Rayonnement du Coeur Miséricordieux de Jésus

Paroisse de Saint-Hippolyte du Fort


N°10 – Août 2003


BILLET DU MOIS

Mais où se cache-t-il donc ? Pourquoi est-il si difficile à trouver ? Combien de kilomètres faut-il parcourir pour l'approcher ? Sous quelles formes se présente-t-il ? Mais d'abord est-il si nécessaire de le chercher ?
Oui, le silence est nécessaire à notre vie, il est même une des nourritures indispensables pour notre âme. Pourtant il ne semble jamais exister totalement autour de nous. Sans doute faut-il se protéger de certains bruits extérieurs nocifs.
Mais le silence, en dernière instance, ne serait-il pas intérieur ? Silence du cœur dans lequel nous puisons la paix pour tout affronter, le discernement pour entendre la vérité, la joie de savoir qui nous sommes en profondeur, l'énergie pour aimer vraiment.

Père Gilles Michel


LES AMIS DU CŒUR DE JÉSUS
Sainte Lutgarde de Saint-Trond (1182-1246)

Lutgarde est née à Tongres, en Brabant, en 1182. Sa mère la place, à l'âge de douze ans, dans un monastère de l'Ordre de Saint-Benoît, le couvent Sainte-Catherine de Milen, près de Saint-Trond et de Liège. Mais Lutgarde n'a pas encore choisi d'être religieuse. A l'âge de dix-sept ans, alors qu'elle s'est résolue à se vouer au Seigneur, et qu'elle est poursuivie par les avances d'un gentilhomme qui désire l'épouser, le Christ lui apparaît, et lui découvrant la plaie de son côté teintée de sang, lui dit : "ne recherche plus les flatteries d'un vain amour. Regarde ici et contemple désormais ce que tu dois aimer et pourquoi tu dois l'aimer. C'est ici que je promets de te faire goûter des délices de toute pureté". Cette apparition est considérée comme la première apparition médiévale du Sacré-Cœur qui nous ait été transmise par la Tradition. Lutgarde s'impose dès lors beaucoup de pénitences, et connaît ce que saint Jean de la Croix appelle La nuit des sens. Elle passe la plus grande partie de ses nuits en prières, et est favorisée de grâces insignes, telle une vision de Notre Dame, ou une apparition de sainte Catherine, venue la consoler dans une heure de grande détresse.

Lutgarde devient moniale Bénédictine. Elle est favorisée de nombreux dons, comme celui de guérir les malades ou de comprendre les psaumes en latin, et reçoit la grâce de l'échange des cœurs avec Notre-Seigneur, qui répond favorablement à sa demande : « "Que m'importe à moi, rustique et sans lettres, moniale et non dans les ordres, de savoir les secrets de l'Ecriture ?" Et Dieu de lui dire : "Que veux-tu donc ?" "Ce que je veux, dit-elle, c'est votre Cœur". Et le Seigneur : "Bien plutôt, c'est moi qui veut ton cœur". Elle lui répondit : "Qu'il en soit ainsi, Seigneur, de telle façon cependant que vous accordiez à mon cœur l'amour de votre Cœur et qu'en vous je possède mon cœur, bien à l'abri et pour toujours sous votre garde". Alors eut lieu l'échange des cœurs. » écrira son biographe, le Dominicain Thomas de Cantimpré (Acta Sanctorum, Iun. IV (1707), 193. Trad. Debongnie, 156). Cet échange des cœurs est le premier connu de l'histoire religieuse.

