Rayonnement du Coeur Miséricordieux de Jésus Paroisse de Saint-Hippolyte du Fort N° 5 – Mars 2003
Les cendres peuvent être considérées sous deux aspects diamétralement opposés. Les cendres, symbole de ruines que l'homme sait faire lorsqu'il s'abandonne à la folie, ruines lorsqu'il détruit les autres et se détruit lui-même. Mais aussi les cendres, symbole de chantier lorsqu'il cherche à bâtir sa vie, lorsqu'il s'associe aux autres pour faire progresser le bien sous toutes ses formes. Alors n'ayons pas peur de nous salir ! Nous passons notre vie sur un chantier : ni notre monde, ni nous-même ne sommes achevés. Il y a beaucoup à faire, mais les vrais ouvriers sont peu nombreux. En recevant les cendres en ce début de Carême, nous ne nous sommes ni souillés, ni enlaidis, ni attristés ; au contraire, nous nous sommes engagés sérieusement devant Dieu à être des bâtisseurs, bâtisseurs de son Eglise avec nos idées et nos projets, avec nos actes et nos réalisations concrètes. Sans doute le Seigneur est le maître du chantier, mais il compte sur notre travail pour le mener à bien. Le début du Carême est propice aux bonnes résolutions, puissions-nous en choisir l'une ou l'autre qui nous fasse grandir et qui fasse grandir l'amour de Dieu au cœur du monde. Père Gilles Michel
Claude La Colombière (on écrivait aussi au XVII° siècle : Colombier ou du Colombier ou de la Colombière) naît le 2 février 1641 à Saint-Symphorien d’Ozon, en Isère, au sein d'une famille notariale aisée et très pieuse. Il est le troisième enfant des sept que comptera le foyer, dont deux mourront en bas âge. Notons que deux de ses frères deviendront prêtres, et que sa sœur Marguerite sera religieuse à la Visitation de Condrieu. On sait peu de chose sur sa première enfance. A l'âge de neuf ans, il part pour Lyon pour y faire ses études au collège des Jésuites, et le 25 octobre 1658 il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus. Il avouera plus tard que ce choix fut un sacrifice, et qu'il avait "une horrible aversion de la vie à laquelle il s'engageait" (Let.70 à Mme de Lyonne, Edit. Charrier). Il prononce ses vœux le 26 octobre 1660, et est envoyé au collège d'Avignon pour y compléter ses études de philosophie. Il y restera quatre années en tant que professeur, jusqu'en 1666. L'estime qu'on lui porte est telle qu'en cette dernière année de "régence", il est choisi pour représenter le collège et prononcer le panégyrique de François de Sales à l'occasion de la célébration de sa canonisation à Avignon. Il monte alors à Paris pour y étudier la théologie, et y devient précepteur des deux fils du ministre Colbert. Le 6 avril 1669, il est ordonné prêtre. L'année suivante, il est rappelé à Lyon, où il enseigne la rhétorique au collège de la Trinité. En 1673, il est nommé au poste de prédicateur de la chapelle du collège. En septembre 1674, il accomplit sa troisième année de probation dans la Maison Saint-Joseph, et y fait sa grande Retraite de trente jours. Les méditations écrites de cette retraite seront publiées en 1684, et témoignent de son engagement à une fidélité "sans réserve" à Jésus-Christ. « Dieu m'a trop aimé pour me ménager désormais avec lui. Cette seule pensée me fait horreur. Quoi! n'être pas tout à Dieu après la miséricorde dont il a usé envers moi ? Me réserver quelque chose après tout ce que j'ai reçu de lui ? Jamais mon cœur ne consentira à prendre ce parti. » Le 2 février 1675, il prononce ses derniers vœux, et quelques jours après, est envoyé à Paray-le-Monial en qualité de recteur du collège de la Compagnie de Jésus. Dès le mois de mars, à l'occasion des confessions des Quatre-temps de carême, il prend contact avec la communauté du monastère de la Visitation. C'est lors de cette première visite que Marguerite-Marie, le voyant pour la première fois, entend le Seigneur lui dire "Voilà celui que je t'envoie". Il a un entretien plus approfondi avec la sainte de Paray quelques jours plus tard, et authentifie alors de façon certaine l'origine divine des manifestations dont elle lui parle. Dès le 21 juin, auprès d'elle, il se consacre au Sacré-Cœur. C'est le véritable début de son apostolat à ses côtés, ce qui ne l'empêche pas de se