A ceux qui ne sont plus Vous qui m'avez aimée, ô vous qui n'êtes plus, Vous qu'il me semble voir et que je crois entendre Près de moi bien souvent, à qui je voudrais tendre Mes bras, vous que j'aimais, qu'êtes-vous devenus ? Les tourments acceptés ne furent pas perdus ; Ce qui nous est caché, vous devez le comprendre ; Ah ! que ne pouvez-vous, vers moi, faire descendre Cette lumière dont resplendissent les élus !… Lorsque je vous verrai, saurai-je reconnaître Ce sourire indulgent jadis si prompt à naître, O vous que mon amour a tant de fois nommés ? Afin que nous puissions partager votre gloire, Obtenez-nous du moins, mes absents bien-aimés, La force de souffrir et la douceur de croire ! Jeanne Joannard In "Le Messager du Cœur de Jésus", Novembre 1931 |