Vingt-troisième Jour Jésus parmi nous La Très Sainte Vierge avait le bonheur de vivre ici-bas en la douce société de Jésus, et Elle s’estimait bien heureuse de pouvoir recueillir chacune de ses paroles. S’il ne nous est pas donné de voir, comme Elle, le divin Maître des yeux de notre corps, la foi nous le montre vivant et habitant au milieu de nous ; car, ainsi qu’Il l’a dit à ses apôtres, Il ne nous a point laissés orphelins, en remontant dans les cieux, mais il est resté parmi les hommes en se cachant sous les voiles eucharistiques. Il réside non seulement dans les magnifiques cathédrales du monde catholique, mais jusque dans les plus pauvres églises de nos villages. Le tabernacle est l’humble demeure qu’Il a choisie ici-bas. Jour et nuit il est prêt à entendre, à exaucer nos prières, et nous pensons à peine venir L’y adorer et à Lui exposer nos demandes et nos besoins. Nous trouverions auprès de Jésus si bon et si puissant la force de supporter les épreuves de la vie, le courage de triompher de nos passions et des tentations journalières. Allons donc souvent au pied de l’autel. Notre Maître est le meilleur et le plus tendre des amis ; Il veut que nous Lui parlions avec une confiance toute filiale. Jamais Il ne repousse ses enfants, même lorsqu’ils sont coupables, ne demandant alors qu’une chose : qu’ils se convertissent et reviennent à Lui. Exemple Le Saint curé d’Ars aimait à raconter l’édification que lui avait fait éprouver un bon paysan qui, laissant à la porte de l’église ses instruments de travail, le soir, au retour des champs, passait de longues heures en présence du Tabernacle. - Que dites-vous dont à Notre-Seigneur tout ce temps ? lui demandait-il un jour. - Je ne lui dis rien, répondit le paysan : je le vois, et Il me voit ! Brève et sublime réponse, encore plus touchante dans le langage de ce simple chrétien : « Je l’avise, et il m’avise ! » Il y avait, ajoute M. l’Abbé Vianney, dans le regard qui allait et venait du cœur du serviteur au Cœur du Maître, un échange d’ineffables sentiments. Voir Dieu et en être vu, c’est déjà l’éternité, c’est la couronne, c’est la patrie !... Prière de Saint Bonaventure Ô Marie, Vierge d’une douceur inaltérable, plus douce que le miel et le rayon le plus suave, colombe très pure, jamais le fiel le plus léger ne reposa en votre Cœur. Mère de bénignité, repoussez loin de nous, nous vous en supplions, tout ce qui peut imprimer une tache à notre conscience. Résolution J’aurai recours à Dieu dans les difficultés que je rencontrerai. Marie, Mère aimable, priez pour nous. |