consacrer également au développement du collège dont il a la charge, ni de se dévouer sans relâche auprès de la population de la ville. En octobre 1676, il part pour Londres, où il doit assumer les fonctions difficiles d'aumônier et prédicateur de Marie-Béatrix d'Este, duchesse d’York, future reine d'Angleterre et épouse du futur Jacques II. L'Angleterre est à cette époque profondément antipapiste, et le Père Claude y est doublement surveillé, en sa qualité de français tout autant qu'en tant que membre de la Compagnie de Jésus, ordre réputé pour sa fidélité envers la papauté. A la mi-janvier 1677, il effectue sa retraite de huit jours, dont la relation écrite témoigne de son détachement des honneurs de ce monde. Il se livre depuis son arrivée à des mortifications qui auront sans doute une grande part dans l'affaiblissement de sa santé. Il poursuit par courrier la direction spirituelle de Marguerite-Marie, et travaille à la diffusion discrète mais efficace de la dévotion au Sacré-Cœur auprès de la population catholique de Londres, confiant son apostolat à la grâce de Dieu : « La prédication est inutile sans la grâce, et la grâce ne s'obtient que par la prière... S'il y a peu de conversions parmi les chrétiens, c'est qu'il y a peu de personnes qui prient, quoiqu'il y en ait beaucoup qui prêchent. ». Le 14 août, il commence à cracher du sang, et ne reste à Londres que sur l'ordre des médecins, qui le dissuadent de partir dans cet état. En août 1678 éclate ce qu'un biographe de Charles II appellera la "terreur papiste", où conspirations et calomnies entraînent, rien que dans les rangs des Jésuites, vingt-trois prêtres au supplice et cent quarante-sept autres à la mort en prison. Le Père Claude reste quelque temps à l'écart de la tourmente, mais trahi par un jeune homme qu'il croyait avoir converti, il est arrêté le 14 novembre, et transféré le 17 à la prison de King's Bech. Il y restera trois semaines. Mais l'état des geôles empire son état physique, et il subit une violente crise de phtisie. Banni du royaume par le Charles II, il lui est accordé dix jours pour retrouver les forces nécessaires au voyage. C'est extrêmement affaibli qu'il quitte Londres le 28 décembre 1678, pour atteindre Paris dans les premiers jours de janvier de l'année suivante. Il reste dix jours à la maison professe de la rue Saint-Antoine, avant de repartir pour Lyon. En chemin, il s'arrête à Dijon, où il rencontre la Mère de Saumaise, puis à Paray-le-Monial, où il séjourne une dizaine de jours, au cours desquels il s'entretient longuement avec Marguerite-Marie et la Mère Greyfié, sa Supérieure. Il arrive enfin à Lyon le 11 mars. Sur les conseils des médecins, il retourne à Saint-Symphorien d'Ozon, où il reste près de deux mois, au printemps. Il rentre brièvement à Lyon, puis est de nouveau envoyé à Saint-Symphorien au mois d'août, où il demeure encore un mois. Sa santé s'améliore cette fois suffisamment pour qu'à son retour au collège de la Trinité de Lyon, il soit nommé Père spirituel des jeunes étudiants de la Compagnie de Jésus. C'est à cette époque qu'il a comme disciple le Père Joseph de Gallifet, dont il fait un ardent apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur. Il rédige également l'Instruction sur la retraite annuelle et les dispositions à y apporter. Au cours de l'été 1680, il écrit à Marguerite-Marie : "Remerciez Dieu, s'il vous plaît, de l'état où il m'a mis. La maladie était pour moi absolument nécessaire ; sans cela je ne sais pas ce que je serais devenu ; je suis persuadé que c'est une des plus grandes miséricordes que Dieu ait exercées sur moi". A l'automne 1680, puis au printemps 1681, de nouvelles rechutes l'obligent à ralentir ses travaux, et sur les conseils des médecins le Père provincial l'envoie au mois d'août en résidence à Paray. Au terme de souffrances renouvelées et d'une agonie d'une semaine, il y meurt le 15 février 1682. Il a laissé des Sermons qui ont été plusieurs fois réédités, mais il est également l'auteur de Méditations, de Réflexions chrétiennes, et de Retraites spirituelles (1684). Claude de La Colombière a été béatifié le 16 juin 1929 par Pie X, et canonisé le 31 mai 1992 par Jean-Paul II.
