Prière pour obtenir des grâces par l'intercession du serviteur de Dieu le pape Jean-Paul II O Sainte Trinité, Nous Te rendons grâce pour avoir fait don à Ton Eglise du Pape Jean-Paul II et magnifié en lui la tendresse de Ta paternité, la gloire de la croix du Christ et la splendeur de l’Esprit d’Amour. Par son abandon sans condition à Ta miséricorde infinie et à l’intercession maternelle de Marie, il nous a donné une image vivante de Jésus Bon Pasteur et nous a indiqué la sainteté, dimension sublime de la vie chrétienne ordinaire, voie unique pour rejoindre la communion éternelle avec Toi. Par son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté, la grâce que nous implorons, animés du vif espoir qu’il soit élevé au plus tôt aux honneurs des autels. Amen. Avec approbation ecclésiastique Card. Camillo Ruini Vicaire Général de Sa Sainteté pour le Diocèse de Rome |
02-03 avril 2006 - Messages de Benoît XVI Chers frères et sœurs ! Le 2 avril de l’an dernier, un jour comme aujourd’hui, le bien-aimé pape Jean-Paul II vivait au cours de ces heures mêmes, la dernière phase de son pèlerinage terrestre, un pèlerinage de foi, d’amour et d’espérance qui a profondément marqué l’histoire de l’Eglise et de l’humanité. Son agonie et sa mort ont constitué presque un prolongement du Triduum pascal. Nous nous souvenons tous des images de son dernier Chemin de Croix, le vendredi saint : ne pouvant se rendre au Colisée, il le suivit depuis sa chapelle privée, en tenant une croix entre les mains. Le jour de Pâques, il donna la bénédiction Urbi et Orbi sans pouvoir parler, d’un geste de la main seulement. Ce fut la bénédiction la plus empreinte de souffrance et la plus émouvante qu’il nous ait laissée comme témoignage extrême de sa volonté d’accomplir son ministère jusqu’au bout. Jean-Paul II est mort comme il avait toujours vécu, animé d’un courage farouche, en s’abandonnant à Dieu et en se mettant entre les mains de la très Sainte Vierge Marie. Ce soir nous rappellerons sa mémoire lors d’une veillée de prière mariale, place Saint-Pierre, où demain après-midi je célébrerai la messe pour lui. A un an de son passage de ce monde à la maison du Père, nous pouvons nous demander : que nous a laissé ce grand pape qui a introduit l’Eglise dans le troisième millénaire ? Son héritage est immense, mais le message de son long pontificat est bien résumé dans les paroles par lesquelles il a choisi de l’inaugurer, ici, place Saint-Pierre, le 22 octobre 1978 : « Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! ». Jean-Paul II a incarné cet appel inoubliable par toute sa personne et toute sa mission de successeur de Pierre, spécialement par son extraordinaire programme de voyages apostoliques. En visitant les pays du monde entier, en rencontrant les foules, les communautés ecclésiales, les gouvernants, les chefs religieux et les différentes réalités sociales, il a accompli comme un unique grand geste confirmant ces paroles initiales. Il a toujours annoncé le Christ, le proposant à tous, comme l’avait fait le Concile Vatican II, comme une réponse aux attentes de l’homme, aux attentes de liberté, de justice, de paix. Le Christ est le Rédempteur de l’homme, aimait-il répéter, l’unique vrai Sauveur de chaque personne et de tout le genre humain. Au cours des dernières années, le Seigneur l’a progressivement dépouillé de tout, pour le configurer pleinement à lui-même. Et lorsqu’il ne parvint plus à voyager, puis ni même à marcher et enfin, ni même à parler, son geste, son annonce s’est réduite à l’essentiel : au don de soi jusqu’au bout. Sa mort a été l’accomplissement d’un témoignage de foi cohérent, qui a touché le cœur de tant d’hommes de bonne volonté. Jean-Paul II nous a quittés le samedi, jour spécialement consacré à Marie, envers laquelle il a toujours nourri une dévotion filiale. Demandons à présent à la Mère céleste de Dieu