Le Seigneur l'attire à Lui à plusieurs reprises, l'invitant une nuit à boire à la blessure de son côté : "… de la croix il détache un bras, il l'enlace, la serre contre son côté droit et applique sa bouche à la blessure. Elle y but une douceur si puissante qu'elle fut depuis lors et jusqu'à la fin toujours plus forte et plus alerte au service de Dieu". Elue prieure du monastère en 1205, et très affligée par cette nomination, elle songe à entrer dans un autre ordre. Attirée par la vie cistercienne, et confirmée dans sa décision par une apparition du Christ, elle entre vers 1206 chez les Cisterciennes d'Aywières, près de Couture-Saint-Germain, en Brabant. Flamande, et ne connaissant que cette langue, elle demande au Seigneur la grâce de ne pas apprendre la langue romane employée par ses soeurs, afin de pouvoir mener une vie plus recueillie. Elle est exaucée, et c'est dans ce contexte qu'elle entreprendra à la demande du Seigneur trois jeûnes de sept ans, à des intentions qui lui seront à chaque fois précisées. Son premier jeûne sera accompli pour la conversion des Albigeois. En 1210, Thomas rapporte qu'alors qu'elle aspire à subir le martyre comme la bienheureuse Agnès, "une veine se rompit à son côté, à hauteur du cœur ; il en sortit tant de sang que ses tuniques et son manteau en étaient abondamment aspergés…". Elle gardera cette cicatrice jusqu'à la mort. Offrant nombre de ses prières pour les âmes du purgatoire, Lutgarde en reçoit de nombreuses visions. Ses prières s'élèvent également pour la conversion des pécheurs, qui blessent si profondément le Cœur du Sauveur. Devenue aveugle en 1235, c'est aussi pour leur conversion qu'elle offre cette épreuve à Dieu. En 1239 elle entame son troisième jeûne de sept ans, répondant à une invitation divine pour écarter de l'Eglise un ennemi très redoutable. Ce jeûne ne s'achèvera qu'avec sa mort, le 16 juin 1246.

La Vie de Lutgarde, qui a donc été écrite par son confident, le Dominicain Thomas de Cantimpré, se trouve dans les Acta Sanctorum. Confidente du Sacré-Cœur, elle n'a pas reçu mandat de faire connaître au monde chrétien le mystère du Cœur divin. D'autres recevront cette mission. Sainte Lutgarde a été inscrite au martyrologe romain en 1584.

Notons encore que la Bienheureuse Ida (1243-1300), l'une des sœurs de Lutgarde, qui vécut au monastère Cistercien de Rossendael près de Malines, fut elle aussi favorisée de grâces surnaturelles, reçut les sacrés stigmates et pénétra plus d'une fois dans la plaie du côté du Sauveur.


MÉDITATIONS
Silence et Présence divine

Il est difficile de prier si l'on ne sait comment s'y prendre. Mais il est important que nous nous aidions pour cela. La chose la plus essentielle est le silence. Les âmes de prière sont des âmes de profond silence. Nous ne pouvons nous mettre directement en présence de Dieu sans nous engager dans un silence du dedans et du dehors. Il faut nous habituer progressivement au silence de l'esprit, des yeux et de la langue. Dieu est ami du silence. Et nous voulons trouver Dieu qui n'est ni dans le bruit ni dans l'agitation.
Dans la nature, les arbres, les fleurs, l'herbe, poussent dans un profond silence. De même les étoiles, la lune, le soleil se déplacent en silence…
Notre mission ne consiste-t-elle pas à donner Dieu aux pauvres de la rue ? Non pas un Dieu mort, mais un Dieu vivant, un Dieu d'amour. Les apôtres disent : « Nous avons à nous consacrer sans trêve ni répit à la prière et au ministère de la parole. » Nous pouvons d'autant plus donner dans notre vie active que nous aurons davantage puisé dans notre prière silencieuse. Le silence nous donne une vision neuve des choses, et nous avons besoin de ce silence pour arriver jusqu'aux âmes. L'essentiel n'est pas ce que nous pouvons bien dire, mais ce que Dieu nous dit et ce qu'il dit aux autres par notre intermédiaire.
Jésus nous attend toujours en silence. Il nous écoute en silence et c'est dans le silence qu'il nous parle au cœur. Dans le silence également il nous est donné d'entendre sa voix. Le silence du dedans n'est pas chose facile mais nous devons nous y efforcer pour pouvoir prier. Nous y trouvons de nouvelles énergies et une vraie communion : union de nos pensées à ses pensées ; de nos prières à sa prière ; de nos actions à son œuvre ; de notre vie à sa vie.
Toute parole qui ne vient pas du plus profond de notre cœur est vaine. Et les paroles qui ne rayonnent pas la lumière ne font qu'augmenter l'obscurité.

Mère Teresa (1910-1997), in Une main de tendresse, Apostolat des éditions – Ed. Paulines, 1979.


