Septième Jour
Faisons des sacrifices
Ecoutons la requête qui nous est adressée par notre céleste Reine, aussi bien qu'aux petits Voyants de Fatima :
« Voulez-vous offrir à Dieu des sacrifices et accepter toutes les souffrances qu'Il vous enverra en réparation des péchés si nombreux qui offensent sa divine Majesté ?
« Voulez-vous souffrir pour obtenir la conversion des pécheurs, pour réparer les blasphèmes ainsi que toutes les offenses faites au Cœur Immaculé de Marie ? »
Sans hésiter, avec élan et enthousiasme, Lucie, au nom des trois enfants, a répondu : « Oui, nous le voulons ! » Nous savons dans quelle mesure ils ont tenu leur engagement.
Et nous, qu'allons-nous faire ?
Mériterons-nous le geste de tendre complaisance qui accueillit la générosité de ces petits ?
Ils se sont élevés jusqu'à l'héroïsme. Cela nous effraye, nous n'osons pas nous engager...
Mais serons-nous donc incapables de ce que ces jeunes innocents ont pu ?...
Trêve à la pusillanimité !
Les voies, d'ailleurs, ne sont pas également hérissées d'épines pour tous. Certains en rencontrent davantage et d'autres moins. Se trouva-t-il, d'ailleurs, un « ferblantier » sur notre route, Dieu nous accorderait à nous aussi, la grâce nécessaire pour supporter ses persécutions et déjouer ses embûches.
Que nous le voulions ou non, les souffrances de la vie s'imposent, puisque la vie est le temps de l'épreuve. Certains les subissent en maugréant, ce qui les alourdit. D'autres, plus avisés, les acceptent de bon gré et s'en constituent un trésor de mérites.
Rangeons-nous résolument dans cette dernière catégorie et, faisant un pas de plus, allons jusqu’aux sacrifices volontaires demandés par notre « Maman du Ciel ».
Sans avoir recours aux « orties » du chemin, tout nous en fournira la matière et nous pourrons, chaque jour, en recueillir une ample moisson. Signalons simplement quelques-unes de ces paillettes d'or, propres à nous enrichir. Notre générosité saura en allonger la liste : regards curieux réprimés ; légères incommodités, intempéries des saisons : froid, chaleur supportés sans mot dire ; petits actes d'oubli de soi, d'abnégation, de dévouement ; observance stricte de la modestie chrétienne aux dépens de la mode : ce tyran qui tue tant d'âmes !... Mortification de l'amour-propre aux mille formes renaissantes. Sans oublier la précieuse « minute de silence » qui, souvent renouvelée, nous arrache aux futilités vaines et nous conduit à la vie intérieure, prélude de la vie du Ciel.
Non, ce ne sont pas les occasions de sacrifice qui nous manquent, pas plus qu'elles ne firent défaut aux enfants de Fatima et, mieux encore, à la Vierge bénie.
Depuis sa Présentation au Temple jusqu'au sacrifice suprême du Calvaire, son passage sur la terre fut-il autre qu'une longue immolation ?...
Contemplons son Cœur « transpercé » (1) et demandons-lui l'énergique vaillance qui ne reculera devant aucune souffrance, aucun sacrifice s'offrant à notre bonne volonté.
« Si quelqu'un veut venir après Moi, nous dit le divin Maître, qu'il se renonce soi-même, qu'il porte sa croix chaque jour et qu'il Me suive » (2).
(1) :
Prédiction de Siméon, St Luc II, 35.
(2) :
St Matthieu XVI, 24.
PRIÈRE
0 ma Souveraine, ô ma Mère ! souvenez-vous que je Vous appartiens. Gardez-moi, défendez-moi comme votre bien et votre propriété.
Mère aimante, douloureuse, miséricordieuse,
priez pour nous.
(
300 j.)