"La France tombera très bas. Plus bas que les autres nations, à cause de son orgueil […]. Il n'y aura plus rien. Mais dans sa détresse, elle se souviendra de Dieu et criera vers Lui, et c'est la Sainte Vierge qui viendra la sauver. La France retrouvera alors sa vocation de Fille aînée de l'Eglise, elle sera le lieu de la plus grande effusion de l'Esprit Saint, et elle enverra à nouveau des missionnaires dans le monde entier." Marthe Robin en 1936, cité in "France réveille-toi", p.178 (éd. L'Icône de Marie). |
Prière des Francs
"Dieu Tout-Puisant et Eternel, qui avez établi l'empire des Francs, pour être dans le monde l'instrument de Vos divines volontés, le glaive et le bouclier de Votre Sainte Eglise, nous Vous en prions, prévenez toujours et partout de Votre céleste lumière, les fils suppliants des Francs, afin qu'ils voient ce qu'il faut faire pour réaliser Votre règne en ce monde et que, pour accomplir ce qu'ils auront vu, ils soient remplis de charité, de force et de persévérance.
Par Jésus-Christ Notre Seigneur.
Ainsi soit-il."
Prière des Francs, récitée dans les églises des Gaules.
In Mgr Gay, Sainte Clotilde et les origines chrétiennes de la nation et monarchie françaises, éd. Enault et Vuaillat, Paris, 1867.
NB : Cette prière figurait déjà dans un Missel du VIIème siècle, elle est donc certainement antérieure à l'empire Carolingien.
Acte de rénovation des promesses baptismales de la France chrétienne
"Au nom des saints évêques et des saints moines qui ont pétri, dans la Justice et dans la Vérité, dans l'amour du Beau et du Bien, l'âme de notre patrie ; au nom de ces anges visibles de la France qui s'appelèrent Clotilde, Geneviève, Jeanne d'Arc : souvenez-vous de vos miséricordes, ô mon Dieu, et refaites avec notre pays régénéré en ses formes sociales modernes, l'alliance que votre serviteur Rémi a signée jadis avec nos pères, les Francs du V° siècle, innova dies nostros sicut a principio ! (1) Souvenez-vous des temps anciens, de notre fidélité séculaire aux serments des premiers jours, memento dierum antiquorum ! (2) Car la France qui vous implore aujourd'hui, c'est la France de Clovis qui fit triompher la foi de Nicée de l'hérésie arienne ; - la France de Charles Martel, qui ferma à l'Islam les portes de l'Occident ; - la France de Pépin et de Charlemagne, qui défendit contre les Barbares le patrimoine de saint Pierre et assura pour mille ans, par son épée, l'indépendance du siège apostolique ; - la France d'Urbain II, qui provoqua et soutint avec ses chevaliers l'héroïque mouvement des Croisades ; - la France de saint Louis, qui réalisa au milieu des nations le type idéal du gouvernement chrétien ; - la France religieuse et dévote, à qui sa piété envers la Vierge, mère de Dieu, a valu le titre glorieux de royaume de Marie ; - la France des missions catholiques, dont le sang n'a cessé de couler sur les plages lointaines pour rendre témoignage au Christ Jésus ; - la France ardente et généreuse, qui a multiplié, comme aucun autre peuple ne l'a fait, les sacrifices pour toutes les saintes causes, et dont le nom est resté synonyme d'apostolat, de dévouement et de charité.
[…]
Ô Christ Rédempteur, qui êtes la lumière du monde, la Voie, la Vérité et la Vie, à qui tout pouvoir appartient sur la terre comme dans les cieux, nous reconnaissons votre souverain domaine sur nous, sur nos familles, sur la nation tout entière.
Que votre Nom soit glorifié par le peuple français !
Que votre règne social s'établisse parmi nous !
Que votre divine volonté inspire et dirige tous ceux qui nous gouvernent !
Ô Christ Jésus, qui seul avez les paroles de la vie éternelle, nous aussi, fils de la France chrétienne, héritiers de ses promesses et solidaires de ses fautes, nous revenons à vous pour renouveler, dans une protestation de fidélité et d'amour, les saints engagements de notre baptême. Nous avons transgressé vos lois et nos péchés se sont multipliés : Pardon, Seigneur, pour nos offenses personnelles ! Oubliez nos iniquités et entendez notre prière ! Car nous sommes résolus désormais à affirmer sans faiblesses, par des paroles et par des actes, notre foi de catholiques et de Français.
Nous croyons fermement tout ce que l'Eglise, interprète infaillible de la Vérité, nous enseigne ! Nous répudions les doctrines qu'elle réprouve ! Nous tenons pour suspectes et mauvaises les œuvres et les sociétés qu'elle condamne. Votre Evangile sera la règle de notre conduite, et nous consacrons à votre divin Cœur, ô Jésus, nos personnes et nos biens, nos foyers, notre patrie, la France qui se repent, qui souffre et qui espère.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Ainsi soit-il."
Extraits de l'Acte de rénovation des promesses baptismales de la France chrétienne, 1896.
(1) : Lamentations 5.
(2) : Deutéronome 32, 7.
