Poésies d'inspiration chrétienne



L'enfant et le petit écu

Possesseur d'un petit écu,
Mon enfant se croyait le plus riche du monde.
Le voilà qui fait voir son trésor à la ronde,
En criant gaiement : j'ai bien lu !
          - A merveille, lui dit un sage ;
          C'est le prix du savoir que vous avez reçu,
Du savoir tel qu'on peut le montrer à votre âge ;
Mais voulez-vous encore être heureux davantage ?
Aspirez, mon enfant, au prix de la vertu ;
Vous l'aurez quand des biens vous saurez faire usage.
          L'enfant entendit ce langage :
L'écu, d'après son cœur et sensible et bien né,
A rapporter le double est soudain destiné :
          Avec le pauvre il le partage.

Aubert (XIX° siècle)

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