Rayonnement du Coeur Miséricordieux de Jésus Paroisse de Saint-Hippolyte du Fort N°20 – Juin 2004
Tout le trésor de l'Église est là, contenu dans cet humble morceau de pain. Par le miracle de la "transsubstantiation", il devient le corps, la présence réelle de notre Dieu en son corps de gloire. La tâche missionnaire de l'Église consiste à vivre de lui et à le communiquer à tout homme qui cherche avec droiture le Dieu puissant et créateur, le Dieu humble et sauveur. La divine Eucharistie reste le seul lieu où l'homme et Dieu se rencontrent, jusque dans cet univers de chair, anticipation et préparation à la communion parfaite et eschatologique. Père Gilles Michel
Il naît le 4 février 1811 à La Mure (diocèse de Grenoble) au sein d'une famille pauvre et très pieuse. Sa mère ne passe pas un seul jour sans aller s'agenouiller quelques instants à l'église, emmenant dans son tablier le jeune enfant pour l'offrir à Jésus. C'est donc tout naturellement que dès qu'il sait marcher, l'enfant s'y rend de lui-même plusieurs fois par jour. Sa sœur le surprend une fois derrière l'autel, monté sur un escabeau, la tête penchée sur le tabernacle : "C'est que j'écoute, et je l'entends mieux d'ici" explique-t-il. Il fait sa première communion à 12 ans ("Quelles grâces le Seigneur m'a faites ce jour-là" écrira-t-il), et perçoit alors l'appel au sacerdoce. Son père s'y oppose, désirant que son fils lui succède dans son commerce. Sa mère se tait, prie et garde espoir. Encouragé dans sa vocation par le Père Touche, Oblat de Marie Immaculé rencontré à Notre-Dame du Laus, le jeune Pierre-Julien commence à étudier en cachette la grammaire latine. Puis un prêtre de passage à La Mure obtient de son père d'emmener le jeune garçon à Grenoble pour le faire étudier gratuitement, moyennant quelques services. C'est là qu'en août 1828, Pierre-Julien apprend la mort de sa mère. Se jetant aux pieds de la Sainte Vierge, il s'écrie : "Ah! Dès ce jour, soyez mon unique mère. Mais plus que tout, cette grâce : que je sois prêtre un jour !". Il revient à La Mure auprès de son père. A l'occasion d'une mission qui y est donnée en mai 1829, le Père Guibert (futur Archevêque de Paris) est mis au courant des espoirs de Pierre-Julien. C'est lui qui obtient le consentement tant attendu, et M. Eymard voit son fils partir pour le noviciat des Oblats à Marseille, où l'accueille le Père de Mazenod, fondateur de la Congrégation. Le jeune Pierre-Julien y prend l'habit le 7 juin, mais sa santé décline à tel point qu'il est obligé de rentrer à la maison paternelle. On sonne même pour lui une "bénédiction des agonisants". Mais son espérance demeure. "Mon Dieu, donnez-moi le bonheur de dire au moins une messe, une seule messe !". Et sa santé revient peu à peu. Son père meurt le 3 mars 1831, dans ses bras. C'est le Père de Mazenod qui présente Pierre-Julien au séminaire diocésain, où il se livre passionnément à l'étude. Il y est remarqué pour sa grande piété. Il est ordonné prêtre le 20 juillet 1834 dans la cathédrale de Grenoble. Le 20 août 1839, avec la permission de son Evêque, il entre au noviciat des Maristes. Il note ses thèmes favoris de méditation : "Jésus au Saint-Sacrement et le Paradis". Après son noviciat, il est nommé successivement directeur spirituel du collège de Belley (Ain), puis Provincial de France et Directeur du Tiers-Ordre de Marie. Travaillé par l'inspiration de fonder une Congrégation de religieux et de religieuses voués à l'adoration du Saint-Sacrement et à la propagation de cette dévotion parmi les laïcs, il s'en ouvre auprès du Pape Pie IX. Celui-ci l'encourage vivement : "Votre œuvre vient de Dieu, j'en suis convaincu. L'Eglise en a besoin." Soutenu par Mgr Sibour, Archevêque de Paris, puis – après un premier refus – par son successeur Mgr Morlot, c'est dans la capitale qu'il ouvre sa première communauté, le 13 mai 1856, rue