Rayonnement du Coeur Miséricordieux de Jésus Paroisse de Saint-Hippolyte du Fort N°8 – Juin 2003
Vendredi 27 juin… fête du Sacré-Cœur de Jésus. Oui, on peut penser et prier le Cœur de Jésus tous les jours de l'année. Mais il est bon que toute l'Eglise, un jour particulier unisse sa prière, intensifie sa communion autour de la même réalité. Outre l'éclat plus grand de la célébration, cette fête manifeste clairement la vocation de tout chrétien de puiser et de se faire propagateur de l'amour de Dieu que nous contemplons dans le Cœur de Jésus de Nazareth. Après le temps Pascal, au début du temps dit "ordinaire", la fête du Sacré-Cœur nous propulse avec l'énergie du Cœur de Jésus. Pas une énergie molle et de courte durée ; pas davantage une énergie violente qui écrase tout sur son passage. Une énergie forte mais douce, de la douceur même de Dieu "qui montre sa force lorsqu'il patiente et prend pitié" ; Dieu qui saisit le prodigue contre son cœur, plein de joie de le voir venir à lui. Père Gilles Michel
François de Sales, originaire d'une famille noble, est né au château de Sales, près d'Annecy, en Savoie, le 21 août 1567. Son père lui destine un siège au sénat de Savoie, mais très jeune, il a décidé de sa vocation. Il commence ses études à Annecy, puis rejoint le collège Jésuite de Clermont. De 1586 à 1591, il étudie le droit à Padoue, où il obtient son titre de docteur en droit. Il est avocat à Chambéry lorsqu'il entre dans la carrière ecclésiastique. A peine diacre, il commence à prêcher avec succès. Il est ordonné prêtre le 13 mai 1593 par son oncle Claude Granier, évêque de Genève, qui le nomme chanoine du chapitre de la ville et le charge de travailler à la conversion des huguenots du Chablais (1594). Il réussit tant bien que mal dans cette difficile mission, et est envoyé par Clément VIII auprès de Théodore De Bèze (1519-1605), principal lieutenant de Calvin, mais leur rencontre reste sans résultats (1597). Nommé coadjuteur de l'évêque de Genève, c'est en 1602 qu'il se rend à Paris pour y rencontrer Henri IV, à qui il demande l'autorisation de prêcher la foi catholique aux protestants du pays de Gex, récemment annexé à la France. Il y rencontre le Père Ange (Henri de Joyeuse), Pierre de Bérulle (1575-1629) et Madame Acarie. En juillet, devenu évêque de Genève du fait de la mort de Claude Granier, il revient à Annecy. Il redouble alors d'ardeur dans ses travaux d'apostolat. Il s'occupe de la réforme des monastères, secourt les pestiférés, et obtient du duc de Savoie l'exemption d'impôt pour ses paysans victimes des avalanches, auxquels il distribue toute sa fortune. Le prédicateur est bientôt connu dans tout son diocèse. A partir des directions données à l'une de ses pénitentes, Mme de Charmoisy, il écrit l'Introduction à la vie dévote, qui est publiée en 1609, et connaîtra de son vivant 40 éditions. « Voyez-vous, ma chère Philothée, il est certain que le Cœur de notre cher Jésus voyait le vôtre dès l'arbre de la Croix et l'aimait ; et, par cet amour, lui obtenait tous les biens que vous aurez jamais. » (Introduction à la vie dévote, V° partie, ch. XIII.) En 1604, à l'occasion d'une prédication de carême à Dijon, il a rencontré Mme de Chantal (1572-1641). C'est elle qui sera la première supérieure de l'Ordre de la Visitation Sainte-Marie, qu'il fonde en 1610. En 1611, il lui écrit pour lui relater les pensées qu'il a eues à ce sujet : « Dieu m'a donné cette nuit la pensée que notre maison de la Visitation est par sa grâce assez noble et assez considérable pour avoir ses armes, son blason, sa devise et son cri d'armes. J'ai donc pensé, ma chère Mère, si vous en êtes d'accord, qu'il nous faut prendre pour armes un unique cœur percé de deux flèches, enfermé dans une couronne d'épines, ce pauvre cœur servant d'enclavure à une croix qui le surmontera, et sera gravé des sacrés noms de Jésus et de Marie. Ma fille, je vous dirai, à