Prière à Marie-Madeleine L’amour de Jésus pour la brebis perdue Tant il t’aimait, tant il était proche de toi, tant il t’enseignait, tant il t’inspirait, même si ton péché abondait, la grâce a surabondé. Tant il t’aimait : pour toi et pour ta sœur aussi, il ressuscita ton frère mort depuis quatre jours. Il a eu si grande pitié de vos pleurs et gémissements qu’il ne pût lui-même se contenir de pleurer. Tant il t’aimait qu’après sa passion, à toi, il se montra le premier. L’écriture s’accomplit en toi qui dit que la brebis perdue est retrouvée et que Jésus la porta dans ses bras pour la remettre dans le troupeau. Tu as tant aimé Jésus, Marie-Madeleine, que des pécheurs, il t’a institué fiancée souveraine : A tous ceux qui sont en déviance, en souffrance, à tous les déçus de l’espérance. Jésus est si bon qu’il ne refuse à personne, pleine de contrition, la consolation si douce de sa sainte compassion. Ô Marie Madeleine, miroir resplendissant, dans lequel doivent se reconnaître tous les pécheurs pénitents. Ô pécheresse devenue sainte, fais-moi entrer dans la contrition de mes péchés, que par tes saints mérites, j’en obtienne la rémission. Dans ma faiblesse et ma fragilité, toi qui es le réconfort des pécheurs, aide-moi. |
« Mon bien-aimé Jésus, ô Dieu si débordant d'amour pour les hommes, que pourriez-vous encore inventer afin de vous faire aimer de ces ingrats ? Ah ! si tous les hommes vous aimaient, on verrait sans cesse se presser dans les églises une multitude de personnes prosternées la face contre terre, pour adorer et remercier avec des transports d'amour Celui que les yeux de la foi voient caché dans le tabernacle. Mais non, les hommes vous oublient, vous et votre amourr ; ils vous laissent là, ô mon Dieu, seul, sans aucune compagnie, pour accourir auprès d'un homme dont ils espèrent obtenir quelque faveur. Oh ! que ne puis-je par mes hommages réparer une telle ingratitude ! Combien je suis profondément affligé de leur avoir autrefois ressemblé, de ne vous avoir témoigné, moi aussi, que de l'indifférence et du mépris ! Mais je veux me convertir, et venir désormais en votre présence le plus souvent et le plus longtemps que je le pourrai. Embrasez-moi de votre saint amour, afin que je ne vive plus que pour vous aimer et faire votre bon plaisir. Vous méritez l'amour de tous les coeurs. S'il fut un temps où je vous méprisais, maintenant je n'ai plus qu'un désir : vous aimer. Mon Jésus, vous êtes mon amour et tout mon bien. "Deus meus, et omnia : Mon Dieu, mon Tout." Très Sainte Vierge Marie, obtenez-moi un grand amour pour le Très Saint Sacrement. » Saint Alphonse-Marie de Liguori, La Voie du Salut, in "Prier 15 jours avec Saint Alphonse Liguori" par Jean-Marie Ségalen, Nouvelle Cité, 1995. |
Méditation du soir : De La rue, Sanctus Pierre de la Rue (1460-1518), compositeur préféré de Marguerite d’Autriche est né à Tournai. Il fut l’auteur de chansons (dont une a pour titre “Autant en emporte le vent”) et de messes dont le contrepoint est employé comme principe fondamental de la forme. |