d'Enfer. La fondation est inaugurée officiellement le jour de l'Epiphanie 1857, par une exposition solennelle du Saint-Sacrement. Un an plus tard, avec l'aide de Marguerite Guillot, il fonde une branche féminine, les Servantes du Saint-Sacrement, puis une seconde communauté est ouverte à Marseille en 1859, et confiée au P. Raymond de Cuers, son premier compagnon. Une troisième maison ouvrira à Angers, puis deux autres à Bruxelles. « Convaincu que le sacrifice de la sainte Messe et la Communion au Corps du Seigneur demeurent la source vitale et le sommet de toute la religion, chacun a le devoir d'orienter sa piété, ses vertus, son amour, de telle sorte qu'ils deviennent des moyens qui lui permettent d'atteindre cette fin : la digne célébration et la réception fructueuse de ces divins mystères. » Dès le début, le P. Eymard oriente son ministère vers les pauvres de la banlieue et les prêtres en difficulté, mais aussi vers les enfants et les jeunes travailleurs, et il organise des cours de catéchisme, les préparant à recevoir leur première Communion. "Nous adorons, mais nous voulons aussi faire adorer. Nous devons nous occuper de la première Communion des adultes" avait-il dit à Mgr Sibour. La Congrégation reçoit l'approbation définitive du bienheureux Pie IX le 3 juin 1863. Les premières communautés restent pauvres, et bien souvent les religieuses d'un couvent voisin pourvoient à la subsistance des pères et des frères. Le P. Eymard ne cesse d'accueillir de nouvelles vocations, grâce à des sermons qu'il prépare toujours par un temps d'adoration devant le Saint Sacrement. Le prédicateur est un homme, dit-il "qui prie haut… mais avant de prier haut, il doit avoir prié tout bas." Il conseille à tous, en entrant dans une église : « Après être entrés, restez un moment en repos ; le silence est la plus grande marque de respect ; et la première disposition à la prière, c'est le respect. La plupart de nos sécheresses dans la prière et de nos indévotions viennent de ce que nous avons manqué de respect à Notre-Seigneur en entrant, ou que nous nous tenons irrespectueusement. » A partir de 1864, échecs et épreuves associent le P. Eymard à la Croix rédemptrice, seul moyen du salut des âmes. Il accepte son élection à vie comme Supérieur général des Prêtres du Saint Sacrement, alors qu'il espérait redevenir simple religieux. Dans ces souffrances, la douceur ne le quitte jamais. Un frère témoignera : "C'était un homme très énergique et d'une angélique douceur avec un caractère vif-argent." Le 21 juillet 1868, épuisé par les responsabilités, marqué par les épreuves, et sur ordre formel du médecin, il revient à La Mure pour se reposer. C'est là qu'il meurt, âgé seulement de 57 ans, le 1° août 1868. Béatifié par Pie XI en 1925, il est canonisé par Jean XXIII le 9 décembre 1962, au terme de la première session du Concile Vatican II. Exactement 33 ans plus tard, le 9 décembre 1995, il est inscrit au calendrier romain et présenté à toute l'Eglise comme l'apôtre de l'Eucharistie. « Celui qui ne communie pas n'a qu'une science spéculative ; il ne connaît rien d'autre que des mots, des théories, dont il ignore le sens… L'âme qui communie n'avait auparavant qu'une idée de Dieu, mais maintenant, elle le voit, elle le reconnaît à la sainte table. » « Le grand mal de notre époque c'est qu'on ne va pas à Jésus-Christ comme à son Sauveur et à son Dieu. On abandonne le seul fondement, la seule loi, la seule grâce de salut… Que faire alors ? Revenir à la source de la vie, et non pas au Jésus historique ou au Jésus glorifié dans le ciel, mais bien plutôt au Jésus dans l'Eucharistie. Il faut le faire sortir de l'ombre pour qu'Il puisse de nouveau se mettre à la tête de la société chrétienne… Que vienne de plus en plus le règne de l'Eucharistie, Adveniat regnum tuum ! » Saint Pierre-Julien Eymard, in la revue Le Très Saint Sacrement, 1864.