de nous aider à conserver précieusement ce que ce grand pontife nous a donné et enseigné. Benoît XVI Angélus du dimanche 02 avril 2006 Chers frères et sœurs ! Nous nous rencontrons ce soir, en ce premier anniversaire de la disparition du bien-aimé pape Jean-Paul II, pour cette veillée mariale organisée par le diocèse de Rome. Je vous salue avec affection, vous tous ici présents sur la Place Saint-Pierre, à commencer par le cardinal-vicaire Camillo Ruini et les évêques auxiliaires, avec une pensée particulière pour les cardinaux, les évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et tous les fidèles laïcs, en particulier les jeunes. C'est véritablement la ville de Rome tout entière qui est ici symboliquement rassemblée pour cet émouvant moment de réflexion et de prière. J'adresse un salut spécial au cardinal Stanislas Dziwisz, archevêque métropolitain de Cracovie, pendant de nombreuses années fidèle collaborateur du regretté Pontife, en liaison vidéo avec nous. Une année s'est déjà écoulée depuis la mort du Serviteur de Dieu Jean-Paul II, qui a eu lieu presque à cette même heure — il était 21h37 —, mais sa mémoire reste plus que jamais vivante, comme en témoignent les nombreuses manifestations programmées ces jours-ci, dans toutes les parties du monde. Il continue à être présent dans notre esprit et dans notre cœur ; il continue à nous transmettre son amour pour Dieu et son amour pour l'homme ; il continue à susciter chez tous, en particulier chez les jeunes, l'enthousiasme du bien et le courage de suivre Jésus et ses enseignements. Comment résumer la vie et le témoignage évangélique de ce grand Pontife ? Je pourrais tenter de le faire en utilisant deux mots : « fidélité » et « don de soi », fidélité totale à Dieu et don de soi sans réserve à sa mission de Pasteur de l'Eglise universelle. Fidélité et don de soi, qui sont apparus de manière encore plus convaincante et émouvante au cours des derniers mois, lorsqu'il a incarné en lui ce qu'il écrivait en 1984, dans la Lettre apostolique Salvifici doloris : « La souffrance est présente dans le monde pour libérer l'amour, pour faire naître des œuvres d'amour à l'égard du prochain, pour transformer toute la civilisation humaine en "civilisation de l'amour" » (n. 30). Sa maladie, affrontée avec courage, a rendu chacun plus attentif à la douleur humaine, à toute douleur physique et spirituelle ; elle a donné sa dignité et sa valeur à la souffrance, en témoignant que l'homme ne vaut pas pour son efficacité, pour son apparence, mais pour lui-même, parce qu'il est créé et aimé par Dieu. A travers ses mots et ses gestes, le cher Jean-Paul II ne s'est pas lassé de montrer au monde que si l'homme se laisse embrasser par le Christ, il n’amoindrit pas la richesse de son humanité ; s'il adhère à Lui de tout son cœur, rien ne lui vient à manquer. Au contraire, la rencontre avec le Christ rend notre vie plus passionnante. Précisément parce qu'il s'est approché toujours plus de Dieu dans la prière, dans la contemplation, dans l'amour pour la Vérité et la Beauté, notre bien-aimé pape a pu devenir le compagnon de voyage de chacun de nous et parler de manière influente également à ceux qui sont éloignés de la foi chrétienne. En ce premier anniversaire de son retour à la Maison du Père, nous sommes invités ce soir à accueillir à nouveau l'héritage spirituel qu'il nous a laissé ; nous sommes encouragés, entre autres, à vivre en recherchant inlassablement la Vérité qui seule comble notre cœur. Nous sommes encouragés à ne pas avoir peur de suivre le Christ, pour apporter à tous l'annonce de l'Evangile, qui est le ferment d'une humanité plus fraternelle et solidaire. Du ciel, Jean-Paul II nous aide à poursuivre notre chemin, en demeurant de dociles disciples de Jésus pour être, comme lui-même aimait le répéter aux jeunes, des « sentinelles du matin » en ce début du troisième