Sur la solitude Cesse d'aimer le siècle et ses fausses maximes, Quitte un bien passager pour un bien éternel, Et, t'offrant à ton Dieu par un vœu solennel, Brûle du feu sacré qui brûle ses victimes. Ne livre plus ton âme à l'horreur de tes crimes, Dépouille le vieil homme et son esprit charnel, Et, fuyant les plaisirs du monde criminel, Défends même à tes sens les plaisirs légitimes. Lasse-toi d'inviter la colère des cieux, Cours à la pénitence et viens dans ces saints lieux Où les cœurs n'ont que Dieu pour objet de leur flamme. Mais n'attends pas de toi ces généreux efforts Si Dieu ne rend ton corps esclave de ton âme, Ton âme est pour jamais esclave de ton corps. Gomberville (1600-1674) |