Chaque moment amène un devoir qu'il faut remplir avec fidélité. Dans l'abandon, l'unique règle est le moment présent ; l'âme y est légère comme une plume, fluide comme l'eau, simple comme l'enfant ; elle y est mobile comme une boule pour recevoir et suivre toutes les impressions de la grâce. Ces âmes n'ont pas plus de consistance et de raideur qu'un métal fondu ; comme celui-ci prend tous les traits du moule où on le fait couler, ces âmes se plient et s'ajustent aussi facilement à toutes les formes que Dieu veut leur donner ; en un mot, leur disposition ressemble à celle de l'air qui se prête à tout souffle et qui se configure à tout. Vivre de la foi, c'est donc vivre de joie, d'assurance, de certitude, de confiance en tout ce qu'il faut faire et souffrir en chaque moment par l'ordre de Dieu. Cette foi vive est toujours en Dieu, toujours dans son action au-delà des apparences contraires qui obscurcissent les sens ; les sens effarouchés crient tout à coup à l'âme : « Malheureuse, te voilà perdue, plus de ressources ! » Et la foi d'une voix plus forte lui dit à l'instant : « Tiens ferme, marche, et ne crains rien. » L'amour de Dieu, la soumission à son action divine, voilà l'essentiel qui sanctifie l'âme, c'est tout ce qui dépend d'elle, c'est ce qui fait la grâce en elle par sa fidélité à y répondre. Une âme sainte n'est qu'une âme librement soumise à la volonté divine avec l'aide de la grâce. Il faut donc en tout aimer Dieu et son ordre ; il faut l'aimer tel qu'il se présente, sans rien désirer de plus. Que tels et tels objets soient offerts, ce n'est point l'affaire de l'âme, mais de Dieu, et ce qu'il donne est le meilleur à l'âme. Le grand abrégé de spiritualité que cette maxime, que cet abandon pur et entier à l'ordre de Dieu ! L'âme de foi […] prend tout pour grâce et vit dans l'oubli d'un sujet sur lequel Dieu travaille, pour ne penser qu'à l'ouvrage commis à ses soins, c'est-à-dire à l'amour qui l'anime sans cesse à remplir fidèlement et avec exactitude ses obligations. Dieu ne demande que votre coeur ; si vous cherchez ce trésor, ce royaume où règne Dieu seul, vous le trouverez. Votre cœur, s'il est dévoué totalement à Dieu, est dès lors ce trésor, ce royaume-là même que vous désirez et que vous cherchez. La bonne volonté n'a donc rien à craindre ; si elle tombe, elle ne peut tomber que sous cette main toute-puissante qui la guide et la soutient dans tous ses égarements. C'est elle qui l'approche du terme lorsqu'elle s'en éloigne ; qui la remet dans son chemin, lorsqu'elle s'en sort ; c'est elle enfin qui trouve toujours sa ressource dans les écarts où la jettent l'effort et l'industrie des aveugles facultés qui l'égarent, lui fait sentir combien elle doit les mépriser pour ne compter que sur elle et s'abandonner totalement à sa conduite infaillible. Les erreurs où tombent ces bonnes âmes se terminent donc à l'abandon et jamais un bon cœur ne peut se trouver au dépourvu, car c'est un oracle que « tout lui coopère en bien » (Rom 8, 28) L'ordre de Dieu ou sa divine volonté est la vie de l'âme sous quelque apparence que l'âme se l'applique ou la reçoive. C'est l'ordre de Dieu qui est la plénitude de tous nos moments ; il s'écoule sous mille apparences différentes