Cette année encore, le maintien par le Gouvernement du "jour férié mais pouvant être travaillé sans salaire par une partie variable de salariés", à savoir le lundi de Pentecôte, demeure une aberration par laquelle la situation au 5 juin prochain risque fort d'être embrouillée !...
Disons pour simplifier que la quasi totalité du secteur public sera en congé, que tout le secteur non salarié (professions libérales, notamment) sera aussi en congé, que les enfants seront en vacances mais que leurs profs seront “collés”, et que le secteur privé risque d’être plutôt au bureau. Quand la “complexitude” crée le désordre !...
Le seul point commun entre les salariés du privé et ceux du public est que le Gouvernement leur impose une journée de travail obligatoire sans rémunération. Et pourquoi pas deux l’an prochain ? Il s’agit-là du principe même du travail forcé, bien connu dans certaines dictatures, mais qui demeure inacceptable. Un recours auprès de la Cour de Justice Européenne est en cours sur ce point, et vient d'être reconnu recevable par la Cour.
Cerise sur le gâteau, cette taxe discriminatoire aboutit à un rendement économique non démontré, et lorsque l'on regarde les comptes de la CNSA (institution faisant l'objet d'un rapport accablant de la Cour des Comptes) et de la Sécu, on s'aperçoit que cette nouvelle taxe finance essentiellement le désengagement de la Sécu, selon le bon vieux principe des vases communiquants. Comme pour la vignette auto, de qui se moque-t-on ?
Non au travail forcé ! Non à l'imposture de la journée dite "de solidarité" !
Le CAL soutient le préavis de grève lancé par la CFTC, et appelle à la grève tous les salariés obligés de travailler sans salaire le 5 juin, lundi de Pentecôte !
Le CAL est soutenu par 110 députés de tous bords, de nombreux élus et responsables associatifs, et plus de 155.000 personnes lui ont apporté leur soutien.
Collectif des Amis du Lundi