Au désert Je veux me retirer dans l'âpre solitude Et goûter le silence où Dieu nous parle au cœur ; Combien il sera doux, auprès de vous, Seigneur, De faire de vous seul mon éternelle étude. Là, respirant à plein air de cette altitude Où l'âme libre enfin aspire au bien meilleur, Je ne sens plus l'attrait d'un nostalgique ailleurs Et j'aime le désert au charme austère et rude. De mon tenace espoir, je comprends la raison ; De vous seul, ô Jésus, viendra la guérison ; Je vous suivrai sans une crainte, sans un doute ! La terre est si petite et votre ciel si beau ! Parlez, parlez Seigneur, votre servante écoute : Refaites en son âme un courage nouveau ! Jeanne Joannard In "Le Messager du Cœur de Jésus", Juin 1930 |