« I. L'adoration - Celui que vous possédez en ce moment dans votre coeur, c'est ce même Dieu que les anges et les saints adorent dans le ciel en répétant ce sublime cantique : Sanctus, sanctus, sanctus. Il est la sainteté même ; il opère la sainteté dans les âmes, il couronne la sainteté dans le séjour de la gloire. A lui revient toute louange, tout honneur, toute adoration. Sans doute, mes enfants, vous vous sentez incapables de rendre à votre Dieu des hommages dignes de lui. Priez la très sainte Vierge, votre ange gardien, vos saints patrons, de suppléer à votre faiblesse et d'offrir à Jésus les flammes de leur amour... II. La reconnaissance - Ce Dieu si grand et si digne de vos adorations est en même temps un Dieu plein de bonté et de générosité. Non content de vous communiquer ses biens, il s'est donné lui-même tout entier. Quelle ne doit pas être votre reconnaissance pour un si grand bienfait ? Votre vie employée tout entière en actions de grâces ne suffirait pas pour payer dignement la moindre des faveurs de votre Dieu. Comment pourrez-vous jamais reconnaître dignement le don incomparable qu'il vous a fait aujourd'hui ? Répétez avec le Prophète-Roi : « Je bénirai le Seigneur en tout temps, et jamais sa louange ne tarira dans ma bouche. » (Ps XXXIII, 2) III. L'abandon - En cet heureux moment, chers enfants, n'entendez-vous pas le Seigneur vous dire de sa voix intime : « Mon fils, donne-moi ton coeur. » (Prov XXIII, 26) Eh bien ! ce coeur, vous le lui abandonnerez tout entier, avec ses désirs et ses affections. Jésus s'est donné à vous sans réserve : vous voudrez lui appartenir sans partage... IV. Le dévouement - Ah ! désormais vous ne refuserez rien à Notre-Seigneur de tout ce qu'il vous demandera. Votre dévouement à sa gloire, à son culte, à son service, sera sans bornes. Avec l'apôtre saint Paul, vous jetterez à la vie et à la mort, et à quoi ce que soit au monde, le courageux défi de jamais vous séparer de la charité du Christ. Que ces sentiments, mes chers enfants, vous accompagnent aujourd'hui ; qu'ils vous animent toute votre vie, et vous rappellent ce beau jour de votre première communion. » M. H.-C.-A. Juge, Manuel de Prédication Populaire, Tome second (IIe Série : Première Communion, IX), Société Générale de Librairie Catholique, Paris - Bruxelles, 1881. |
Lors de la prière de l’Angélus, le Pape François a livré une méditation sur l’Évangile de ce dimanche 15 novembre, 33e dimanche du temps ordinaire. Dans sa réflexion, qui semblait faire écho aux attentats de Paris (abordés directement à la fin de l’Angélus), le Pape a évoqué le discours que Jésus avait fait à Jérusalem avant son ultime Pâque, un discours qui contient « certains éléments apocalyptiques comme des guerres, des famines, des catastrophes cosmiques : "le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances qui sont dans le ciel seront bouleversées". » (Mc 13, 24-25) Le Saint-Père a rappelé que l’objectif final du chrétien est la rencontre avec le Christ, et « le problème n’est pas "quand" arriveront les signes prémonitoires des derniers temps, mais de se tenir prêts à la rencontre. Et il ne s’agit pas non plus de savoir comment arriveront ces choses, mais comment nous devons nous comporter, aujourd’hui, dans l’attente de cela. Nous sommes appelés à vivre le présent, en construisant notre futur avec sérénité et confiance en Dieu. » Il a appelé à cultiver « cette vertu si difficile à vivre : l’espérance, la plus petite des vertus, mais la plus forte. » Le Christ qui incarne cette espérance, « est toujours à nos côtés, il chemine avec nous, il nous aime, a-t-il insisté. Il veut soustraire ses disciples de chaque époque à leur curiosité pour les dates, les prévisions, les horoscopes, et concentre notre attention sur l’aujourd’hui de l’histoire ». Le Pape, interpellant directement les personnes présentes sur la place, a invité ceux qui suivent les horoscopes à regarder Jésus, dont la présence « appelle à l’attente et à la vigilance, qui excluent tant l’impatience que l’assoupissement, tant les fuites en avant que le fait de rester prisonniers dans le temps actuel et dans la mondanité. » Au milieu des évènements et des drames, qui ne manquent pas, il faut donc toujours prêter attention au Seigneur. « Il est seulement nécessaire de le regarder et il nous change le cœur », a conclu le Saint-Père. Source : Radio Vatican. Après la prière de l’Angélus, le Pape François a repris la parole pour dire toute sa compassion et son émotion suite aux attentats qui ont frappé Paris vendredi soir, faisant environ 130 morts et 300 blessés : « Chers frères et sœurs, je voudrais