« Sors de ton lit paré Comme un nouveau soleil Romps les Cieux et descends, Ange du grand conseil Enfant mais homme-Dieu, Fils du Très-Haut Qui porte ta grand’pricipauté Sur ton épaule forte. » |
Dans son message « à la ville et au monde », le Souverain Pontife a lancé un vibrant appel à la fraternité entre les hommes et les peuples. Le Saint-Père a également prié pour la Terre Sainte, la Syrie, le Yémen, la péninsule coréenne, l’Afrique, l’Ukraine, le Venezuela et le Nicaragua. Compte rendu de Manuella Affeje sur Vatican News. Texte intégral du Message urbi et orbi en version française sur le site internet du Vatican. |
« Jésus est venu pour laisser un héritage à toute l'humanité. Qu'on n'imagine pas que cet héritage, pour que chacun puisse en bénéficier, serait fractionné en parts infimes et pour tout dire dérisoires. C'est une part entière que Jésus réserve à chacun. Tant il est vrai que chacun, aux yeux de Jésus, mérite d'être considéré... à part entière. Et comment Jésus accomplit-il donc le miracle de partager quelque chose en parts multiples, sans léser personne ? Mieux : en multipliant au lieu de diviser... Ce n'est ni un mystère, ni un miracle, mais une sorte de prodige naturel à la portée de n'importe quel coeur aimant. Cet héritage, c'est une flamme d'abord unique, allumée au coeur de la divinité, et qui est transmise d'âme à âme et d'âge en âge. A la seule flamme d'une bougie, des dizaines, des centaines de milliers de cierges peuvent s'enflammer, faire danser la lumière et percer l'obscurité. Le cierge initial qui donne le feu ne divise pas celui-ci en petites flammèches ridicules, il permet une multiplication à l'infini de ce feu, afin que chacun en soit éclairé. La divine ambition de Jésus a été d'éclairer ainsi le monde entier, chaque visage de l'humanité. Et que cette flamme ensuite soit de la même manière transmise de génération en génération, afin qu'elle demeure à travers les âges. Et cette flamme, voulez-vous en connaître le nom ? C'est l'amour. La flamme de l'amour qui s'est nourrie au feu de l'Amour infini et qui vient réchauffer, illuminer et éblouir notre âme inquiète pour l'éloigner des ténèbres et la consoler du paradis perdu. Oui : nous sommes les héritiers de l'amour que Jésus nous a légué. Sa naissance, son baptême, la célébration des Noces éternelles n'ont pas d'autre signification que celle-ci : faire que la terre des hommes brûle de l'amour inextinguible de Dieu. « Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé ! » (Lc 12,49). Il faudrait ne jamais l'oublier : la gloire de Dieu est indissociable du salut du monde. Mais au fait : qu'en faisons-nous, de cette flamme ? Cherchons-nous à l'entretenir, en osant la livrer aux quatre vents ? Cherchons-nous à la proppoager, en osant la livrer aux quatre continents ? Cherchons-nous à la perpétuer, en osant la livrer à nos enfants ? De fait, la meilleure manière de protéger cette flamme face à l'espace, au temps et à tous les vents, n'est-ce pas de la donner au plus grand nombre, de la propager comme un courant d'étincelles ? N'est-il pas temps d'embraser le monde avec la flamme de l'amour, avec le feu de l'Esprit ? De créer un gigantesque brasier, non pas dévastateur celui-là, mais bienfaisant et comme purificateur ? A l'instar de Jésus, d'oeuvrer à l'avènement d'une civilisation du coeur pour changer résolument de perspective et faire que le monde, enfin, soit mis en lumière ? N'est-il pas temps ? » François Garagnon, La Mise en Lumière. Mystère de l'Epiphanie & Message d'Amour de l'Enfant-Dieu (Epilogue : La mise au monde), Monte-Cristo, Annecy, 2003. |
Gaudete, gaudete! Christus est natus Ex Maria virgine, gaudete! Tempus adest gratiæ Hoc quod optabamus, Carmina lætitiæ Devote reddamus. Deus homo factus est Natura mirante, Mundus renovatus est A Christo regnante. Ezechielis porta Clausa pertransitur, Unde lux est orta Salus invenitur. Ergo nostra concio Psallat iam in lustro; Benedicat Domino: Salus Regi nostro. |