"C'est pourquoi je vais la séduire, je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur." (Osée 2,16)


Dieu, notre Créateur et notre Sauveur, nous a donné un langage pour parler de Lui, car la foi vient de l'ouïe et nos langues sont les clefs qui ouvrent le Ciel aux autres.
Mais lorsque l'Epoux vient, il ne reste plus rien à dire sinon qu'Il arrive, et qu'il nous faut aller Le rejoindre. Ecce Sponcus venit ! Exite obviam ei !
Nous allons alors Le retrouver dans la solitude. Là nous communiquons seuls avec Lui, sans paroles, sans pensées discursives, dans le silence de tout notre être. […]
Si vous entrez dans la solitude avec le silence des lèvres, les créatures muettes partageront avec vous le repos de leur silence. Mais si vous entrez dans la solitude avec un cœur silencieux, le silence de la création parlera plus fort que les langues des anges et des hommes.
Le silence des lèvres et de l'imagination dissout ce qui nous sépare de la paix des choses. Mais le silence de tous les désirs désordonnés dissout ce qui nous sépare de Dieu. Nous en venons enfin à vivre pour Lui seul.
Les créatures muettes cessent alors de s'adresser à nous par leur silence. C'est le Seigneur Lui-même, caché en nous, qui nous parle, au moyen d'un silence beaucoup plus profond.
Ceux qui aiment le bruit qu'ils font ne peuvent supporter autre chose. Ils déshonorent constamment le silence des forêts, des montagnes et de la mer… […]
Pour certains hommes, un arbre n'est réel que lorsqu'ils songent à le couper, un animal n'a de valeur qu'à l'abattoir ; ils ne regardent que les choses qu'ils ont résolu d'épuiser, et ne remarquent même pas ce qu'ils ne détruisent pas.
Comment connaîtraient-ils le silence de l'amour, puisque leur amour n'est que l'absorption du silence d'un autre dans leur tumulte. Et ne connaissant pas le silence de l'amour, ils ignorent celui de Dieu, qui est amour, qui ne détruit jamais ce qu'Il aime, qui est tenu, par Sa propre loi d'amour, de donner la vie à tous ceux qu'Il attire dans Son silence.
Ce n'est pas pour lui seul que nous devons aimer le silence. Le silence est le père de la parole. Une vie de silence est ordonnée en vue de l'ultime affirmation qui doit exprimer ce pour quoi nous avons vécu. […]
Nous recevons dans nos cœurs le silence du Christ lorsque nous prononçons notre première parole de foi sincère. Nous faisons notre salut dans le silence et l'espérance. Le silence est la force de la vie intérieure. Il pénètre au cœur même de notre être moral, si bien que sans lui nous sommes immoraux. Il entre mystérieusement dans la composition de toutes les vertus et les préserve de la corruption. […]
Si nous remplissons nos vies de silence, nous vivons dans l'espérance, et le Christ vit en nous et rend nos vertus réelles. Puis, lorsque vient l'heure, nous Le confessons ouvertement devant les hommes, et notre confession prend une signification vraie parce qu'elle sourd d'un profond silence. Elle éveille le silence du Christ dans les cœurs de ceux qui nous entendent, si bien qu'ils se taisent, eux aussi, et, étonnés, commencent à écouter. Car ils ont enfin découvert leur être vrai. […]
Qu'il est tragique de voir que ce sont ceux qui n'ont rien à dire qui parlent sans cesse, comme des artilleurs affolés qui tirent dans les ténèbres où il n'y a pas d'ennemis. La cause de ce perpétuel bavardage est la mort, l'ennemi qui semble à tout instant les confronter dans les profondes ténèbres et le silence de leur être. Alors ils lui crient au visage. Ils désorganisent leur vie par le bruit. Ils s'assourdissent eux-mêmes par de vains mots, ne s'étant jamais aperçus que leurs cœurs sont enracinés dans un silence qui n'est pas mort, mais vie. Ils bavardent à en mourir, redoutant la vie comme si c'était la mort.

Thomas Merton (1915-1968), in Nul n'est une île, Editions du Seuil, 1956.