Prière pour demander l'avènement du Règne du Sacré-Coeur
Au nom du Sacré-Cœur de Jésus et par l'intercession de Marie Immaculée, très humblement prosternés devant Votre Majesté, ô Dieu Tout-Puissant, nous Vous supplions de bien vouloir envoyer Saint Michel pour qu'il nous secoure dans notre détresse.
Daignez Vous souvenir, Seigneur, que dans les circonstances douloureuses de notre histoire, Vous en avez fait l'instrument de vos miséricordes à notre égard. Nous ne saurions l'oublier. C'est pourquoi nous Vous conjurons de conserver à notre patrie, coupable mais si malheureuse, la protection dont Vous l'avez jadis entourée par le ministère de cet Archange vainqueur.
C'est à vous que nous avons recours, ô Marie Immaculée, notre douce Médiatrice, qui êtes la Reine du Ciel et de la terre. Nous vous en supplions très humblement, daignez encore intercéder pour nous. Demandez à Dieu qu'Il envoie Saint Michel et ses Anges pour écarter tous les obstacles qui s'opposent au règne du Sacré-Cœur dans nos âmes, dans nos familles et dans la France entière.
Et vous, ô Saint Michel, prince des milices célestes, venez à nous. Nous vous appelons de tous nos vœux ! Vous êtes l'Ange gardien de l'Eglise et de la France, c'est vous qui avez inspiré et soutenu Jeanne d'Arc dans sa mission libératrice. Venez encore à notre secours et sauvez-nous ! Dieu vous a confié les âmes qui, rachetées par le Sauveur, doivent être admises au bonheur du Ciel. Accomplissez donc sur nous la mission sublime dont le Seigneur vous a chargé. Nous plaçons tous nos intérêts spirituels, nos âmes, nos familles, nos paroisses, la France entière, sous votre puissante protection. Nous en avons la ferme espérance, vous ne laisserez pas mourir le peuple qui vous a été confié !
Combattez avec nous contre l'enfer déchaîné, et par la vertu divine dont vous êtes revêtu, après avoir donné la victoire à l'Eglise ici-bas, conduisez nos âmes à l'éternelle Patrie. Ainsi soit-il.
Composée par Martin Drexler (1902), cette prière a reçu l'imprimatur du Cardinal Richard, Archevêque de Paris. La Sainte Vierge avait déclaré au voyant, qu'avec les prières de Léon XIII après la messe, ces supplications obtiendraient le triomphe de l'Eglise et le salut de la France. « Je suis toute miséricorde, lui dit-elle. Je veux sauver la France, mais il faut prier Saint Michel. Si on ne le prie pas, il n'interviendra pas ».
Prière à Saint Michel pour la France
Grand Prince de la milice céleste, établi par la Providence divine le protecteur spécial de la France, de grâce ne transportez pas à une autre nation le glorieux privilège de vous avoir pour Ange tutélaire.
Ah ! ne souffrez pas que notre Patrie cesse d’être la fille aînée de l’Eglise et que son glorieux titre passe à un autre peuple !
Opposez à ses défaillances actuelles la fidélité séculaire de son passé. Souvenez-vous que cette terre confiée à votre sollicitude, fécondée par les sueurs et le sang de nombreux apôtres et martyrs, fut illustre entre toutes par les vertus de ses enfants, depuis Saint Germain et Sainte Geneviève jusqu’aux âmes généreuses qui, de nos jours encore, réagissent contre les envahissements du mal par l’énergie de leur foi et la sainteté de leurs oeuvres.
Ô glorieux Archange, faites-vous notre avocat devant le Très-Haut.
Obtenez pour la France, notre chère Patrie, la paix dont elle a tant besoin à l’intérieur et à l’extérieur.
Obtenez-lui un prompt et sincère retour à l’antique foi, source de sa force et de sa grandeur, afin qu’après avoir été humiliée sous les châtiments du Ciel pour ses fautes, elle se relève purifiée et retrempée, capable des mâles vertus qui ont fait sa gloire dans les siècles passés.
Ainsi soit-il.
Marcel Van (1928-1959)
"Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l'étreindre dans ton Amour et lui en montrer toute ta tendresse. Fais que, remplie d'amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d'un coeur ardent à répandre ton Règne dans tout l'univers. Amen".
Cette prière a été dictée par le Christ le 14 novembre 1945 au jeune novice rédemptoriste
Marcel Van (1928-1959). Jésus la lui avait ainsi présentée : "Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent." Il lui dit ensuite : "Ô mon enfant, dis aux Français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de mon coeur brûlant d'amour et je veux que les Français soient les seuls à la réciter. Quant à toi, mon enfant, je veux que tu la récites aussi, mais tu la réciteras également en français."
A visiter :
Les Amis de Van
Marthe Robin (1902-1981)
"O Père, ô mon Dieu, délivrez, sauvez maintenant votre France. Préparez le cœur de vos enfants à la mission qu'ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations, pour l'Eglise tout entière.
O Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent maintenant à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir.
Conduisez-les, ô mon Dieu, chacun à sa place et chacun à sa mission.
