Une fois encore, il convient de rappeler certaines vérités incontournables concernant le Linceul de Turin, suite à l’intervention télévisée récente [
1] (mais sans aucun contradicteur) de P.- E. Blanrue, sur son livre au titre évocateur, «
Le Secret du Suaire - Autopsie d’une escroquerie [
2] ». Nous ne pouvons ici réfuter point par point les trop nombreuses contrevérités émises par ce président du « Cercle zététique », qui s’acharne, depuis longtemps, à traquer «
l’imposture du Linceul ». Examinons seulement quatre points de sa « démonstration » :
1.
Le mémoire de l’évêque Pierre d’Arcis affirme que le faussaire a été identifié. Or, pour les historiens sérieux, il n’y a aucune trace concrète de l’enquête supposée faite par le lointain prédécesseur de cet évêque, en 1357 (lors de la première ostension du Linceul en France) ; et ce fameux mémoire, écrit plus de trente ans après les faits (1389), et qui ne donne aucun nom de l’éventuel faussaire, n’est ni daté ni signé ;
2.
L’image du Linceul peut avoir, très naturellement, les caractéristiques d’un négatif, car le principe du négatif était déjà connu au paléolithique (cf. les mains blanches sur fond noir dans les grottes préhistoriques). Or, l’Image, qui n’a rien à voir avec un dessin au pochoir, ne peut venir que du propre corps de l’Homme du Linceul (émanation d’un rayonnement ou de vapeurs chimiques), pour pouvoir expliquer la tridimensionnalité, caractéristique qu’aucune autre image au monde ne possède ;
3.
Le micro-analyste Mac Crone a montré que le Linceul est une peinture à base de collagène animal et ne comporte aucune trace de sang. Or, cette théorie a été récusée dés 1978 par tous les scientifiques du STURP [
3], pour lesquels l’Image résulte d’une oxydation acide déshydratante ; une peinture au collagène disparaît d’ailleurs à une température inférieure à 200°C, alors que, pendant l’incendie de Chambéry, le coffre contenant le Linceul a brûlé, l’argent ayant fondu ; quant à la présence de sang humain, elle a été définitivement confirmée en 1981 ;
4.
La gravure du codex Pray ne montre qu’un tombeau vide avec son couvercle et quatre ronds en forme de L symbolisant des pierres précieuses. Or, personne ne peut nier que, sur cette fameuse gravure, réalisée avant 1195, l’ange montre bien « les linges affaissés » (cf. Jn 20, 5), sur lesquels on voit nettement les chevrons du tissu, et surtout ces fameux quatre trous en forme de L qui sont également présents sur le Linceul ; c’est la preuve formelle que le Linceul actuellement conservé à Turin est bien l’objet qui était vénéré à Constantinople bien avant la date la plus ancienne (1260) donnée par le test au C 14.
Pour davantage d’explications, nous proposons aux lecteurs d’aller voir l’exposition permanente que notre association a installée à Lourdes.
Rappelons qu’à ce jour, personne n’a jamais pu reproduire cette image mystérieuse, qui reste «
provocation à l’intelligence » (JP II). Et que personne ne sait dire comment cet Homme a pu quitter son Linceul moins de quarante heures après y avoir été déposé, et sans arracher aucun caillot de sang. C’est incontournable.
Pierre de Riedmatten
vice-président de l’association «
Montre Nous Ton Visage »
1 : début mars 2007, sur la chaîne KTO.
2 : éditions Pygmalion - août 2006.
3 : Shroud of Turin Research Project.
, (sur ce site) réponse au reportage diffusé sur TF1 : "Le mystère du Suaire de Turin sous l'œil des scientifiques"