Une âme qui discute avec son moi, qui s'occupe de ses sensibilités, qui poursuit une pensée inutile, un désir quelconque, cette âme disperse ses forces, elle n'est pas toute ordonnée à Dieu ; sa lyre ne vibre pas à l'unisson, et le Maître, quand Il la touche, ne peut en faire sortir des harmonies divines. Il y a encore trop d'humain, c'est une dissonance.
L'âme qui se garde encore quelque chose de son royaume, dont toutes les puissances ne sont pas « encloses » en Dieu, ne peut être une parfaite louange de gloire ; elle n'est pas en état de chanter sans interruption le « canticum magnum », dont parle saint Paul parce que l'unité ne règne pas en elle ; et, au lieu de poursuivre sa louange à travers toutes choses dans la simplicité, il faut qu'elle réunisse sans cesse les cordes de son instrument un peu perdues de tous côtés.
Combien elle est indispensable cette belle unité intérieure à l'âme qui veut vivre ici-bas de la vie des bienheureux, c'est-à-dire des êtres simples, des esprits. Il me semble que le Maître regardait à cela lorsqu'il parlait à Madeleine de « l'Unum necessarium » (Luc 10, 42). Comme la grande sainte l'avait compris ! L'œil de son âme éclairé par la lumière de la foi, avait reconnu son Dieu sous le voile de l'humanité, et, dans le silence, dans l'unité de ses puissances, « elle écoutait la parole qu'Il lui disait » (Luc 10, 39), elle pouvait chanter : « Mon âme est toujours entre mes mains », et encore ce petit mot : « Nescivi ! »
Oui, elle ne savait plus rien sinon Lui. On pouvait faire du bruit, s'agiter autour d'elle : « Nescivi ! » On pouvait l'accuser : « Nescivi ! » pas plus son honneur que les choses extérieures ne peuvent la faire sortir de ce silence sacré.
Ainsi en est-il de l'âme entrée dans la forteresse du saint recueillement. L'œil de son âme ouvert sous les clartés de la foi, découvre son Dieu présent, vivant en elle. A son tour, elle demeure si présente à Lui, dans la belle simplicité, qu'Il la garde avec un soin jaloux. Alors peuvent survenir les agitations du dehors, les tempêtes du dedans ; on peut atteindre son point d'honneur : « Nescivi ! » Dieu peut se cacher, lui retirer sa grâce sensible : « Nescivi ! » Et encore avec saint Paul : « Pour son amour, j'ai tout perdu. » (Ph 3, 8)
Alors le Maître est libre, libre de s'écouler, de se donner, « à sa mesure » (Eph 4, 7), et l'âme ainsi simplifiée, unifiée, devient le trône de l'Immuable, puisque l'unité est le trône de la sainte Trinité.

Elisabeth de la Trinité (1880-1906), Testament spirituel, n°140, Editions du Seuil, 1948.


Le Bon Dieu est dans votre cœur, c'est votre trésor, la joie de votre vie. Que tout soit pour Lui. Le mot trésor éveille l'idée de quelque chose de précieux que l'on tient caché, enfoui dans la terre. Gardez votre trésor caché au fond de la terre de votre âme. Vous êtes pauvre, Il est votre richesse puisqu'Il est votre Trésor, et la seule, la vraie richesse que l'on puisse nommer ainsi.
Que j'aime cette comparaison du trésor de saint Jean de la Croix… Votre Bien-Aimé est un trésor caché. Si vous ne Le trouvez pas, c'est que vous ne creusez pas assez profondément pour vous cacher avec Lui. Cherchez-Le dans l'humilité et la foi. Il veut que nous L'aimions dans la foi sans Le connaître. Il veut de même que nous Le cherchions dans le recueillement et la foi sans avoir conscience de sa présence. C'est par le cœur spirituel (volonté) que se fait l'union. Si un seul rayon de la divine Bonté pénétrait dans votre âme, c'en serait fait, je crois, pour toujours.
Dites-Lui souvent « ô mon Dieu, que Vous êtes bon ». Cela Lui fait plaisir.
Je ne puis dire combien je souhaite que vous cherchiez Jésus avec un cœur tout de feu. Laissez là tout ce qui vous gêne encore ; laissez-vous vous-même tout à fait ; puis cherchez votre Seigneur, votre Dieu et votre Tout. Vous Le trouverez. Il vous appellera par votre nom, ce nom que Lui seul connaît et qui vous dit tout entier. Vous Lui répondrez : « Maître, oui, bon Maître », car vous serez tout à Lui.
Il vous aura tout appris, Lui, la Sagesse ; Il vous aura tout donné, Lui, la richesse ; Il vous aura tout sacrifié, Lui, le bonheur ; Il vous aura transformé tout entier, Lui, l'Amour. Amen… Amen… Amen…
Puissent mes paroles tomber sur votre âme comme des charbons ardents et l'embraser d'un feu qui ne s'éteigne plus jamais.

Robert de Langeac (Augustin Delage p.s.s., 1877-1947), in Vous… Mes Amis, P. Lethielleux, 1952.