Où est le chrétien, pour peu qu'il ait de religion, qui ne se fit un plaisir d'aller voir dans la Palestine, s'il le pouvait, les lieux consacrés par la présence de Jésus-Christ durant sa vie mortelle, de baiser la terre sainte où il a imprimé ses vestiges, de visiter tous les endroits qu'il a signalés par tant d'éclatants miracles ? Avec quel transport de joie entreriez-vous dans l'étable où il a pris naissance, dans le Cénacle où il a célébré avec ses apôtres la dernière Pâque, dans les synagogues où il a prêché une morale toute céleste ! Vous lasseriez-vous jamais de contempler le Calvaire, où il a offert pour l'expiation de nos péchés le sacrifice de sa vie ? Pourriez-vous vous empêcher d'arroser de vos larmes un lieu inondé du sang que votre Sauveur n'a répandu que pour vous mériter le ciel ? Vous avez, chrétiens, tout cela, et plus que tout cela, dans nos églises. Jésus-Christ n'a fait que passer par tous ces endroits, il n'y est plus ; tandis qu'il a choisi nos temples pour y renouveler toutes les merveilles qu'il a opérées durant sa vie et pour y demeurer véritablement jusqu'à la consommation des siècles. Voyez-vous ces autels élevés à la gloire du Dieu vivant ? C'est là que Jésus-Christ prend tous les jours plusieurs fois naissance ; qu'il opère en votre faveur une infinité de prodiges ; qu'il multiplie son Corps, non pour rassasier quatre ou cinq mille personnes, mais une infinité d'âmes chrétiennes. C'est là enfin qu'il donne encore son sang mille et mille fois, pour vous appliquer les fruits du sacrifice sanglant du Calvaire. D'où vient donc que vous visitez si rarement, que vous laissez dans l'abandon des lieux sanctifiés par la présence continuelle de Jésus-Christ, le théâtre d'une multitude innombrable d'actions surprenantes, et le trésor des plus précieuses bénédictions du Ciel ? S'il fallait aller les chercher bien loin, ces saints lieux, vous auriez sinon de véritables excuses, au moins de spécieux prétextes. Mais le Sauveur n'a point voulu qu'il vous en coûtât ni dépense, ni fatigue pour venir l'adorer et vous enrichir. Vous avez à votre porte, à deux pas de chez vous, des églises toujours ouvertes ; le temps des audiences n'est point marqué. Arrangez-vous à votre convenance ; à toute heure vous serez les bienvenus ; à toute heure vous trouverez Jésus-Christ prêt à vous écouter, à recevoir vos hommages et à souscrire à vos demandes. L. Vaubert, S.J., Méthode pour visiter Notre Seigneur dans la Sainte Eucharistie. Jésus vous attend : Venez tous. Il est ici comme autrefois en Judée près de la fontaine, attendant non plus seulement la Samaritaine, mais tout le peuple… et presque personne ne le visite ! C'est pourquoi il se plaint en disant : « Je ne trouve personne qui me console et réponde à mon amour en usant envers moi de quelque retour. » Malgré cette décision, il ne quitte pas nos églises, mais il persiste à nous attendre ! Dans la plus obscure paroisse de village, seul pendant des journées, des semaines entières, il attend ! Comme pour attirer vos regards, il a élevé dans les airs un clocher qui domine la demeure des hommes et rappelle sa présence. Il attend de vous un souvenir, un élan de cœur au passage ; sur le chemin de vos plaisirs ou de vos affaires, ne refusez pas à cet ami, un regard, un sourire, un mot du cœur. […] Ce ne sont pas seulement aux saints que Jésus réserve ses faveurs. « Si je trouvais quelqu'un, dit-il, qui m'aimât plus que mes saints dont on dit tant de merveilles, je lui accorderais des grâces encore plus abondantes. » Vous dites, je ne puis pas jeûner, je ne puis pas faire de longues prières ni des pèlerinages : je répondrai, dit saint Augustin : « Avez-vous un cœur, et ne pouvez-vous pas aimer ? Aimez donc et faites ce que vous voudrez. » Pensez auprès de qui vous êtes ? Quels compagnons vous avez de vos prières ? Les saints, les anges, l'Eglise entière, et par-dessus tout Jésus-Christ lui-même qui est là pour vous ; et dans les mêmes dispositions où il serait si vous étiez seul au monde ! Visitons le Très Saint Sacrement, Abbeville, F. Paillart, s.d. Notre-Seigneur est là caché qui attend que nous venions le visiter et lui faire nos demandes. Voyez comme il est bon ! il