V. Nous vous adorons, ô Jésus, R. Parce que, par votre sainte croix, Vous avez racheté le monde. Cette seconde station nous représente Jésus recevant le fardeau de sa croix. Les ennemis de Jésus-Christ triomphent par cette injuste condamnation que la peur, l'ambition et sans doute l'argent ont arrachée à la faiblesse de Pilate, et ils se hâtent d'en profiter en pressant l'exécution de l'Innocent. La croix de Jésus est là, toute préparée et il faut que Jésus porte lui-même l'instrument de son supplice. Sans pitié pour le lamentable état où l'ont réduit les fouets de la flagellation, le couronnement d'épines, les violences des soldats, toutes les horreurs du prétoire, Jésus est chargé de sa croix, croix accablante qui va peser horriblement sur ses épaules meurtries, sur tout son corps exténué. Si brisé qu'il soit, le divin Jésus sourit à la croix qui lui est présentée et imposée. Cette croix a toujours été l'objet de ses plus ardents désirs : depuis longtemps, Jésus appelle « ce baptême de sang où Il veut se plonger » pour mourir, où Il veut nous plonger tous pour nous racheter. Il voit tout ce que sa mort donnera de gloire à son Père, de grâces et de vie à l'humanité ; Il pense à la France, à cette multitude d'âmes qui y seront sauvées et sanctifiées, à cette autre multitude d'âmes évangélisées et sauvées par l'apostolat de la France et aussitôt, de Lui-même, Il offre ses épaules pour recevoir la croix. Il la reçoit mieux encore dans son Cœur avide, insatiable de notre Rédemption. Nous disons et chantons avec l'Eglise : O crux, ave ! O croix, je vous salue ! Je vous salue de mes adorations et de mon amour ! Avec quel amour Jésus, en acceptant sa croix, ne dut-il pas dire et chanter dans son Cœur : O Crux, ave ! O croix que mon Père me donne pour accomplir par ma mort tous ses desseins sur le monde et sur la France, je vous salue, je vous embrasse et je vous aime ! O Jésus, apprenez-nous à recevoir, à embrasser, à aimer la croix que vous nous donnez ou que vous nous donnerez d'abord pour expier nos péchés personnels, puis pour vous aider à racheter et à délivrer la France ! >Notre Père, Je vous salue, Gloire au Père... V. Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, R. Et ne soyez pas toujours irrité contre nous ! V. Cœur de Jésus, salut de ceux qui espèrent en vous. R. Ayez pitié de nous ! V. Saints et saintes de la France, R. Intercédez pour nous ! V. Que les âmes des fidèles, par la miséricorde du Seigneur, reposent en paix ! R. Ainsi soit-il ! |