Pendant cette neuvaine, supposons que nous avons le bonheur de vivre au milieu de la Ste Famille, dans l’humble maison de Nazareth, et sous la conduite de S. Joseph à qui nous voulons désormais confier le soin de notre corps et de notre âme pendant toute notre vie et surtout à l’heure de la mort. Oh ! la bonne pensée ! comme elle va nous aider à être pieux, doux, modeste, retenu, laborieux pendant ces jours bénis que nous consacrons à S. Joseph et pendant lesquels nous voulons, avant tout, lui demander d’être saint ! Puisque c’est dans l’aimable société de cette sainte Famille de Nazareth que nous voulons vivre, il faut bien connaître les conditions requises pour y être admis et les motifs qui nous poussent à demander avec instance à S. Joseph de nous accepter auprès de lui. Ces conditions et ces motifs feront le sujet de nos méditations pendant ces neuf jours. |
Quatrième Jour Quelle pensée encourageante que celle-ci : Les regards miséricordieux et paternels de Marie et de Joseph me suivent partout !... Et cette pensée est vraie. C’est une opinion reçue par beaucoup de docteurs que les Saints dans le ciel voient et entendent en Dieu ceux qui leur ont été unis par d’intimes liens. Ainsi une mère qui est au ciel voit ses enfants, sa famille, ses amis ; elle s’intéresse à leurs besoins, elle les entend quand ils se recommandent à elle et qu’ils l’appellent… Ô Marie, ô Joseph, vous plus unis à Dieu que tous les autres Saints, vous qui m’aimez et que j’aime avec tant de bonheur, vous voyez donc tout ce que je fais, vous me suivez dans mon travail, vous m’examinez dans tous les détails de ma conduite ; vous me voyez quand je pleure, vous m’entendez quand je vous appelle… Oh ! oui, oui je l’aime cette pensée parce qu’elle m’encourage, me fortifie, me console et qu’elle me rend sage surtout ! Non je n’affligerai pas les regards de Marie et de Joseph en me permettant des actes que je ne me permettrais pas devant ma mère ; non, je ne dirai pas une parole, je ne laisserai pas grandir en moi un désir que je voudrais cacher à ma mère ! Donnez-moi, ô Marie, ô Joseph, la forte conviction que vous voyez toutes mes actions, comme vous voyez sur la terre les actions de Jésus ; faites que je vive comme si vous étiez toujours à côté de moi, afin que je puisse toujours dire : Je suis de la sainte Famille ! Récitez les litanies de S. Joseph ou une autre des prières que vous trouverez à la fin de cette Neuvaine. J.M.J. Avignon. – Imp. Aubanel frères. |