Il est condamné par tout ce qui a de la valeur à ses yeux : Il est condamné par Pilate qui représente l'autorité, et donc la justice ; Il est condamné par la foule qu'Il est venu sauver ; à laquelle Il s'est mêlé faisant le bien ; de laquelle Il a eu pitié tant de fois ; dans laquelle Il aperçoit encore des âmes qui Lui restent attachées, mais qui ont peur. Il est condamné par Caïphe qui représente l'attente du Messie. Caïphe est Grand Prêtre : c'est lui qui devrait déclarer que ce Jésus est bien Celui qui vient sauver le monde, et il ne sait que dire : « Il blasphème : crucifiez-Le. » Ô Jésus, nous regardons vers votre Cœur. Il est déjà blessé bien plus qu'il ne le sera par la lance. Cependant, derrière sa blessure, nous apercevons encore votre amour. Votre volonté est de sauver ceux qui Vous condamnent. S'ils savaient lire en votre Cœur, ils garderaient une espérance jusqu'en leur injuste fureur. Seigneur, nous comprenons mieux qu'eux. Dans nos péchés, nous apercevons votre miséricorde. Aucune de nos fautes n'est restée sans votre pardon. Mais à notre tour, si nous devons être injustement jugés par ceux que nous voulons sauver et même par ceux que nous voulons aimer, nous continuerons à garder un amour et un pardon au-delà de notre blessure. Pendant qu'ils Vous condamnaient, votre regard était fixé sur le salut que Vous leur apportiez. Seigneur, faites que nous ne restions jamais absorbés par une peine présente. Faites-nous apercevoir la rédemption que toute souffrance prépare. |