Tard je t’ai aimée, Ô beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t’ai aimée ! Mais quoi ? Tu étais au-dedans de moi, et j’étais, moi, en dehors de moi-même. Et c’est au dehors que je te cherchais ! Je me ruais, dans ma laideur, sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n’étais pas avec toi... Tu m’as appelé, et ton cri a forcé ma surdité ; tu as brillé, et ton éclat a chassé ma cécité ; tu as exhalé ton parfum, et je l’ai respiré, et voici que pour toi je soupire. Je t’ai goûtée et j’ai faim de toi, soif de toi ! Tu m’as touché, et j’ai brûlé d’ardeur pour la paix que tu me donnes. Quand je te serai uni de tout moi-même, il n’y aura plus pour moi de douleur, plus de fatigues ; ma vie, toute pleine de toi, sera alors la vraie vie.

Saint Augustin (354-430), in Les Confessions, L.X, ch.XXVII.


PRIÈRE
Le silence à l'école de Marie

Notre Dame du silence

Notre Dame du silence,
Confiant en ta maternelle sollicitude,
Je te demande la grâce du silence.

Notre Dame du silence,
Toi qui accueillis la puissance de l’Esprit
Pour donner chair à la Parole de Dieu,
Accorde-moi le silence de l’humilité
Qui permet à l’Amour de s’incarner
Dans tous les gestes de ma vie
Sans rien m’approprier.

Notre Dame du silence,
Toi qui, à Noël, contemplas l’Enfant de Bethléem,
Accorde-moi le silence de la foi
Qui accueille l’imprévisible
Et voit en tout homme le visage de Dieu.

Notre Dame du silence,
Toi qui, au pied de la Croix, pleure la mort de ton Fils,
Accorde-moi le silence de l’espérance
Qui espère en l’avenir de Dieu
Et attend les fruits du grain de blé qui meurt.

Notre Dame du silence,
Toi qui es entrée, éblouie, dans la lumière de Pâques,
Accorde-moi le silence de la joie pascale
Qui discerne dans la trame du quotidien
Les germes du printemps de la résurrection.

Notre Dame du silence,
Toi qui, avec les apôtres, prie pour recevoir l’Esprit Saint,
Accorde-moi le silence de l’adoration
Qui s’ouvre aux dons du Christ vivant
Pour témoigner de sa nouvelle Présence.

Notre Dame du silence,
Toi qui méditais dans ton coeur
Tous les événements de ta vie,
Heureux ou douloureux,
Accorde-moi le silence de la vigilance
Qui scrute dans la nuit les passages du Seigneur.

Michel Huba

"Ce silence de la Vierge n'est pas un silence de bégaiement et d'impuissance. C'est un silence de lumière et de ravissement ; c'est un silence plus éloquent dans les louanges de Dieu que l'éloquence même. C'est un effet puissant et divin dans l'ordre de la grâce."
Pierre de Bérulle (1575-1629)

Prie donc pour demander la grâce du vrai silence dont Marie a le secret, elle qui conservait tous ses souvenirs et les méditait dans son coeur. (§30)
Dieu est silence. Sa Parole toute-puissante nous est venue de son silence paisible. (§31)
Tu sais que « le bien ne fait pas de bruit et que le bruit ne fait pas de bien » (St François de Sales) (§33)
Par le silence, apprends à aimer. (§33)

Frère Pierre-Marie Delfieux (fondateur des Fraternités Monastiques de Jérusalem), in Livre de Vie, chap.4, Edition des Fraternités, 1978.

"Oh ! que j'aime, Marie, ton éloquent silence,
Pour moi c'est un concert, doux et mélodieux
Qui me dit la grandeur et la toute-puissance
D'une âme qui n'attend son secours que des Cieux..."
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1873-1897)


GROUPE PAROISSIAL DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS
Heureuse, Joyeuse, Sainte fête de l'Assomption !

Notre prochaine réunion est prévue le jeudi 4 septembre 2003, à 20h30 à l'Espérance.
N'oubliez pas de consulter le panneau posé à l'entrée de l'église pour avoir confirmation de nos rendez-vous mensuels. Nous vous remercions de votre compréhension !
Pour toute question concernant le Groupe paroissial du Sacré-Cœur, ou les informations à faire paraître dans ce bulletin, contacter :

Père Gilles Michel : XX.XX.XX.XX.XX - Jean-Claude Prieto : 04.66.77.19.51



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