Rayonnement du Coeur Miséricordieux de Jésus Paroisse de Saint-Hippolyte du Fort N°13 – Novembre 2003
Il semblerait que l'une des racines du mot jugement dans la Bible désigne "celui qui détient le pouvoir", ou une certaine forme de puissance. Dieu bien entendu est le juge puisqu'il possède la toute puissance sur l'univers. Les choses se compliquent un peu lorsque celui-ci confie à l'homme une part de ce pouvoir. Il le rend capable d'exercer dans la liberté le jugement. O, pas pour s'en servir n'importe comment, mais plutôt pour l'utiliser comme puissance de discernement afin de se diriger lui-même et aussi de déployer dans le monde les énergies qui viennent de Dieu. La grâce du jugement n'est pas un honneur, c'est une responsabilité ! Père Gilles Michel
Daniel Comboni naît le 15 mars 1831 à Limone sul Garda, sur les bords du lac de Garde en Italie, au sein d’une famille de paysans qui travaille au service d’un riche seigneur de la région. La pauvreté de sa famille l’amène à quitter son village pour entrer dans une école de Vérone, auprès de l’Institut de l’Abbé Nicolas Mazza. C’est là que naît sa vocation sacerdotale, puis son attrait pour l’Afrique, alors qu’il entend le témoignage des premiers missionnaires de retour de ce continent. Il est ordonné prêtre le 31 décembre 1854, et part trois ans plus tard pour l’Afrique accompagné de cinq autres missionnaires de l’Abbé Mazza. Parvenu au Soudan, il réalise toute la difficulté de sa mission. Il écrit à ses parents : « Nous devrons nous fatiguer, transpirer, mourir ; mais la pensée qu’on transpire et qu’on meurt par amour de Jésus-Christ et du salut des âmes les plus abandonnées du monde est trop douce pour nous faire désister de cette grande entreprise. » De retour en Italie, alors qu’il est en prière à Saint-Pierre de Rome le 15 septembre 1864, une illumination fulgurante le pousse à élaborer son "Plan pour la régénération de l'Afrique", qu'il va soumettre à la Congrégation missionnaire "de Propaganda Fidei" et au Pape Pie IX. Celui-ci l'encourage : « Travaille comme un bon soldat du Christ pour l'Afrique ». Outre des vues inspirées par la foi (comme par exemple la lutte contre la traite des noirs), ce Plan renferme des intuitions originales et d'avenir, telles « promouvoir la conversion de l'Afrique par l'Afrique elle-même », et prévoir un laïcat missionnaire africain. Il s'agit de « sauver l'Afrique par l'Afrique ». Pour soutenir cette entreprise, il parcourt l'Europe, demandant une aide spirituelle et matérielle à tous, aux rois, aux évêques, aux riches comme aux gens simples, et fonde une revue missionnaire, la première en Italie. En 1867 et 1872, il fonde les Instituts masculin et féminin de ses missionnaires, les Missionnaires Comboniens du Cœur de Jésus et les Pieuses Mères de la Nigrizia. En 1870, il accompagne son évêque comme théologien au Concile Vatican I, et fait passer un manifeste signé par 70 évêques en faveur des noirs de l'Afrique Centrale. Le 2 juillet 1877, il est nommé Vicaire Apostolique de l'Afrique Centrale, et un mois plus tard consacré évêque de Khartoum au Soudan. « Le premier amour de ma jeunesse a été pour la malheureuse Afrique et, laissant là ce que j'avais de plus cher au monde, je suis venu parmi vous pour ne jamais cesser d'être avec vous », déclare-t-il alors aux fidèles. Il consacre l'Afrique à la Vierge Marie, et son diocèse au Cœur de Jésus. Il reviendra en Afrique pour la huitième et dernière fois en 1880, pour poursuivre sa lutte contre l'esclavage et consolider l'activité missionnaire avec les africains eux-mêmes. Eprouvé par la fatigue et les épreuves de toutes sortes qui ne l'ont pas épargné, il tombe malade l'année suivante. Il écrit qu'il lui semble être abandonné « de Dieu, du Pape, des supérieurs et de tous les hommes ». Le 10 octobre, il meurt à Khartoum, non sans avoir déclaré : « Je meurs, mais mon œuvre, qui est œuvre de Dieu, ne mourra pas. » Daniel Comboni a nourri toute sa vie une grande dévotion envers la Vierge Marie, « Reine de la 'Nigrizia' ». Cette confiance en la prière s'exprime encore de nos jours chez ses fils spirituels, par les "Cénacles de prière missionnaire" qui naissent en de nombreuses paroisses. Daniel Comboni a été canonisé par Jean-Paul II le 5 octobre 2003. « Des évangélisateurs remplis de l'enthousiasme et de la passion apostolique de Daniele Comboni, apôtre du Christ parmi les africains, sont nécessaires. Il a su faire fructifier les ressources de sa riche personnalité et de sa solide spiritualité pour faire connaître et accueillir le Christ en Afrique, continent qu'il aimait profondément. Comment ne pas regarder aujourd'hui avec affection et préoccupation ces populations chéries ? L'Afrique, terre riche de ressources humaines et spirituelles, poursuit son chemin marqué par tant de difficultés et de problèmes. Que la Communauté internationale aide activement à y construire un avenir d'espérance ! » (Jean-Paul II, extrait de l'homélie de la messe de canonisation, 5 octobre 2003.)
