« Est-il rien de plus dérisoire qu'un chrétien qui ne se soucie pas des autres ? Ne prends pas comme prétexte ta pauvreté : la veuve qui a mis deux petites pièces dans le tronc du Temple (Mc 12,42) se lèverait contre toi ; Pierre aussi, qui disait au boiteux : "Je n'ai ni or ni argent" (Ac 3,6), et Paul, si pauvre qu'il avait souvent faim. N'objecte pas ta condition sociale, car les apôtres étaient humbles aussi et de basse condition. N'invoque pas ton ignorance, car ils étaient des hommes sans lettres. Même si tu étais esclave ou fugitif, tu pourrais toujours faire ce qui dépend de toi. Tel était Onésime dont Paul fait l’éloge (Phm 1,10). Serais-tu de santé fragile ? Timothée l'était aussi. Oui, qui que nous soyons, n'importe qui peut être utile à son prochain, s'il veut vraiment faire ce qu'il peut. Vois-tu combien les arbres de la forêt sont vigoureux, beaux, élancés ? Et cependant, dans nos jardins, nous préférons des arbres fruitiers ou des oliviers couverts de fruits. De beaux arbres stériles…, tels sont les hommes qui ne considèrent que leur propre intérêt… Si le levain ne fait pas lever la pâte, il n’est pas un vrai ferment. Si un parfum n'embaume pas ceux qui approchent, pouvons-nous l'appeler un parfum ? Ne dis donc pas qu’il est impossible d’avoir une bonne influence sur les autres, car si tu es vraiment chrétien, il est impossible qu'il ne se passe rien ; cela fait partie de l'essence même du chrétien… Il serait aussi contradictoire de dire qu'un chrétien ne peut pas être utile à son prochain que de dénier au soleil la possibilité d'éclairer et de réchauffer. » St Jean Chrysostome (v.345-407), Homélie 20 sur les Actes des apôtres (trad. cf. AELF). |
Le Pape a poursuivi sa catéchèse sur le Notre Père, ce mercredi 20 février, à partir d’extraits du Livre d’Isaïe (49, 14-16), insistant sur l’imperfection de l’amour terrestre, comparé à celui prodigué par Dieu. Compte rendu de l'Audience à lire sur Vatican News. Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org. Résumé en français : Frères et sœurs, comme toute prière chrétienne, le Notre Père nous introduit dans le mystère de la paternité de Dieu. Lorsque nous parlons de Dieu comme Père, nous pensons à l’image de nos parents, surtout s’ils ont été bons et nous on fait du bien. Mais nous devons aller au-delà : Dieu est un Père qui est aux cieux. Il est l’amour total, alors qu’en cette vie, nous ne goûtons l’amour que de manière imparfaite et transitoire : il n’est souvent qu’une promesse qui a du mal à tenir, une quête qui bien vite se dessèche et s’évanouit. Mais il existe un autre amour : celui du Père qui est aux cieux. Personne ne doit douter d’être destinataire de cet amour. Même si notre père et notre mère ne nous ont pas aimés ici-bas, il y a au ciel un Père qui nous aime comme personne ne pourra jamais le faire sur la terre. Ne craignons donc pas : à personne n’est refusée l’expérience fondamentale de la foi chrétienne, celle de se savoir enfant aimé de Dieu. Rien ne peut éteindre cet amour passionné qu’il a pour chacun de nous. Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les jeunes venus de France et les pèlerins venus de Suisse et de Monaco. Je vous invite, à l’occasion de votre pèlerinage à Rome, à refaire l’expérience de cet immense amour paternel que Dieu a pour nous afin de le faire découvrir aux autres. Que Dieu vous bénisse ! Source : site internet du Vatican. |