Imposez-leur vous-même tout ce que vous voudrez de chacun d'eux et de tous.
Que rien ne soit l'effet de leur propre choix mais uniquement de votre unique volonté d'amour.
Vierge immaculée, ne les laissez pas s'égarer ni se tromper.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.
Cœur immaculé de Marie, priez pour nous.
Saints et saintes de France, intercédez pour nous."
Marthe Robin (1902-1981), cité in "La France, textes fondateurs du roi David à Jean-Paul II", p.112 (éd. F.-X. de Guibert, Paris, 1996)
Pie XII (1876-1958
"O Mère céleste, Notre-Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes de votre prédilection, implorez pour elle votre divin Fils ; ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur, aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée, aidez-la à s'abreuver aux sources où elle puisait jadis cette vigueur surnaturelle, faute de laquelle les plus généreux efforts demeurent stériles, ou tout au moins bien peu féconds, qu'elle s'unisse à tous les gens de bien des autres peuples, parvienne à s'établir ici-bas dans la justice et dans la paix, en sorte que, de l'harmonie entre la patrie de la terre et la patrie du ciel, naisse la véritable prospérité des individus et de la société tout entière. Amen."
Pie XII (1876-1958).
Saint Jean-Paul II (1920-2005)
"Ici, sur cette terre de France, je confie, ô Mère de Dieu, à ton amour maternel les fils et les filles de ce peuple. Ils n'ont pas cessé de t'honorer, dans leurs traditions, dans l'art de leurs cathédrales, dans leurs pèlerinages, dans la piété populaire comme dans la dévotion des auteurs spirituels, sûrs de demeurer proches du Christ en te contemplant, en t'écoutant, en te priant. Beaucoup ont tenu à se consacrer à toi, y compris des rois, comme l'a fait Louis XIII au nom de son peuple.
O Marie, obtiens pour ces frères et sœurs de France les dons de l'Esprit Saint, afin de donner une nouvelle jeunesse, la jeunesse de la foi, à ces chrétiens et à leurs communautés, que je confie à ton Cœur Immaculé, à ton amour maternel."
St Jean-Paul II (1920-2005), Lourdes, 14 août 1983.
Prière à Notre-Dame de France, Reine de la Paix
"O Marie, Vierge immaculée, sainte Mère de Dieu, exaltée par le Seigneur comme la reine de l'Univers pour être plus totalement conformée à votre Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort, nous venons à vous pleins de confiance et d'affection filiale.
Nous nous réjouissons de pouvoir vous saluer, avec les saints et les saintes de notre terroir, comme reine de France.
Nous voulons, pour notre part, ratifier les engagements du baptême de notre pays à Reims. Nous voulons, en notre temps, renouveler la consécration à Dieu de nos personnes par l'intercession de votre Cœur immaculé.
A votre exemple et avec votre assistance, nous voulons nous engager à la suite du Christ, votre divin Fils, dans une vie authentiquement évangélique.
Par l'adoration et la louange à Dieu ;
Par notre fidélité aux commandements du Seigneur et à l'esprit des béatitudes ;
Par notre conversion personnelle et permanente ;
Par notre solidarité effective avec tous ceux qui sont privés de biens spirituels et matériels.
Nous voulons, ô reine de la Paix, nous mettre à votre écoute pour être des artisans de miséricorde et de paix, dans nos familles, nos professions, nos cités, dans la société tout entière et ainsi "construire la civilisation de l'amour".
Notre-Dame de France, Reine de la Paix, intercédez pour nous !"
Prière rédigée à l'occasion de l'érection de la statue de Notre-Dame de France à Baillet-en-France, le 15 octobre 1988.
Imprimatur de l'évêché de Pontoise, 7 octobre 1988.
A consulter :
La France – Textes fondateurs du roi David à Jean-Paul II
Paris, Editions F-X de Guibert, 1996
Association pour le XV° centenaire de la France (496-1996)
B.P. 10414
75814 Paris Cedex 17
(*) : L'expression "Fille aînée de l'Eglise", employée par Jean-Paul II lors de son voyage en France mérite une précision : la France n'est pas la première nation à avoir été baptisée, mais l'Arménie - qui mériterait donc ce qualificatif de "Fille aînée de l'Eglise".
Frère Maximilien-Marie rappelle fort utilement les précisions suivantes sur son blog :
- C’est en l’an 301 que le Roi d’Arménie Tiridate IV et tout son peuple embrassent la foi chrétienne à la suite de la prédication de Saint Grégoire l’Illuminateur. Le premier Etat qui devint officiellement chrétien, est le Royaume d’Arménie.
- Esuite, entre 320 et 340, c’est l’Ethiopie (en ce temps-là on parlait plutôt d’Abyssinie) qui se convertit grâce à l’apostolat de Saint Frumence : le Roi Ezana fit du christianisme la religion d’Etat de son royaume.
- Ce n’est qu’ensuite, en 380, que l’édit de Théodose 1er le Grand fit du christianisme la religion officielle de l’Empire Romain.
- Le baptême de Clovis et la conversion de son peuple n’arrivent enfin qu’en quatrième position : en 496 selon la date couramment admise.