notre première entrevue, mille petites pensées qui me sont venues à ce sujet ; car vraiment notre petite congrégation est un ouvrage du Cœur de Jésus et de Marie. Le Sauveur mourant nous a enfantés par l'ouverture de son Sacré Cœur, il est donc bien juste que notre cœur demeure, par une soigneuse mortification, toujours environné de la couronne d'épines qui demeurera sur la tête de notre Chef, tandis que l'amour le tient attaché sur le trône de ses mortelles douleurs. » (Lettre à sainte Jeanne de Chantal, 10 juin 1611.) L'Ordre est ouvert en priorité aux personnes de tempérament délicat et faible, ainsi qu'aux infirmes. La règle retenue pour l'Ordre est celle de saint Augustin. Les constitutions en seront approuvées par Urbain VIII en 1626. « O ma fille ! si vous regardez ce Cœur, il est impossible qu'il ne vous plaise pas ; car c'est un Cœur si doux, si suave, si condescendant, si amoureux des chétives créatures, pourvu qu'elles reconnaissent leurs misères, si gracieux envers les misérables, si bon envers les pénitents ! Eh ! qui n'aimerait ce Cœur royal, si paternellement maternel envers nous ? » (Lettre à une religieuse, 18 février 1618.) François de Sales retourne à Paris en 1618, où il rencontre Vincent de Paul, encourage les débuts de la réforme de Port-Royal, et se lie avec Louis XIII. Il meurt au cours d'un voyage dans la vallée du Rhône, à Lyon, d'une attaque d'apoplexie, le 28 décembre 1622. L'Ordre de la Visitation Sainte-Marie est aujourd'hui un Ordre contemplatif qui compte 4000 membres et 166 monastères. Béatifié en 1661, François de Sales a été canonisé en 1665 par Alexandre VII, et reconnu Docteur de l'Eglise en 1877 par Pie IX. Il est considéré comme le patron des écrivains catholiques. Outre l'Introduction à la vie dévote (1609), on lui doit le Traité de l'amour de Dieu (1616), les Vrais entretiens spirituels (posthume, 1629), ainsi que ses Sermons et des Lettres. « Oui, Théotime, l'amour divin assis sur le Cœur du Sauveur, comme son trône royal, regarde par la fente de son côté percé tous les cœurs des enfants des hommes : car ce Cœur étant le roi des cœurs, tient toujours ses yeux sur les cœurs. […] Oh ! si nous oyons ce divin Cœur, comme il chante, d'une voix d'infinie douceur, le cantique de louange à la divinité ! Quelle joie, Théotime, quels efforts de nos cœurs pour se lancer au ciel, afin de le toujours ouïr ! Il nous y invite, certes, ce cher Ami de nos âmes… Viens, dit-il, ma bien-aimée toute chère, et pour me voir plus clairement, viens ès mêmes fenêtres par lesquelles je te regarde. Viens considérer mon Cœur en la caverne de l'ouverture de mon flanc, qui fut faite lorsque mon corps comme une maison réduite en masure fut si piteusement démoli sur l'arbre de la Croix. » (Traité de l'Amour de Dieu, Livre V, ch. XI.)
L'une des bonnes pratiques que nous saurions faire de la douceur, c'est celle de laquelle le sujet est en nous-mêmes, ne dépitant jamais contre nous-mêmes ni contre nos imperfections ; car encore que la raison veut que quand nous faisons des fautes nous en soyons déplaisants et marris, si faut il néanmoins que nous nous empêchions d'en avoir une déplaisance aigre et chagrine, dépiteuse et colère. En quoi font une grande faute plusieurs qui, s'étant mis en colère, se courroucent de s'être courroucés, entrent en chagrin de s'être chagrinés, et ont dépit de s'être dépités ; car par ce moyen ils tiennent leur cœur confit et détrempé en la colère : et si bien il semble que la seconde colère ruine la première, si est ce néanmoins qu'elle sert d'ouverture et de passage pour une nouvelle colère, à la première occasion qui s'en présentera ; outre que ces colères, dépits et aigreurs que l'on a contre soi-même tendent à 1'orgueil et n'ont origine que de l'amour-propre, qui se trouble et s'inquiète de nous voir imparfaits. Il faut donc avoir un déplaisir de nos fautes qui soit paisible, rassis et ferme ; car comme un juge châtie bien mieux les méchants faisant ses sentences par raison et en esprit de tranquillité, que non pas quand il les fait par impétuosité et passion, d'autant que jugeant avec passion, il ne châtie pas les fautes selon qu'elles sont, mais selon qu'il est lui-même ; ainsi nous nous châtions bien mieux nous-mêmes par des repentances tranquilles et constantes, que non pas par des repentances aigres, empressées et colères, d'autant que ces repentances faites avec impétuosité ne se font pas selon la gravité de nos fautes, mais selon nos inclinations. Par exemple, celui qui affectionne la chasteté se dépitera avec une amertume non pareille de la moindre faute qu'il commettra contre icelle, et ne se fera que rire d'une grosse médisance qu'il aura commise. Au contraire, celui qui hait la médisance se tourmentera d'avoir fait une légère murmuration, et ne tiendra nul compte d'une grosse faute commise contre la chasteté, et ainsi des autres ; ce qui n'arrive pour autre chose, sinon d'autant qu'ils ne font pas le jugement de leur conscience par raison, mais par passion. Croyez-moi, Philothée, comme les remontrances d'un père faites doucement et cordialement, ont bien plus de pouvoir sur un enfant pour le corriger que non pas les colères et courroux ; ainsi, quand notre cœur aura fait quelque faute, si nous le reprenons avec des remontrances douces et tranquilles, ayant plus de compassion de lui que de passion contre lui, l'encourageant à l'amendement, la repentance qu'il en concevra entrera bien plus avant et le pénétrera mieux que ne ferait pas une repentance dépiteuse, ireuse et tempêtueuse. Pour moi, si j'avais par exemple grande affection de ne point tomber au vice de la vanité, et que j'y fusse néanmoins tombé d'une grande chute, je ne voudrais pas reprendre mon cœur en cette sorte : N'es-tu pas misérable et abominable, qu'après tant de résolutions tu t'es laissé emporter à la vanité ? meurs de honte, ne lève plus les yeux au ciel, aveugle impudent, traître et déloyal à ton Dieu, et semblables choses ; mais je voudrais le corriger raisonnablement et par voie de compassion : Or sus, mon pauvre cœur, nous voilà tombés dans la fosse laquelle nous avions tant résolu d'échapper ; ah ! relevons-nous et quittons-la pour jamais, réclamons la miséricorde de Dieu et espérons en elle qu'elle nous assistera pour désormais être plus fermes, et remettons-nous au chemin de l'humilité ; courage, soyons meshui sur nos gardes, Dieu nous aidera, nous ferons prou. Et voudrais sur cette répréhension bâtir une solide et ferme résolution de ne plus tomber en la faute, prenant les moyens convenables à cela, et mêmement l'avis de mon directeur. Que si néanmoins quelqu'un ne trouve pas que son cœur puisse être assez ému par cette douce correction, il pourra employer le reproche et une répréhension dure et forte pour l'exciter à une profonde confusion, pourvu qu'après avoir rudement gourmandé et courroucé son cœur, il finisse par un allègement, terminant tout son regret et courroux en une douce et sainte confiance en Dieu, à l'imitation de ce grand pénitent qui voyant son âme affligée la relevait en cette sorte : Pourquoi es-tu triste, ô mon âme, et pourquoi me troubles-tu ? Espère en Dieu, car je le bénirai encore comme le salut de ma face et mon vrai Dieu (Ps. XLII, 5). Relevez donc votre cœur quand il tombera, tout doucement, vous humiliant beaucoup devant Dieu pour la connaissance de votre misère, sans nullement vous étonner de votre chute, puisque ce n'est pas chose admirable que l'infirmité soit infirme, et la faiblesse faible, et la misère chétive. Détestez néanmoins de toutes vos forces l'offense que Dieu a reçue de vous, et avec un grand courage et confiance en la miséricorde d'icelui, remettez-vous au train de la vertu que vous aviez abandonnée. Saint François de Sales, Introduction à la Vie dévote, Troisième Partie, Chapitre IX.