millénaire chrétien. Dans ce but, invoquons Marie, la Mère du Rédempteur, envers laquelle il a toujours nourri une tendre dévotion. Je m'adresse à présent aux fidèles qui, de Pologne, sont en liaison avec nous. Unissons-nous en esprit avec les Polonais qui se sont rassemblés à Cracovie, à Varsovie et dans d'autres lieux pour la veillée. Le souvenir de Jean-Paul II est vivant en nous et le sentiment de sa présence spirituelle ne s'éteint pas. Que le souvenir de l'amour particulier qu'il nourrissait pour ses compatriotes soit toujours pour vous la lumière sur le chemin vers le Christ. « Demeurez forts dans la foi ». Je vous bénis de tout cœur. Je donne à présent de tout cœur à tous ma Bénédiction. Benoît XVI Méditation après la prière du chapelet du soir, dimanche 02 avril 2006 Chers frères et sœurs ! En ces jours est particulièrement vivante dans l'Eglise et dans le monde la mémoire du Serviteur de Dieu Jean-Paul II, à l'occasion du premier anniversaire de sa mort. Avec la veillée mariale d'hier, nous avons revécu le moment précis où, il y a un an, a eu lieu son pieux départ, tandis que nous nous retrouvons sur cette même Place Saint-Pierre pour offrir le sacrifice eucharistique en mémoire de son âme élue. Je salue avec affection, avec les cardinaux, les évêques, les prêtres et les religieux, les nombreux pèlerins venus de tant d'endroits, en particulier de Pologne, pour lui témoigner leur estime, leur affection et leur profonde reconnaissance. Nous voulons prier pour ce bien-aimé Pontife, en nous laissant illuminer par la Parole de Dieu que nous venons d'écouter. Dans la première lecture, tirée du Livre de la Sagesse, il nous a été rappelé quel est le destin final des justes : un destin de bonheur surabondant, qui récompense sans limite pour les souffrances et les épreuves affrontées au cours de la vie. « Dieu les a mis à l'épreuve — affirme l'auteur sacré — et il les a trouvés dignes de lui ; comme l'or au creuset, il les a éprouvés, comme un parfait holocauste, il les a agréés » (3, 5-6). Le terme d'« holocauste » fait référence au sacrifice au cours duquel la victime était entièrement brûlée, consumée par le feu ; il s'agissait donc d'un signe de don total à Dieu. Cette expression biblique nous fait penser à la mission de Jean-Paul II, qui a fait don à Dieu et à l'Eglise de son existence et a vécu la dimension sacrificielle de son sacerdoce en particulier dans la célébration de l'Eucharistie. Parmi les invocations qui lui étaient chères, en figure une, tirée des « Litanies de Jésus Christ Prêtre et Victime », qu'il voulut placer au terme du livre Don et Mystère, publié à l'occasion du 50e anniversaire de son sacerdoce (cf. pp. 113-116). Voici ce que dit cette invocation : « Iesu, Pontifex qui traddisti temetipsum Deo oblationem et hostiam - Jésus, Pontife qui t'offris toi-même à Dieu comme don et victime, prends pitié de nous ». Combien de fois a-t-il répété cette invocation ! Celle-ci exprime bien le caractère profondément sacerdotal de toute sa vie. Il n’a jamais fait mystère de son désir de devenir toujours plus une seule chose avec le Christ Prêtre, à travers le sacrifice eucharistique, source d'inlassable dévouement apostolique. A la base de ce don total de soi figurait naturellement la foi. Dans la deuxième Lecture, que nous venons d'écouter, saint Pierre utilise lui aussi l'image de l'or éprouvé par le feu et l'applique à la foi (1 P 1, 7). En effet, dans les difficultés de la vie, c'est surtout la qualité de la foi de chacun qui est éprouvée et vérifiée : sa solidité, sa pureté, sa cohérence avec la vie. Eh bien, le regretté Pontife, que Dieu avait doté de multiples dons humains et spirituels, en passant à travers le creuset des difficultés apostoliques et de la maladie, est apparu toujours plus comme un « roc » dans la foi. Ceux qui ont eu l'occasion de le fréquenter de près ont pu