« Aimer, ce n'est pas d'abord être héroïque dans le désintéressement ; au contraire, cette perfection ne vient qu'à la fin. Aimer, c'est d'abord être attiré, séduit, captivé par le visage de tendresse de Dieu, c'est avoir été fasciné par le mendiant de l'amour. Et de la même manière qu'il est impossible de prier sans avoir vu ce visage, il est impossible d'aimer ses frères si l'on n'a pas compris que Dieu est amour. C'est lui qui nous a aimés le premier. Le premier acte libre et méritoire qui nous est demandé, c'est de croire à cet amour, de céder à cette séduction, à cet attrait, de se laisser prendre, de se laisser « avoir », de se laisser faire : « Le Seigneur est miséricordieux ; mon âme le sait, mais il n'est pas possible de décrire cela avec des mots... Il est infiniment doux et humble, et si l'âme le voit, elle se transforme en lui, devient tout amour pour le prochain, elle devient elle-même douce et humble » (Silouane, Spiritualité orientale n.5, Ed. Bellefontaine, 1971, p. 20) »P. Jean Lafrance (1931-1991), La prière du coeur (V, 1), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978. Texte intégral en ligne (pdf) |
Dans son message prononcé depuis la fenêtre du Palais apostolique, le Pape François est, ce dimanche 19 mai, revenu sur les paroles de Jésus dans son discours avant la Passion, dans l'Évangile selon saint Jean, et sur le commandement alors prononcé : « que vous vous aimiez les uns les autres ». Compte rendu à lire sur Vatican News. Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org. |