Mes enfants, sachez que ce péché fait aujourd’hui communément parmi les gens un ravage si étonnamment grand et si effrayant, qu’on ne saurait l’estimer ni le dire. Mes enfants, faites autant de bonnes œuvres que vous voudrez, de grandes œuvres extérieures et de beaux projets, de quelque espèce qu’ils soient ; de toutes ces bonnes œuvres, le diable se moquera si vous demeurez dans ce péché. Que personne ne s’arroge la prétention de juger un autre avant de s’être jugé lui-même. C’est toujours un déplorable aveuglement pour un homme d’exiger des autres qu’ils vivent d’après sa volonté et sa convenance, quand, avec toute son application et tous ses efforts, il n’arrive jamais à s’y conformer lui-même, quand il ne peut jamais réussir d’être ce qu’il devrait et ce qu’il voudrait être. L’homme ne doit peser les fautes de personne s’il veut que Dieu considère ses fautes avec miséricorde. Sût-il, même de science certaine, que quelque chose est tout à fait mal, sur son âme, que jamais il n’en fasse mention. L’homme doit d’abord rejeter la poutre de son œil, avant d’essayer de tirer le grain de poussière de l’œil de son voisin. Rentrez en vous-mêmes, soyez attentifs à vos propres fautes et non pas à celles des autres. « Si, de par ton état, tu es tenu de juger, tu attendras l’heure et l’occasion de le faire, tu le feras dans un esprit de charité, avec douceur, avec un visage et en termes bienveillants », écrit saint Grégoire. Il est strictement défendu aux prêtres, qui sont les juges de l’Eglise, de condamner durement. Et vous, comment osez-vous donc penser à porter de tels jugements devant Dieu et devant les hommes ? Sachez-le, il pourrait se faire un jour qu’en condamnant ainsi votre prochain vous attiriez sur vous-mêmes, sur toutes vos œuvres et sur votre vie, le jugement de Dieu, en sorte que vous n’effaciez jamais cela devant Dieu et que Dieu devienne pour vous un juge redoutable. Pour l’amour de Dieu, veillez à vos paroles ! Ce fâcheux bavardage est si étonnamment fréquent que c’en est une misère ! Il vous fait perdre Dieu, sa grâce et votre éternité bienheureuse. Vous ne devez jamais ouvrir la bouche sans vous être demandé trois fois si vos paroles doivent servir à la gloire de Dieu, au plus grand bien de votre prochain et si elles vous apporteront la paix intérieure et extérieure. C’est en considération du mal immense causé par la parole que les saints fondateurs des saints Ordres les ont interdites avec tant de soin dans les couvents, en tout endroit, sauf en un seul où encore on ne parle pas sans permission. Quel mal font les conversations ! le monde entier ne pourrait le savoir. Jean Tauler, Sermon 38 (2), Paris, éditions du Cerf, 1991. Dites tout ce qu’il vous plaira de votre prochain ; faites un portrait de sa personne aussi désavantageux que vous pourrez ; employez à le peindre toutes les plus noires couleurs ; dites qu’il est lâche, qu’il est perfide, violent, intéressé, qu’il n’a ni esprit, ni conduite, ni vertu, ni piété, ni religion : tel qu’il est, Dieu le souffre, Dieu lui fait du bien, Dieu l’aime et vous ordonne de l’aimer. Mais il vous a trahi, il vous persécute, il vous dépouille, il vous maltraite, il vous hait à mort : il en use tout de même avec notre Dieu ; et notre Dieu ne laisse pas de l’aimer. Direz-vous que Dieu s’aveugle, qu’il n’est pas raisonnable dans sa passion, qu’il aime ce qu’il doit haïr ? Vous êtes bien délicat, si vous ne pouvez aimer ce que Dieu aime. Saint Claude La Colombière, Réflexions chrétiennes, in Ecrits Spirituels, Paris, DDB, 1982.
