Cette méditation sur le Chemin de la Croix voudrait donner un sens et une valeur aux épreuves de tous les jours, en les unissant aux souffrances de Jésus dans sa Passion. Il est conseillé de faire chaque jour simplement deux stations, mais de les faire avec une intense attention. P. P. |
Ô Jésus, donnez-nous la loyauté de jeter nos regards vers votre Croix. Cette loyauté doit être une forme de notre amour. Vous nous avez permis de participer à la joie de tant de belles heures de votre vie terrestre : joie de votre nativité ; joie des intimités de Nazareth et de Béthanie ; joie de vos rencontres avec les âmes que Vous appeliez vers votre Cœur : la Samaritaine, Madeleine, vos Apôtres ; joie de Vous suivre dans vos missions et de nous associer à votre travail Rédempteur ; joie de la Cène sur¬tout où nous recevons votre Corps en nourriture. Il est juste que nous nous approchions de votre Croix ; que nous buvions à votre Calice ; que nous sentions sur notre tête les pointes de votre couronne, et dans notre côté la blessure de la lance. Parce que nous Vous aimons, nous voulons être associés à vos peines comme nous avons été associés à vos joies. D'ailleurs, si nous voulons, nous aussi, travailler à la Rédemption des âmes ; si nous voulons espérer la Résurrection qui sauve tout ce que nous aimons, il faut que nous venions étendre nos bras sur la Croix, et laisser notre tête retomber dans le dernier sursaut de la vie qui se consomme par le suprême sacrifice. Nous venons donc loyalement près de Vous, Jésus, qui allez parcourir le douloureux Chemin de la Croix. Nous venons avec la volonté d'unir à vos peines la part de souffrances que Vous nous réservez. Il n'y a qu'une peine dont nous serions inconsolables : c'est d'être séparés de Vous. O Jésus, nous venons pour être avec Vous, dans le groupe restreint des âmes aimantes qui Vous ont accompagné jusqu'à la Croix, jusqu'au tombeau. |