La douceur est la perfection de la bonté, de la miséricorde, de la charité. C'est une huile délicieuse qui découle du Cœur entr'ouvert de Jésus, et qui vient s'insinuer dans toutes les puissances de notre âme, se mêlant à nos pensées, à nos jugements, à nos paroles, à nos affections, à nos œuvres de chaque jour, petites et grandes, pour y répandre je ne sais quelle paix céleste, quelle suavité d'amour, quelle force tranquille, joyeuse et sanctifiante. […] La douceur est la force par excellence. Toute colère est une faiblesse. Plus on est doux, véritablement et saintement doux, de cœur, d'esprit, de ton, de langage, et plus on est fort. La douceur est la grande arme des chrétiens, au milieu de leurs tribulations, au milieu des contradictions du monde. Elle tempère nos joies, nous gardant ainsi dans l'atmosphère de la paix et de la sainteté, et nous préservant de la dissipation. Elle tempère et sanctifie nos indignations en présence du mal et des méchants, nous gardant de toute amertume, de toute passion, de tout sentiment humain et désordonné. Elle adoucit nos larmes, naturellement si amères. […] Elle est profonde, à la fois grave et joyeuse, puissante et tranquille, comme l'azur du ciel. Mgr de Ségur, Le Sacré-Cœur de Jésus, Mois du Sacré-Cœur, Paris, Haton éditeur, 1875. Sommes-nous bien établis dans cette douceur intérieure qui est si chère au Cœur de Jésus, dans cette humilité de cœur qu'il nous a si spécialement recommandée ? Tant de vivacités, de sensibilités, d'impatiences, de colères, de paroles aigres, de manières brusques, de reparties piquantes : ces émotions de cœur marquent-elles une grande conformité avec la douceur inaltérable du Cœur de Jésus ? Et d'une autre part, ce fond de vanité, d'amour-propre, cette délicatesse sur le point d'honneur, ce désir de plaire et de se rendre agréable, cette recherche de l'estime des hommes, cette envie secrète de paraître, de dominer, de l'emporter sur les autres ; au lieu de nous donner cette sainte conformité avec le Cœur de Jésus, ne montrent-elles pas en nous une opposition criminelle avec lui et ne nous empêcheront-elles pas d'avoir part à ses grâces ? Si entrant dans son Cœur, nous ne méditons pas ses perfections, nous ne prenons pas ses sentiments, nous ne tâchons pas de nous former sur le divin modèle qu'il nous présente, quel titre aurons-nous pour espérer ses bontés et ses grâces ? Guide pieux, p.174. Dans les œuvres de zèle, dans la direction des âmes, appliquez-vous à imiter la douceur ineffable du Cœur de Jésus. Point des voies violentes, point d'aigreur, point de paroles dures ni de reproches amers et trop sensibles ; n'achevez pas de rompre le roseau à demi cassé et d'éteindre la mèche qui fume encore. Voyez comme Notre-Seigneur se conduit à l'égard des pécheurs dans ses propres offenses. Fait-il tout d'abord éclater contre eux sa justice ? Non, il représente doucement à l'âme coupable ses infidélités, il l'invite au repentir, il attend patiemment qu'elle revienne à lui ; s'il la châtie, c'est toujours paternellement et avec des vues de miséricorde. En un mot, il met tout en oeuvre pour gagner et changer la volonté, et, jusqu'au moment où se consomme l'impénitence finale, il n'est pas permis de présumer que Dieu ait abandonné tout à fait le pécheur sans aucun espoir de pardon. Jacques et Jean le prient de faire descendre le feu du ciel sur cette ville des Samaritains qui s'était refusée à le recevoir. « Vous ne savez quel esprit vous pousse, dit-il, le Fils de l'homme n'est pas venu pour perdre les âmes, mais pour les sauver. » (Luc IX, 55) Il appelle à lui malgré les rebuts des Apôtres, et caresse avec une tendresse de mère jusqu'à ces petits enfants qu'attirait, eux aussi, le charme répandu sur sa personne. Aucune contradiction, aucune injustice ne tire de sa bouche une parole d'aigreur. A lui, le Dieu de sainteté, ses ennemis osent dire : « Vous êtes possédé du démon. » Que répond-il ? « Je ne suis pas possédé du démon, mais j'honore mon Père et vous me déshonorez. » Vous n'avez point la gloire de Dieu et le salut du prochain plus à cœur que Jésus ; vous ne sauriez employer des moyens plus efficaces que les siens. Agissez donc au dehors comme il agit au dedans. Que vos avis, que vos invitations, que vos reproches secondent les siens ; travaillez de concert avec la grâce et pour cela que la grâce vous anime, vous dirige, vous soutienne dans l'exercice de votre zèle. Si l'on n'y prend garde de très près, il se mêle beaucoup de personnel dans notre zèle pour Dieu et pour le bien des âmes. C'est nous-mêmes que nous envisageons ; c'est notre amour-propre que nous cherchons à contenter : ce n'est pas le règne de Dieu, mais le nôtre que nous voulons établir. Il y a un art pour préparer les esprits, pour s'y insinuer doucement, pour les ménager, pour ne pas insister plus qu'il ne faut, pour les gagner efficacement et les mettre sur la voie de la guérison, qu'il n'appartient qu'à Dieu d'enseigner et il ne l'enseigne qu'aux âmes dont il a pris une entière possession. Mois du Sacré-Cœur des âmes intérieures (5° édition).
