Il est Dieu, mais Il est homme aussi, vraiment homme. En tant qu'homme, ses forces physiques sont limitées. Il est resté sans nourriture ; les souffrances morales et les supplices physiques L'ont épuisé. La Croix est lourde. Son poids ne se fait-il pas plus lourd à mesure qu'Il avance, que l'isolement se fait plus grand autour de Lui et que les cris de haine de cette foule qu'Il aime, broient son Cœur ? Il tombe. Et voici que ses lèvres touchent cette terre à laquelle Il a apporté le salut. Son amour transfigure ce baiser qu'Il donne à la terre. C'est encore un baiser d'amour. Il se relève. Seigneur, nous voulons être parmi les âmes qui Vous ont donné la réponse de leur amour. Nous saurons ployer nos genoux, baisser notre tête, et donner, à notre tour, à la terre arrosée de votre sang, le baiser qui demande pardon, qui crie miséricorde, et qui Vous donne un signe d'amour quand votre humanité défaille ; sachant que l'amour pour Vous est une force. Mais aussi, Seigneur, quand nos forces fléchiront sous le poids des épreuves : souffrances physiques, méconnaissances, abandons, ombres sur notre route, nous nous souviendrons que Vous avez connu la faiblesse, et nous ne serons pas désespérés de nous sentir dépassés par la vie. Nous croirons en Vous comme à l'Ami qui comprend. Nous resterons avec Vous, prosternés ; mais avec Vous nous nous relèverons dans l'espérance. |