, calmera vos doutes, vous éloignera des colères et des rancunes, et vous fera pressentir dès ce monde l'harmonieuse entente que connaissent les Anges…

Enfin, je ne vous souhaite pas le bonheur.
Du moins pas tel qu'il a été galvaudé et sali par ce siècle de consommation, où l'on a voulu nous faire croire que pour être heureux, il faut assouvir tous ses désirs, et se laisser aller à toutes ses envies. Pas ce succédané de bonheur qui nous est offert par ce siècle qui tente de faire de l'homme libre un égocentrique replié sur lui-même, qui ne trouverait finalement le bonheur que s'il voit briller un diamant sur son nombril…
Non, je vous souhaite le bonheur que Jésus nous a promis, dès ce monde, si nous sommes fidèles à sa Parole, fidèles à ses commandements.
Je vous souhaite le bonheur de marcher en Sa Présence, en Lui tenant la main en toute confiance.
Je vous souhaite le bonheur de vivre chaque jour davantage avec Lui, pour Lui, là où Il a voulu que vous soyez, dans vos familles, à votre travail, dans la plus grande foule comme dans la solitude, sans Le perdre jamais des yeux, sans Le perdre jamais du cœur, sans vous éloigner jamais de Lui.

Vous l'aurez compris, pour que ces vœux se réalisent, il nous appartient désormais, à chacune et chacun d'entre nous, de faire le nécessaire.

Alors au travail… et belle et sainte année à toutes et à tous !

Jean-Claude Prieto




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