L’amour ne s’arrête pas aux défauts de ce qu’il aime, il cherche à les excuser s’il ne peut s’empêcher de les voir, prie pour qu’ils disparaissent s’il ne peut les excuser, et en détourne les yeux pour penser aux beautés, aux qualités de l’être aimé, et à ses propres défauts dont il s’humilie… Quand on aime, on est si petit, si humble devant ce qu’on aime : on se trouve soi-même si misérable et si pauvre, et on trouve ce qu’on aime si parfait et si beau !... Si nous trouvons notre prochain défectueux et nous-mêmes bons, pleurons sur nous, car nous sommes bien bas, nous sommes sans charité, orgueilleux et aveugles : nous n’avons ni l’amour, ni l’humilité, ni la vérité : que nous sommes loin de Dieu qui est amour, de Dieu qui est vérité, de Jésus humble de Cœur ; pleurons, pleurons sur nous… prions, demandons des prières, supplions Dieu de nous convertir, les saints, les anges, les hommes d’obtenir notre conversion du Cœur de Jésus, et travaillons de toutes nos forces à nous corriger, nous qui sommes dans un si profond abîme. Charles de Foucauld, Œuvres spirituelles (S.E.E., 177°), Paris, Le Seuil, 1958. Un frère demanda à l’abbé Poemen : « Si je vois une faute de mon frère, est-il bien de la cacher ? » Le vieillard lui dit : « A l’heure même où nous cachons la faute de notre frère, Dieu cache la nôtre ; et à l’heure où nous manifestons la faute du frère, Dieu manifeste aussi la nôtre. » Les Chemins de Dieu au désert – Collection systématique des Apophtegmes, Solesmes, 1992. Les jugements des enfants des hommes sont téméraires, parce qu’ils ne sont pas juges les uns des autres, et jugeant ils usurpent l’office de Notre-Seigneur ; ils sont téméraires, parce que la principale malice du péché dépend de l’intention et conseil du cœur, qui est le secret des ténèbres pour nous ; ils sont téméraires, parce qu'un chacun a assez à faire à se juger soi-même, sans entreprendre de juger son prochain... Selon les causes des jugements téméraires, il faut y remédier. Il y a les cœurs aigres, amers et âpres de leur nature, qui rendent pareillement aigre et amer tout ce qu'ils reçoivent, et convertissent, comme dit le Prophète, le jugement en absinthe, ne jugeant jamais du prochain qu’avec toute rigueur et âpreté... Certains jugent témérairement non point par aigreur mais par orgueil, leur étant avis qu'à mesure qu’ils dépriment l’honneur d’autrui, ils relèvent le leur propre... Quelques-uns n'ont pas cet orgueil manifeste, mais seulement une certaine petite complaisance à considérer le mal d'autrui, pour savourer et faire savourer plus doucement le bien contraire, duquel ils s’estiment doués... Plusieurs s’adonnent au jugement téméraire, pour le seul plaisir qu'ils prennent à philosopher et deviner des mœurs et humeurs des personnes, par manière d’exercice d’esprit... Les autres jugent par passion, et pensent toujours bien de ce qu’ils aiment et toujours mal de ce qu’ils haïssent... La charité est le grand remède à tous les maux mais spécialement pour celui-ci... Si une action pouvait avoir cent visages, il la faut regarder en celui qui est le plus beau... Quand nous ne pouvons excuser le péché, rendons-le au moins digne de compassion, l’attribuant à la cause la plus supportable qu’il puisse avoir, comme à l’ignorance et à l’infirmité. Saint François de Sales, Introduction à la vie dévote, III-28.
