« O Jésus ! le Roi légitime et souverain de tous les coeurs, soyez le Roi de mon coeur, et que je sois tout coeur et tout amour vers Vous, comme Vous êtes tout Coeur et tout Amour vers moi. O Coeur admirable ! principe de ma vie, que je ne vive qu'en Vous et par Vous. O très bon Coeur ! Vous m'avez comblé de vos grâces et de vos faveurs ; que tous les mouvements de mon coeur soient autant d'actes d'amour et de louange vers Vous. O Coeur plein de sagesse et de lumière, qui pensez toujours à moi et aux plus petites choses qui me touchent, que mon esprit et mon coeur soient toujours aussi attachés à Vous, et que je Vous serve fidèlement dans les plus petites choses comme dans les grandes ! O Coeur plus pur infiniment que tous les coeurs angéliques, et qui êtes la source de toute pureté, imprimez en mon coeur un amour très particulier pour la pureté, et une horreur infinie de tout ce qui lui est contraire ! O Coeur ! fournaise ardente de charité, détruisez et consumez en nous tout ce qui s'oppose à cette divine vertu, et faites-la régner dans tous les coeurs des enfants de Dieu ! O Jésus ! Fils unique de Dieu, Fils unique de Marie, aimez votre divine Mère pour moi, et enflammez mon coeur de l'Amour que vous lui portez ! O Mère d'amour ! aimez votre Jésus et le mien pour moi, et me rendez participant de l'amour que vous lui portez ! O Coeur de mon Jésus ! fournaise immense d'amour, envoyez vos flammes sacrées dans tous les coeurs de l'univers pour les éclairer de vos célestes lumières et pour les embraser de vos divines ardeurs ! O Coeur de Jésus et de Marie ! trésor inestimable de toutes sortes de biens, soyez mon unique trésor, mon refuge et ma sauvegarde ! C'est à Vous que je veux avoir recours en tous mes besoins et nécessités ; car quand tous les coeurs de tous les hommes me tromperaient et m'abandonneraient, j'ai une très grande confiance que le très bon et très fidèle Coeur de mon aimable Jésus et de sa très douce Mère ne me tromperont point et ne m'abandonneront jamais. » Saint Jean Eudes (1601-1680), extraits des "Quarante flammes ou aspirations d'amour vers l'aimable Coeur de Jésus", in "Le Coeur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu", Livre XXII, chap. XX, 3ème éd., Paris, Delossy, 1834. |
Arrière petite fille de la reine Victoria, fille du roi de Roumanie Ferdinand « le Loyal », le seul Hohenzollern qui sera dans le camp des vainqueurs en 1918, elle fut la sœur préférée du roi Carol II et la tante de l’actuel roi Michel. Epouse d’un archiduc d’Autriche apparenté aux Bourbons, mère de six enfants elle subit et traversa toutes les années troublées du XXème siècle roumain confronté à la dictature, au nazisme, puis à l’Armée rouge et au communisme... Orthodoxe fervente dés son plus jeune âge, Ileana, est devenue moniale en Bourgogne, au monastère russe de Bussy-en-Othe. Elle continua son œuvre pieuse aux USA en fondant le premier couvent orthodoxe anglophone. C’est là qu’elle mourut en 1991 après des années de rayonnement fécond... |
« C'est lorsque nous sommes totalement désarmés que le Seigneur peut travailler et agir, lorsque nous n'avons plus de projets, mais seulement la volonté de nous engager avec la conscience que le chrétien a quelque chose à dire au monde. Le Seigneur veut faire un monde nouveau et une terre nouvelle et nous sommes les premières pierres de la civilisation de l'Amour. En nous rapprochant les uns des autres, pleins de l'amour du Seigneur, il est ceratin qu'Il est au milieu de nous et alors tout peut être transformé. Tant que parmi nous il y aura quelqu'un qui souffre, tant qu'il y aura des victimes de l'injustice, tant que les chrétiens, les catholiques pourront appeler une civilisation dans laquelle on rejette des frères, le Seigneur nous dit que Son Coeur continue à saigner et qu'Il pleure sur nous comme Il a pleuré sur Jérusalem. Et c'est ce Coeur transpercé de Jésus qui nous parle aujourd'hui. Tout ce que nous devons faire est de nous consacrer à nouveau au Seigneur avec tout ce que nous sommes, avec toutes nos faiblesses et toute notre vie pour que Lui puisse tout purifier avec son précieux Sang et que, dans le feu de son Amour, il nous transforme véritablement en un instrument efficace au service de ceux qui souffrent. Le Seigneur nous utilisera comme instruments si nous livrons, dans l'Amour, nos vies, nos biens matériels et spirituels. Alors nous deviendrons un peuple véritablement saint : les yeux fixés au ciel et les pieds sur la terre. La civilisation de l'Amour que nous avons commencé à vivre exige que nous sortions de nous-mêmes et que nous consacrions tout ce que nous sommes à la construction de ce règne. Et le Seigneur ne nous abandonnera jamais. Car nous ne travaillons pas seuls ! Lui désire encore plus que nous que nous transformions le monde. » Guillermina Villalba, de la Communauté des chiffonniers de Juarez au Mexique, in J'entends battre ton Coeur (Edouard Glotin, Daniel Ange, Stan Rougier), DDB, Coll. "L'Emmanuel", 1984. |
« Quand j'aime mon frère, dans sa réalité concrète, limitée, j'aime Dieu, l'Illimité, l'Infini. Et si mon amour est vrai, c'est avec l'Amour de Dieu que je l'aime. Mon amour pour lui est la vie de l'Amour en moi, sa réalisation concrète. Toute l'essence de l'Amour, tout Dieu, est présente dans cet amour, et cet amour atteint Dieu tout entier. En aimant cet être créé, limité, précisément dans son individualité limitée, créée, j'aime j'atteins Dieu. L'acte fugitif, périssable de mon amour participe mystérieusement à l'éternité de l'Amour divin. C'est tout le sens du discours d'adieu de Jésus en Saint Jean. L'Amour dont le Père a aimé le Fils nous est donné, et il devient en nous un principe d'unité, d'amour mutuel (voir Jn 17), grâce à l'Esprit de Dieu en nous (1 Jn 3,23-24). Cherchons donc à aimer plus profondément, plus sincèrement, sans aucune recherche de soi, selon Dieu et pour la gloire de Dieu ; pour l'amour du Christ, par fidélité à son Sang répandu pour les pécheurs et pour la rédemption du monde, pour ne pas attrister l'Esprit du Christ qui habite en nous et qui répand en nos coeurs son Amour, aimons de tout notre coeur, de toute notre force, de tout notre esprit. Tout le reste n'est rien. C'est cela la vraie pureté de coeur. » Le chemin du vrai bonheur, par un Chartreux, Presses de la Renaissance, 2002. |