s'accommode à notre faiblesse… Dans le ciel, où nous serons triomphants et glorieux, nous le verrons dans toute sa gloire ; s'il se fût présenté maintenant avec cette gloire devant nous, nous n'aurions pas osé l'approcher ; mais il se cache comme une personne qui serait dans une prison, et nous dit : « Vous ne me voyez pas, mais ça ne fait rien ! Demandez-moi tout ce que vous voudrez, je vous l'accorderai. » Il est là dans le sacrement de son amour qui soupire et intercède sans cesse auprès de son Père pour les pécheurs. A quels outrages n'est-il pas exposé pour rester au milieu de nous ? Il est là pour nous consoler ; aussi devons-nous lui rendre visite souvent. Combien un petit quart d'heure, que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités pour venir le prier, le visiter, le consoler de toutes les injures qu'il reçoit, lui est agréable ! Lorsqu'il voit venir avec empressement les âmes pures, il leur sourit… Elles viennent, avec cette simplicité qui lui plaît tant, lui demander pardon pour tous les pécheurs des insultes de tant d'ingrats. Quel bonheur n'éprouvons-nous pas en la présence de Dieu, lorsque nous nous trouvons seuls à ses pieds, devant les saints tabernacles !... « Allons, mon âme, redouble d'ardeur ! Tu es seule pour adorer ton Dieu ; ses regards se reposent sur toi seule… » Ce bon Sauveur est si rempli d'amour pour nous qu'il nous cherche partout !... […] Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et ouvrons notre cœur ; le bon Dieu ouvrira le sien. Nous irons à lui, il viendra à nous, l'un pour demander, l'autre pour recevoir : ce sera comme un souffle de l'un et de l'autre. Que de douceur ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu ! C'est comme dans les premiers temps que je me trouvais à Ars… Ecoutez bien ça, mes enfants : il y avait un homme qui ne passait jamais devant l'église sans y entrer. Le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait, il laissait à la porte sa pelle et sa pioche, et il restait longtemps en adoration devant le Saint-Sacrement. Oh ! j'aimais bien ça !... Je lui ai demandé une fois ce qu'il disait à Notre-Seigneur pendant les longues visites qu'il faisait. Savez-vous ce qu'il m'a répondu ? « Eh ! monsieur le curé, je ne lui dis rien. Je l'avise et il m'avise !... » (Ici les larmes interrompaient la voix du saint catéchiste.) Il reprenait : « Que c'est beau, mes enfants, que c'est beau ! » Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), in Esprit du curé d'Ars par l'Abbé A. Monnin, Paris, Téqui, 19° éd., 1913. Si devant le Tabernacle tu ne sais point trouver les expressions que ton cœur désire, contente-toi de regarder amoureusement le trône d'amour du bon Sauveur. Ce regard sera une prière très expressive. Il y a tant de choses que le regard sait dire ! Il croit, il espère, il aime, il prie, il supplie, il implore, il conjure, il demande pardon, il s'humilie, il crie miséricorde… Il peut exprimer une foule de sentiments que la parole est impuissante à formuler. Et Jésus comprendra ce langage muet, il l'accueillera avec un sourire de bonté, car l'autel n'est pas le Sinaï avec ses foudres et ses tonnerres, c'est Béthanie, c'est la miséricorde, c'est le paradis avec le Jésus qui fait taire sa puissance pour ne laisser place qu'à son amour infini. Abbé C. Heullant, La Présence réelle de Jésus au Très Saint Sacrement, Paris, Arthur Savaète, 1899. Qu'est ce qui sauvera le monde ? Ma réponse est la prière. Il faut que chaque paroisse se tienne au pied de Jésus dans le Saint Sacrement dans des heures d'adoration. Chaque jour, nous exposons le Saint Sacrement, et nous nous sommes aperçues d’un changement dans notre vie. Nous avons ressenti un amour plus profond pour le Christ à travers le masque affligeant des pauvres. Nous avons pu mieux nous connaître et mieux connaître le pauvre comme témoignage concret de Dieu. Depuis que nous avons commencé cette adoration du Saint Sacrement, nous n’avons pas diminué notre travail, nous y consacrons autant de temps qu’auparavant, mais avec plus de compréhension. Les gens nous acceptent mieux. Ils ont faim de Dieu. Ils n’ont plus besoin de nous, mais de Jésus. Bienheureuse Mère Teresa (1910-1997).