exprimer toute ma douleur pour les attaques terroristes qui dans la soirée de vendredi ont ensanglanté la France, en causant de nombreuses victimes. Au président de la République française, et à tous les citoyens, j'adresse l’expression de mes condoléances les plus fraternelles. Je suis proche en particulier des familles de ceux qui ont perdu la vie et des blessés. » Tant de barbarie nous laisse sans mots, et on se demande comment le cœur de l’homme peut imaginer et réaliser des évènements aussi horribles, qui ont bouleversé non seulement la France mais le monde entier. Face à de tels actes, on ne peut pas ne pas condamner l’inqualifiable affront à la dignité de la personne humaine. Je voudrais réaffirmer avec force que la voie de la violence et de la haine ne pourra jamais résoudre les problèmes de l’humanité. Utiliser le nom de Dieu pour justifier cette voie est un blasphème ! Je vous invite à vous unir à ma prière. Confions à la miséricorde de Dieu les victimes sans défense de cette tragédie. Que la Vierge Marie, Mère de miséricorde, suscite dans les cœurs de tous des pensées de sagesse et des propos de paix. Demandons-lui de protéger et de veiller sur la chère Nation française, la première fille de l’Église, sur l’Europe et sur le monde entier. Tous ensemble prions en silence, ensuite, l'Ave Maria. » Le Pape François, avec une émotion très palpable, s’était déjà exprimé samedi midi sur la chaine de télévision de l’épiscopat italien TV 2000, se disant profondément bouleversé par ces attaques. |
« Hier, à Tres Pontas, dans l'état de Minas Gerais au Brésil, a été proclamé bienheureux Don Francisco de Paola Victor (1827-1905), prêtre brésilien d'origine africaine, fils d'une esclave. Curé généreux et zélé dans la catéchèse et dans l'administration des sacrements, il s'est distingué par sa grande humilité. Puisse son témoignage extraordinaire être un modèle pour de nombreux prêtres appelés à être les humbles serviteurs du peuple de Dieu. » Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |
Ce dimanche, le Pape François se rend dans l’église luthérienne de Rome, près de la Villa Borghèse à l’invitation de la communauté luthérienne de la Ville Éternelle. Il viendra pour la prière du soir dans cet édifice datant de la fin du XIXe siècle, construite dans un style composite, réunissant des styles architecturaux présents à Rome. A l’occasion de cette rare visite d’un Pape dans cette église protestante - la dernière, c’était celle de Benoît XVI en 2010, et avant lui Jean-Paul II en 1983 - Xavier Sartre s’est rendu sur place pour y rencontrer le pasteur Jens-Martin Kruse. Entretien à écouter sur Radio Vatican. |
Dans une ambiance très chaleureuse, le Pape a été accueilli par le pasteur de cette église, Jens-Martin Kruse : « Nos pensées et notre compassion vont aussi à Paris, a-t-il affirmé au nom de sa communauté. Ne nous laissons pas paralyser par la peur et continuons à parcourir ensemble notre chemin. » Faisant allusion aux propos du Pape François lors de son élection, le pasteur Kruse a salué l’humilité du Pape et sa façon d’exercer son ministère à la tête de l’Église de Rome, « qui préside à la charité de toutes les Églises. » Il s'est réjoui de l'engagement du Souverain Pontife pour l’unité des chrétiens, espérant la poursuite de ce chemin commun. Le Pape François a répondu à quelques questions de membres de la communauté luthérienne, notamment de personnes faisant partie de couples mixtes avec des catholiques. Il a insisté sur la valeur du baptême commun malgré les différences de doctrine, et sur le service commun pour les personnes les plus dans le besoin. Il faut « prier ensemble, parler clairement, et servir » a-t-il dit. Renonçant à prononcer le discours qui était prévu, le Saint-Père a livré une méditation improvisée sur la figure de Jésus, qui « n'excluait personne», qui partait toujours à la recherche de la brebis égarée. » Le Pape a évoqué les « temps mauvais » qui avaient séparé catholiques et protestants, faisant notamment allusion aux personnes « brûlées vives », « aux persécutions entre nous, avec le même baptême ». « Nous devons nous demander pardon pour cela, pour le scandale de la division », a-t-il insisté. « Aujourd'hui nous avons prié ensemble pour les pauvres, les personnes dans le besoin, nous aimer ensemble, avec un vrai amour de frères. » « C'est l'heure de la diversité réconciliée », a-t-il conclu. Source : Radio Vatican (CV). Texte intégral de l'homélie traduite en français sur Zenit.org. Réponses aux questions, homélie, et discours préparé du Pape François, en intégralité (italien) sur le site internet du Vatican. |