Que dirons-nous en ce jour de la fête du Cœur de Jésus, de la fête de l'amour d'un Dieu, sinon encore et toujours ce mot, essence de ce que Dieu est pour nous, amour ; de ce qu'il demande de nous, amour ; de ce qu'il nous promet, amour. Que nous dit aujourd'hui Jésus en nous présentant son Cœur ? « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. » Que nous demande-t-il ? d'honorer son Cœur par l'amour et par la réparation des outrages qu'il a reçus dans le mystère d'amour, l'Eucharistie. Que nous promet-il ? de dilater son Cœur pour répandre les influences de son amour sur ceux qui lui rendront cet hommage, ou qui lui procureront qu'il lui soit rendu. Venez donc tous ; adorons le Dieu d'amour, prosternons-nous en sa présence, pleurons devant Celui qui nous a aimés d'un amour éternel, qui nous a créés pour l'aimer, dont l'amour sera notre récompense infiniment grande, et méditons cet amour. A.M.D.G., Pratique de la dévotion au Sacré-Cœur, p.185. C'est ainsi que toute l'immensité de l'amour de Jésus-Christ se trouve réunie dans ce Cœur sacré, et est offerte à notre vénération sous un seul symbole ; cette fête est comme l'épilogue de toutes les solennités consacrées aux souvenirs remplis de la vie et de la mort de Jésus-Christ, c'est le résumé de tout ce qu'il a fait et souffert pour nous, pauvres pécheurs, afin de nous mériter le salut. Car dans ce Cœur comme dans un miroir où les rayons se concentrent de tous les côtés, nous voyons toutes les manifestations de l'amour de Jésus-Christ rassemblées dans un espace étroit, sans que la vie en soit moins claire et moins brillante. Ou si vous l'aimez mieux, dirons-nous que c'est un abîme sans fond d'eau pure et claire comme le cristal ? Quoique rien ne puisse en mesurer la profondeur, elle n'en réfléchit pas avec moins d'exactitude tout ce que sa vertu féconde a fait croître autour d'elle. Regardez dans le miroir ou dans l'abîme, vous ne manquerez pas de vous y voir distinctement, c'est le premier objet qui frappera vos yeux. Oui, nous sommes tous réellement au centre du Cœur de Jésus. De quelque côté que nous y portions nos regards, au milieu de ses joies, de ses miséricordes, de ses douleurs, de son agonie, nous nous y voyons toujours ; toujours l'objet de sa pensée, de sa sollicitude et de son amour, toujours à la première place, comme si nous jouissions d'une prédilection spéciale. Qui pourrait donc refuser d'aimer, d'adorer ce Cœur sacré, si rempli de nous, si riche pour nous ? Fontaine de rédemption, source de salut, océan de vie, abîme d'amour ! Cœur si pur, si saint, si parfait, si plein de bonté, de douceur, de bénignité, d'indulgence, de miséricorde et de grâce ; si rempli d'amour, d'affection, d'attraits ; si noble, si généreux, si magnifique, si royal, si céleste, si divin ! Siège et trône de toute vertu, de toute perfection, de toute sublimité ! Cœur sacré, Cœur béni, soyez en ce jour de fête, pour nous et pour nos petits enfants, un abri, un asile ! Cardinal Wiseman, 2° Lettre pastorale sur les mystères du Sacré-Cœur.
Mon Dieu, je vous offre toutes les actions que je vais faire aujourd'hui, dans les intentions et pour la gloire du Cœur Sacré de Jésus ; je veux sanctifier les battements de mon cœur, mes pensées et mes œuvres les plus simples en les unissant à ses mérites infinis, et réparer nos fautes en les jetant dans la fournaise de son amour miséricordieux. Ô mon Dieu ! je vous demande pour moi et pour ceux qui me sont chers la grâce d'accomplir parfaitement votre sainte volonté, d'accepter pour votre amour les joies et les peines de cette vie passagère afin que nous soyons un jour réunis dans les Cieux pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.
Les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 juin, l'exposition sur la dévotion au Cœur de Jésus sera visible en l'église Saint-Pierre du Vigan. La conférence y sera donnée le vendredi 27 juin à 20h30, vous y êtes bien sûr cordialement invités ! Notre prochaine réunion est prévue le jeudi 3 juillet 2003, à 20h30 à l'Espérance. N'oubliez pas de consulter le panneau posé à l'entrée de l'église pour avoir confirmation de nos rendez-vous mensuels. Nous vous remercions de votre compréhension ! Pour toute question concernant le Groupe paroissial du Sacré-Cœur, ou les informations à faire paraître dans ce bulletin, contacter : Père Gilles Michel : XX.XX.XX.XX.XX - Jean-Claude Prieto : 04.66.77.19.51 Retour à la Page d'accueil |