presque toucher du doigt sa foi honnête et solide qui, si elle a impressionné le cercle de ses collaborateurs, n'a pas manqué de diffuser, au cours de son long pontificat, son influence bénéfique sur toute l'Eglise, dans un crescendo qui a atteint son point culminant au cours des derniers mois et jours de sa vie. Une foi convaincue, forte et authentique, libre des peurs et des compromis, qui a contaminé le cœur de tant de personne, grâce également aux nombreux pèlerinages apostoliques dans tant de parties du monde, et en particulier grâce à ce dernier « voyage » qu'a été son agonie et sa mort. La page de l'Evangile qui a été proclamée nous aide à comprendre un autre aspect de sa personnalité humaine et religieuse. Nous pourrions dire que, en tant que successeur de Pierre, il a imité de façon particulière, parmi les Apôtres, Jean, le « disciple bien-aimé » qui demeura sous la croix auprès de Marie, à l'heure de l'abandon et de la mort du Rédempteur. Les voyant près de la croix — raconte l'évangéliste — Jésus les confia l'un à l'autre : « Femme, voici ton Fils !... Voici ta mère » (Jn 19, 26-27). Ces paroles du Seigneur mourant étaient particulièrement chères à Jean-Paul II. Comme l'apôtre évangéliste, lui aussi a voulu prendre Marie chez lui : « et ex illa hora accepit eam discipulus in sua, dit l’évangéliste — Dès cette heure là, le disciple l'accueillit chez lui » (Jn 19, 27). L'expression accepit eam in sua est particulièrement riche de sens : elle indique la décision de Jean de faire participer Marie à sa vie afin de faire l'expérience que celui qui ouvre son cœur à Marie, est en réalité accueilli par Elle et devient à elle. La devise inscrite sur le blason du pontificat du pape Jean-Paul II, Totus tuus, résume bien cette expérience spirituelle et mystique, dans une vie totalement tournée vers le Christ à travers Marie: ad Iesum per Mariam. Chers frères et sœurs, ce soir, notre pensée retourne avec émotion vers le moment de la mort du bien-aimé Pontife, mais dans le même temps, notre cœur est comme poussé à se tourner vers l'avenir. Nous sentons résonner dans notre âme ses invitations répétées à avancer sans avoir peur sur le chemin de la fidélité à l'Evangile pour être les messagers et les témoins du Christ au cours du troisième millénaire. Ses exhortations incessantes à coopérer généreusement à la réalisation d'une humanité plus juste et plus solidaire, à être des artisans de paix et des bâtisseurs d'espérance nous reviennent à l'esprit. Notre regard reste toujours fixé sur le Christ qui est « le même hier, aujourd'hui et à jamais » (He 13, 8), qui guide solidement son Eglise. Nous avons cru à son amour et c'est la rencontre avec Lui « qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » (Deus caritas est, n. 1). Que la force de l'Esprit de Jésus soit pour tous, chers frères et sœurs, comme elle le fut pour le pape Jean-Paul II, une source de paix et de joie. Et que la Vierge Marie, Mère de l'Eglise, nous aide à être en toute circonstance, comme lui, des apôtres inlassables de son divin Fils et des prophètes de son amour miséricordieux. Amen ! Benoît XVI Homélie de la messe célébrée lundi 03 avril 2006 © Copyright Libreria Editrice Vaticana |
27 avril 2014 - Canonisation de Jean-Paul II Notification - Livret de la célébration Vidéo Galerie photographique Homélie du Pape François Regina Coeli (Italien) |
La Lettre apostolique du pape Jean-Paul II : Rosarium Virginis Mariae, 16 octobre 2002 Allocution de Jean-Paul II, 16 octobre 2002 Les explications de Mgr Tarcisio Bertone, secrétaire de la Congrégation romaine pour la Doctrine de la Foi Extrait du "Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie" : Le Rosaire Notre page spéciale sur le Rosaire : Aperçu historique, Promesses, Prières... Message de Jean-Paul II pour la Journée des communications sociales 2002 Prières de St Jean-Paul II |