O Emmanuel, Rex et legifer noster, exspectatio gentium, et Salvator earum : veni ad salvandum nos, Domine, Deus noster. O Emmanuel, notre roi et législateur, que tous les peuples attendent comme leur Sauveur, venez nous sauver, Seigneur notre Dieu ! |
Rappel - Thème des méditations de cette quatrième semaine de l'Avent : le silence N'oubliez pas que vous pouvez vous inscrire sur notre blog, si vous souhaitez recevoir ces méditations quotidiennement dans votre boîte mail. |
« Le silence préserve les chrétiens qui le gardent des grands maux causés chaque jour à l'homme par l'intempérance de la langue et leur ménage, en outre, toutes sortes de biens spirituels ; car il les aide à avancer dans la vertu, favorise l'esprit d'oraison, fait acquérir la perfection et procure la paix de l'âme. ... Le silence est un grand moyen d'acquérir la perfection. L'apôtre saint Jacques a pu dire : « Celui qui ne pèche point en parlant est un homme parfait. » (Jc III, 2) La perfection consiste, il est vrai, dans l'amour de Dieu, mais le silence est un grand moyen d'acquérir le véritable amour. Car si quelqu'un le garde fidèlement, affranchi des conversations inutiles, il s'avance avec agilité dans la pratique de la vertu, et en gardant sa bouche il défend son âme de toute imperfection : "Qui custodit os suum, custodit animam suam" (Pr XIII, 3). Mais celui qui parle beaucoup remplira son âme d'imperfections et de péchés ; car « dans la multitude des paroles, le péché ne saurait manquer de se rencontrer. » (Pr X, 19) Au commencement on ne dira peut-être que des paroles oiseuses (qui sont pourtant des fautes) ; mais bientôt on passera à des discours de raillerie, de médisance, de vanité et autres ; c'est inévitable. Car, dit la sainte Ecriture, « qui parle beaucoup, tombe infailliblement dans bon nombre de misères ; et il blesse son âme. » (Pr XIV, 23) Qui multis utitur verbis, laedit animam suam (Cf. Si XX, 1-8). Le silence procure à l'homme une paix et une joie qui surpassent tous les plaisirs des sens, tout l'agrément des conversations futiles avec le monde. Car l'homme silencieux et intérieur s'occupe en lui-même des grandeurs de Dieu et de Jésus-Christ ; il y trouve une joie et une consolation solides. En effet, le Seigneur est le Dieu de la paix, il s'éloigne des grands parleurs, il les laisse dans l'ennui qui accompagne leur continuelle dissipation. Habitués à ne jamais demeurer sans contentement et n'en recevant point du ciel, ils le cherchent dans le commerce avec les créatures ; ainsi leur mal s'aggrave par les remèdes mêmes qu'ils lui appliquent, et leur fond de tristesse augmente avec leur dissipation. Au contraire, les hommes silencieux, bien qu'ils puissent paraître au dehors graves et mortifiés, sont pourtant remplis de joie et de douceurs surnaturelles, car Dieu se plaît à leur faire ses communications ; et ils sont en cela semblables aux hommes spirituels dont parle saint Paul, « tristes en apparence, mais, au fond, toujours joyeux. » (II Co VI, 10) C'est dans ce sens que saint Bernard affirmait n'être jamais moins seul ni exposé à l'ennui qu'en étant plus seul ; car la compagnie de Dieu lui donnait le véritable contentement dans la paix du coeur : Nunquam minus solus quam quum magis solus. ... Demandons pardon à Dieu de toutes nos fautes contre le silence, et formons, avec son assistance, les résolutions suivantes : 1e ne jamais parler ni répondre sans une vraie nécessité ; 2e élever notre esprit vers le Seigneur pour le consulter avant de parler ; 3e éviter, en conversant, de dire des paroles inutiles, légères ou méchantes ; 4e observer, dans le langage, les règles de la charité, de l'humilité, de la modestie et de la prudence ; 5e ne jamais parler dans les lieux défendus ni pendant le profond silence ; 6e faire que notre silence soit un silence chrétien, spirituel, intérieur, apostolique, ayant la présence de Dieu pour principe, et pour fin notre propre perfection en même temps que le salut des âmes. » Bx Hyacinthe-Marie Cormier (1832-1916), Retraite fondamentale composée de méditations, examens et lectures à l'usage des ecclésiastiques, des religieux et des personnes pieuses (Huitième jour, lecture sur le silence), Paris, Librairie Charles Poussielgue, 1893. Provincial de la province de Toulouse, puis Maître général de l'Ordre des frères prêcheurs en 1904, et conseiller de St Pie X, on lui doit la fondation en 1908 à Rome du Collège de l'Angelicum, devenu aujourd'hui l'Université Pontificale Saint-Thomas d'Aquin. |
Le 23 décembre 1588, Henri de Guise (1550-1588) est assassiné sur l'ordre d'Henri III qui l'avait convoqué dans son « cabinet vieux », voisin de la salle du Conseil du château de Blois, sous prétexte d'un prochain déplacement, Guise pensant que le roi allait enfin le nommer connétable. Alors que le duc passe dans la chambre du roi pour se rendre à ce cabinet, huit membres des « Quarante-cinq », la garde personnelle du roi, se ruent sur lui pour l'exécuter. Le duc parvient à riposter et blesser quatre adversaires avant de s'effondrer, percé d'une trentaine de coups d'épée et de dagues. On retrouve sur le duc ce billet portant son écriture : « Pour entretenir la guerre en France, il faut sept cens mille écus, tous les mois »Son corps fut confié au Sieur de Richelieu, grand prévôt de France, qui par commandement du roi fit brûler le corps dans une salle du château puis jeter les cendres dans la Loire. Le même jour sont arrêtés sa mère Anne, son fils Charles et son frère le cardinal de Lorraine. Celui-ci fut exécuté puis brûlé dans sa prison le lendemain. Cf. Henri Ier de Guise. |