Il n'y a personne, quelque méchant qu'il soit, dont on ne puisse dire du bien. Il ne serait pas cependant séant de parler en bonne part d'une personne qui aurait fait quelque faute publique, ou commis quelque infamie : il vaut mieux dans ces occasions garder le silence à son égard ; et si d'autres en parlent, témoigner qu'on en a de la compassion. Saint Jean-Baptiste de la Salle, Civilité chrétienne, XII. Tenez-vous pour assuré que tout le bien et tout le contentement que vous éprouvez à l'endroit du prochain est l'œuvre du Saint-Esprit, et que tout mépris, tout jugement téméraire, toute amertume qui a le prochain pour objet, provient de notre malice propre et des suggestions du démon. Lorenzo Scupoli, Le Combat Spirituel, Chap. XLIII.
Sachez qu'au moment où vous pensez misérablement quelque mal de votre frère, vous en portez quelques racines en votre cœur. Lorenzo Scupoli, Le Combat Spirituel, Chap. XLIII Chacun juge des choses du dehors selon qu'il est au-dedans de lui-même. S'il est quelque joie dans le monde, le cœur pur la possède. Et s'il y a des angoisses et des tribulations, avant tout elles sont connues de la mauvaise conscience. Imitation de Jésus-Christ, L. II, chap. IV Réprimez tout sentiment d'indignation en présence des fautes d'autrui. Ayez de l'affection et de la pitié pour tous, vous souvenant toujours que vous feriez peut-être bien pis qu'eux, si le Christ Jésus ne vous soutenait de sa grâce. Saint Vincent Ferrier, Traité de la vie spirituelle, III A moins de regarder une personne et de voir la beauté en elle, nous ne pouvons l'aider en rien. On n'aide pas une personne en isolant ce qui ne va pas chez elle, ce qui est laid, ce qui est déformé. Le Christ regardait toutes les personnes qu'il rencontrait, la prostituée, le voleur, et voyait la beauté cachée en eux. C'était peut-être une beauté déformée, abîmée, mais elle était néanmoins beauté, et Il faisait en sorte que cette beauté rejaillisse. C'est ce que nous devons apprendre à faire envers les autres. Mais, pour y parvenir, il nous faut avant tout avoir un coeur pur, des intentions pures, l'esprit ouvert, ce qui n'est pas toujours le cas... afin de pouvoir écouter, regarder et voir la beauté cachée. Chacun de nous est à l'image de Dieu, et chacun de nous est semblable à une icône endommagée. Mais si l'on nous donnait une icône endommagée par le temps, par les événements, ou profanée par la haine des hommes, nous la traiterions avec tendresse, avec révérence, le coeur brisé. C'est à ce qui reste de sa beauté, et non à ce qui en est perdu, que nous attacherions de l'importance. Ainsi, nous devons apprendre à réagir envers chacun... Anthony Bloom, extrait de la revue "Ombres et Lumière", n° 114, juin 1996. Soyons sincères dans notre comportement envers autrui. Ayons le courage de nous accepter les uns les autres tels que nous sommes. Ne soyez ni surpris ni préoccupé des faiblesses de votre prochain : attachez-vous à la facette positive qui est en lui comme il s’attachera à la facette positive qui est en vous. Tant il est vrai que chaque être est créé à l’image de Dieu. Jésus a prononcé des paroles superbes : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments. » La sève nourricière qui sourd de la vigne à travers tous ses sarments est la même. […] Il me semble, du moins c’est ce que je ressens, que nous nous focalisons trop souvent sur les aspects négatifs de la vie, sur le mauvais ces choses. Si nous avions un plus envie de voir le bon côté des choses et la beauté en elles, nous serions en mesure de transformer notre famille. Et, de là, nous pourrions transformer notre voisin de palier, et bientôt nos voisins de quartier et, encore plus fort, les habitants de notre ville. Nous serions en mesure d’apporter la paix et l’amour dans ce monde, notre monde, affamé de sérénité. La sainteté grandit avec la bonté. Je ne connais pas d’âme bonne qui soit dévoyée. Le monde se perd par manque de douceur et de bonté. Mère Teresa, Au Cœur du Monde, Paris, La Table Ronde, 1995.