Commencez toutes vos adorations par un acte d'amour, et vous ouvrirez délicieusement votre âme à son action divine. C'est parce que vous commencez par vous-même que vous vous arrêtez en chemin. L'amour est la seule porte du cœur. Regardez l’heure d’adoration qui vous est échue comme une heure du Paradis ; allez-y comme on va au ciel, au banquet divin, et cette heure sera désirée, saluée avec bonheur. Quand vous avez une heure pénible à la nature, réjouissez-vous-en davantage ; votre amour sera plus grand parce qu’il sera plus souffrant : c’est l’heure privilégiée qui sera comptée pour deux. Allez à notre Seigneur comme vous êtes : ayez une méditation naturelle. Sachez bien que notre Seigneur veut notre cœur et non celui des autres. Saint Pierre Julien Eymard (1811-1868). Autant de fois l’homme regarde avec désir et révérence l’Hostie qui contient sacramentellement le Corps et le Sang du Christ, autant il augmente ses mérites futurs. En effet, dans l’éternelle possession de Dieu, il goûtera des délices nouvelles et spéciales, récompense de chaque regard d’amour qu’il aura dirigé vers Jésus au Saint Sacrement. Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1302), Héraut de l’Amour divin, Livre IV, 25, 8. L’Eglise et le monde ont un grand besoin de culte eucharistique. Jésus nous attend dans ce sacrement d’amour. Ne mesurons pas notre temps pour aller le rencontrer dans l’adoration, dans la contemplation pleine de foi et prête à réparer les grandes fautes et les grands délits du monde. Que notre adoration ne cesse jamais. Jean-Paul II, Lettre Dominicae Cenae, 24 février 1980.
Jésus Ô Dieu caché dans la prison du tabernacle ! c'est avec bonheur que je reviens près de vous chaque soir, afin de vous remercier des grâces que vous m'avez accordées et d'implorer mon pardon pour les fautes que j'ai commises pendant la journée qui vient de s'écouler comme un songe.... Ô Jésus ! que je serais heureuse si j'avais été bien fidèle, mais hélas ! souvent le soir je suis triste car je sens que j'aurais pu mieux répondre à vos grâces.... Si j'étais plus unie à Vous, plus charitable avec mes sœurs, plus humble et plus mortifiée, j'aurais moins de peine à m'entretenir avec vous dans l'oraison. Cependant, ô mon Dieu ! bien loin de me décourager par la vue de mes misères, je viens à vous avec confiance, me souvenant que : "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades." Je vous supplie donc de me guérir, de me pardonner, et moi je me souviendrai, Seigneur, "que l'âme à laquelle vous avez remis davantage, doit aussi vous aimer plus que les autres !..." Je vous offre tous les battements de mon cœur comme autant d'actes d'amour et de réparation et je les unis à vos mérites infinis. Je vous supplie, ô mon Divin Époux, d'être vous-même le Réparateur de mon âme, d'agir en moi sans tenir compte de mes résistances, enfin je ne veux plus avoir d'autre volonté que la vôtre ; et demain, avec le secours de votre grâce, je recommencerai une nouvelle vie dont chaque instant sera un acte d'amour et de renoncement. Après être ainsi venue chaque soir au pied de votre Autel, j'arriverai enfin au dernier soir de ma vie, alors commencera pour moi le jour sans couchant de l’éternité où je me reposerai sur votre Divin Cœur des luttes de l’exil !… Ainsi soit-il. Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Prière 7, 16 juillet 1895.
Notre prochaine réunion est prévue le jeudi 1° juillet 2004, à 20h30 à l'Espérance. Quelques belles fêtes à célébrer ce mois-ci… 6 juin : La Saint Trinité – 13 juin : Saint Sacrement – 18 juin : Sacré-Cœur de Jésus – 19 juin : Cœur Immaculé de Marie – 29 juin : Saints Pierre et Paul… Pour toute question concernant le Groupe paroissial du Sacré-Cœur, ou les informations à faire paraître dans ce bulletin, contacter : Père Gilles Michel : XX.XX.XX.XX.XX - Jean-Claude Prieto : 04.66.77.19.51 Retour à la Page d'accueil |