Troisième Jour La Réparation Les vertus théologales, l'humble adoration, la prière nous ont préparés à recevoir les enseignements de Notre-Dame. Ouvrons encore nos intelligences à l'esprit de réparation. Notre nature, ennemie de tout ce qui coûte un effort, une peine, y répugne. Il est très nécessaire, indispensable cependant. Les crimes couvrent la terre ; des âmes tombent chaque jour, nombreuses, dans l'abîme éternel. Cela ne réclame-t-il pas en tous temps et plus que jamais à cette heure, le réveil, l'activité d'une généreuse énergie ? Source surabondante, féconde et toujours jaillissante, la Rédemption pourrait suffire à laver dans ses flots divinement purs les souillures de milliards de mondes. Elle serait capable de déverser dans le cœur de tous les malheureux en perdition, le repentir final, le salut... Mais l'homme n'est pas une simple réceptivité, un esclave. Le Seigneur a fait sa dignité en le créant libre : libre d'accepter les grâces dont Il ne cesse de l'inonder, libre aussi de les refuser. Et Il lui demande, en reconnaissant la monstrueuse ingratitude qu'est le péché, d'ajouter sa faible part au grand Œuvre de la réparation. Il sait, d'ailleurs, l'indigence de ses fils adoptifs. Afin d'y suppléer Il met à leur disposition les Trésors infinis de leur Frère aîné : Son Unique. A nous de les faire valoir en véritables enfants du Père des Cieux. L'Ange avait déjà dit aux petits Voyants : « Offrez continuellement au Seigneur des prières et des sacrifices en acte de réparation pour les nombreux péchés qui l'offensent, et de supplications pour la conversion des pécheurs ! » Deux ou trois mois plus tard, il leur apparaît de nouveau dans la grotte du Cabeço, où les petits prient depuis un certain temps. Il tient en main un calice surmonté d'une hostie, de laquelle tombent des gouttes de sang qui découlent dans le calice. Laissant le calice et l'hostie comme suspendus en l'air, l'Ange s'agenouille à côté d'eux et leur fait répéter trois fois cette formule : « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, présents dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages dont Il est lui-même offensé. « Par les mérites infinis de son Cœur Sacré et par l'intercession du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. » Puis, se relevant, il prend l'hostie et la présente à Lucie. Il partage ensuite le calice entre François et Jacinta en disant : « Prenez le Corps et le Sang de Jésus-Christ horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs péchés et consolez votre Dieu. » Se prosternant de nouveau, il répète trois fois la prière « Très Sainte Trinité... » et il disparaît. Expier nos péchés et ceux de tous, en obtenir le pardon, consoler le Seigneur : voilà le triple but de la réparation. Sa vertu est grande pour écarter ou faire cesser les fléaux que nous avons mérités. Offrons pour cela la Victime sacro-sainte : Notre-Seigneur Jésus-Christ ; mais n'oublions pas de mêler à ses Mérites infinis la goutte d'eau de nos propres souffrances et sacrifices. Elle est représentée dans le calice au saint Sacrifice de la Messe, et Dieu l'exige ! PRIÈRE Par les dons sublimes de votre Cœur, obtenez-moi, ô Marie, ma Mère, une vraie et solide dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, afin que me renfermant en Lui avec mes pensées et mes affections, j'accomplisse tous mes devoirs, et que tout mon être Lui soit livré pour sa plus grande gloire. Notre-Dame du Sacré-Cœur, priez pour nous. |