Une femme s’accusait à saint Philippe Néri d’être sujette à médire du prochain. - Et commettez-vous fréquemment cette faute ? - Oui, très fréquemment, répondit la pénitente. En présence d’un aveu si franc, l’habile directeur comprit qu’il y avait dans la mauvaise habitude de cette chrétienne plus d’étourderie et de légèreté que de perversité réfléchie. Il fallait, avant tout, éclairer cette âme sur les suites fâcheuses du péché qu’elle commettait avec une si déplorable facilité. « Ma chère fille, dit saint Philippe, votre faute est grande. Mais la miséricorde de Dieu, est plus grande encore. Avec la volonté énergique de vous corriger, et en ayant fréquemment recours à la prière, je ne doute pas que vous ne triomphiez bientôt de cette mauvaise inclination. Pour votre pénitence, voici ce que vous ferez : Vous irez au marché voisin. Vous achèterez une poule récemment tuée et couverte encore de ses plumes. Vous vous acheminerez ensuite hors de la ville, jusqu’à un point déterminé, en faisant plusieurs détours, et en plumant la poule que vous tiendrez en vos mains pendant toute la durée de la promenade. Votre course finie, et la poule plumée, vous reviendrez me trouver pour me rendre compte de votre ponctualité à remplir l’ordre que je vous donne au nom du Dieu dont je suis le ministre. » Inutile de dire l’étonnement de cette femme si étrangement punie par un saint religieux incapable assurément d’une plaisanterie, surtout dans l’exercice de son auguste ministère. « J’obéirai, mon père, dit-elle en faisant taire toute objection dans son esprit, j’obéirai. » Et la voilà qui se rend au marché voisin, achète une poule, puis se met en route en la plumant, comme elle en avait reçu l’ordre. Bientôt elle revient vers son confesseur, empressée de lui faire part de son exactitude, et désireuse aussi d’avoir l’explication d’une si singulière pénitence. - Ah ! dit le saint, vous avez fidèlement suivi la première partie de mon ordonnance comme médecin de votre âme ; accomplissez maintenant la seconde, et vous serez guérie. Retournez à l’endroit d’où vous arrivez, repassez par les mêmes chemins, et ramassez une à une toutes les plumes de la poule que vous venez de dépouiller. - Mais c’est impossible, s’écria la pauvre femme, au comble de la surprise, c’est impossible. J’ai semé ces plumes au hasard et de tous les côtés de ma route : le vent les a emportées dans les directions les plus opposées. Comment voulez-vous, mon père, que je puisse les retrouver maintenant ? - Eh bien ! mon enfant, dit le bon religieux, les médisances sont comme ces plumes que vous renoncez à pouvoir rattraper une fois que le vent les a dispersées. Vos paroles funestes sont allées dans toutes les directions ; rattrapez-les maintenant si vous le pouvez ! ... Allez, et ne péchez plus. L’histoire ne nous dit pas si la bonne femme se corrigea, mais c’est probable. Cette leçon emporte la pièce ; il fallait être un saint pour la trouver, il faudrait être un sot pour ne pas en tirer profit. "Le catéchisme en exemples", 2ème éd. revue, librairie de J. Lefort, Lille-Paris.
Seigneur, aide-moi à répandre Ton parfum partout où je vais. Emplis mon âme de Ton esprit et de Ta vie. Possède mon être tout entier, si parfaitement, si pleinement que chaque jour, chaque geste de ma vie rayonne de la Tienne. Resplendis à travers moi, sois en moi. Que chaque âme que je touche soit touchée par Ta présence en moi. Fais qu’en levant les yeux, ce ne soit plus moi qu’ils voient, ô Seigneur, mais Toi ! Reste à mes côtés afin que je rayonne comme Tu rayonnes ; que je sois une lampe pour autrui éclairée par Ta lumière : aucun rayon ne sera mien. Je ne serai que le faisceau de Ta lumière parvenant aux autres à travers moi. Laisse-moi Te prier de la manière que Tu préfères, en éclairant ceux que je côtoie. Laisse-moi T’enseigner sans prêche, sans parole ; par le seul exemple, le seul magnétisme de la force aimante, la seule évidence de la plénitude de mon amour pour Toi. Amen Cardinal John Henry Newman (1801-1890)
Notre prochaine réunion est prévue le jeudi 4 décembre 2003, à 20h30 à l'Espérance. N'oubliez pas de consulter le panneau posé à l'entrée de l'église pour avoir confirmation de nos rendez-vous mensuels. Nous vous remercions de votre compréhension ! Pour toute question concernant le Groupe paroissial du Sacré-Cœur, ou les informations à faire paraître dans ce bulletin, contacter : Père Gilles Michel : XX.XX.XX.XX.XX - Jean-Claude Prieto : 04.66.77.19.51 Retour à la Page d'accueil |