Au fil des jours ... en 2015





Dimanche 9 août 2015

Onzième Dimanche après la Pentecôte

(19ème dimanche du Temps Ordinaire)

Commentaire de l'Evangile du dimanche

Calendrier liturgique et sanctoral



La joie (3) : être présent à la Présence

(suite et fin de la méditation de mercredi)

« Saint Thomas, analysant la joie, en revient toujours à dire que la véritable cause de la joie c'est la présence. Il a des mots remarquables.
La joie, dit-il, est l'affection dont nous sommes touchés au fond du coeur en face de la réalité aimée lorsqu'elle nous est réellement rendue présente.
Lorsqu'un bien pour ainsi dire fait partie de nous-mêmes et nous est comme naturel au point qu'il semble que nous ne puissions nous passer de lui ni vivre heureux sans lui, sa présence fait notre joie.
Cette présence cause d'autant plus de joie qu'elle est elle-même plus vivement ressentie ou plus profondément perçue de quelque manière que ce soit. Quand j'ai là devant moi ou en moi, à ma portée et à ma disposition, le bien aimé ou le Bien-Aimé, avec lequel j'ai tant de liens et qui est si parfait pour moi, quand je m'aperçois que je peux jouir de lui à mon gré, quand je sens ou que je sais qu'il est à moi et que je suis à lui autant que je veux, c'est alors que mon coeur se dilate et que tout mon être s'épanouit. Il y a présence dans toute la force du terme, et joie pareillement. Je suis dans la joie.
...
Pas de présence au-dessus de la divine présence. Pas de plus grande cause de joie. »

Fr. R. Bernard, O.P., in "Notre-Dame de Toute Joie", Les Cahiers de la Vierge N°4, Editions du Cerf, Juvisy, Juillet 1934.


A lire également à ce sujet, de St Augustin : "La joie selon le monde et la joie dans le Seigneur", méditation du 29 mai 2011.



Angelus de ce dimanche 9 août 2015


Le Pape François est revenu sur l’Évangile de ce dimanche, où « Jésus part de l'expérience de la faim et du signe du pain pour se révéler Lui-même et inviter à croire en Lui ». « Cela nous surprend et nous fait réfléchir cette parole du Seigneur » constate le Pape, citant l’Évangile de Jean : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

Le Pape explique que cette parole nous « introduit dans la dynamique de la foi qui une relation entre la personne humaine et la personne de Jésus. » Il souligne aussi qu'il ne suffit pas « de rencontrer Jésus pour croire en Lui, de lire la Bible, l’Évangile, il ne suffit pas non plus d’assister à un miracle ». Et de constater que « tant de personnes ont été au contact étroit avec Jésus et ne l'ont pas cru, au contraire, ils l'ont méprisé et condamné ». Une seule explication est possible : « Leur cœur était fermé à l'action de l'Esprit de Dieu ». Et « c'est à nous d'ouvrir notre cœur ou à le fermer ».

« La foi, qui est comme une semence au plus profond du cœur, éclot quand nous nous laissons "attirer" par le Père vers Jésus ». Une fois reçu « ce don, ce cadeau », nous pouvons comprendre le sens du « Pain de vie » que Jésus nous donne. « En Jésus, dans sa "chair", c’est-à-dire dans son humanité concrète, est présent tout l'amour de Dieu qui est l'Esprit Saint. Qui se laisse attirer par cet amour va vers Jésus avec foi, et reçoit par Lui la vie éternelle ».

La Vierge de Nazareth a vécu cette expérience de manière exemplaire. Et le Pape François a invité les fidèles à apprendre de Marie la joie et la gratitude pour le don de la foi, un don qui n'est pas privé mais qui doit être partagé.

Source : Radio Vatican.

Hiroshima et de Nagasaki

« Prier et s’engager pour la paix, pour diffuser dans le monde une éthique de fraternité et un climat de vivre ensemble serein entre les peuples. » C’est l’invitation lancée par le Pape François après la prière de l'Angelus, à l’occasion des soixante-dix ans des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945. Il a souhaité que « de chaque terre, se lève une unique voix : non à la guerre et à la violence, et oui au dialogue et à la paix ! ». « Avec la guerre, on perd toujours ! L’unique moyen de gagner une guerre c’est de ne pas la faire ».

« Ce tragique événement suscite encore horreur et répulsion » a déclaré le Pape, revenant sur la tragédie vécue par les deux villes japonaises à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce bombardement « est devenu le symbole du pouvoir destructeur démesuré de l’homme quand il fait mauvais usage des progrès de la science et de la technique, et constitue un appel pérenne à l’humanité afin qu’elle répudie pour toujours la guerre et bannisse les armes nucléaires et toute arme de destruction massive ».

Source : Radio Vatican.

Le Salvador

Le Pape François a ensuite exprimé sa « vive préoccupation » concernant le Salvador, « où les problèmes dont souffre la population à cause de la sécheresse, de la crise économique, des inégalités sociales criantes et de la violence grandissante, se sont aggravés ces derniers temps ». Le Pape encourage ainsi les Salvadoriens « à persévérer unis dans l’espérance » et les exhorte afin que « sur la terre du bienheureux Oscar Romero refleurissent la justice et la paix ».

Cela fait plusieurs jours que les habitants du Salvador n’osent plus prendre les transports en commun. Les marras, ces groupes criminels à l’œuvre en Amérique latine qui ont la mainmise sur le pays, y sèment la terreur. Les guerres de territoire entre les gangs embrasent le pays qui est devenu un des plus violents d’Amérique centrale. Le record des homicides depuis la fin de la guerre civile en 1992 vient d’être battu : 635 en seulement un mois, soit une moyenne de 20 morts par jour ; Le taux des victimes est actuellement de 61 personnes pour 100 000 habitants : chauffeurs, policiers, soldats, travailleurs... personne n’est à l’abri. L’Église locale a multiplié les appels à la prière et à l’arrêt des violences.

Source : Radio Vatican.

Texte intégral traduit en français à venir sur le Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





Felix Mendelssohn (1809-1847) : Magnificat en ré majeur & Gloria en mi bémol majeur
Chamber Choir of Europe Choir & Wurttembergische Philharmonie Reutlingen Orchestra - Dir. Nicol Matt



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