qui deviennent successivement notre devoir présent, forment, font croître et consomment en nous l'homme nouveau jusqu'à la plénitude que la divine Sagesse a ordonné qui serait en nous. Il n'y a qu'à la laisser faire [la volonté de Dieu] et s'abandonner à l'aveugle avec une confiance parfaite ; elle est infiniment sage, infiniment puissante, infiniment bienfaisante pour les âmes qui espèrent totalement en elle et sans réserve, qui n'aiment et ne cherchent qu'elle seule et qui croient avec une foi et une confiance inébranlable que ce qu'elle fait à chaque moment est le mieux sans chercher ailleurs le plus ou le moins et à comparer les rapports de tout le matériel de l'ordre de Dieu, ce qui n'est qu'une pure recherche de l'amour-propre. Ainsi toutes les âmes simples n'ont qu'une seule voie générale qui se différencie et se particularise en tout pour faire la variété de la robe mystique. Toutes les âmes simples s'approuvent et s'estiment réciproquement les unes les autres. Elles se disent toutes : « Allons, chacune par notre sentier, au même terme, unies dans le même point et par le même moyen de l'ordre de Dieu qui est en nous toutes si varié ». Marchons en paix dans les petits devoirs de notre fidélité active, sans aspirer aux grands ; car Dieu ne veut pas se donner par nos soins. Nous serons les saints de Dieu, de sa grâce et de sa providence spéciale ; il sait le rang qu'il veut nous donner, laissons-le faire ; et sans nous former désormais de fausses idées et de vains systèmes de sainteté, contentons-nous de l'aimer sans cesse en marchant avec simplicité dans la route qu'il nous a tracée et où tout est si petit à nos yeux et aux yeux du monde. Le moment présent est toujours plein de trésors infinis, il contient plus que vous n'avez de capacité. La foi est la mesure, vous y trouverez autant que vous croyez ; l'amour est aussi la mesure, plus votre cœur aime, plus il désire, et plus il croit trouver, plus il trouve. La volonté de Dieu se présente à chaque instant comme une mer immense, que votre cœur ne peut épuiser ; il n'en reçoit qu'autant qu'il s'étend par la foi, par la confiance et par l'amour. L'âme qui voit la volonté de Dieu dans les plus petites choses, dans les plus désolantes et les plus mortelles, et qui en vit, reçoit tout avec une joie, une jubilation, un respect égal ; et, ce que les autres craignent et fuient, elle ouvre toutes ses portes pour le recevoir avec honneur. Il n'y a aucun moment où Dieu ne se présente sous l'apparence de quelque peine, de quelque obligation ou de quelque devoir. Tout ce qui se fait en nous, autour de nous et par nous, renferme et couvre son action divine, quoiqu'invisible, ce qui fait que nous sommes toujours surpris et que nous ne connaissons son opération que lorsqu'elle ne subsiste plus. Si nous percions le voile et si nous étions vigilants et attentifs, Dieu se révélerait sans cesse à nous et nous jouirions de son action en tout ce qui nous arrive ; à chaque chose nous dirions : Dominus est, c'est le Seigneur ! Citations extraites de "L’Abandon à la Providence divine" de Jean-Pierre de Caussade s.j. (1675-1751), Paris, DDB, 1966. "Plus vous sentez votre faiblesse, plus votre confiance doit grandir." Elisabeth de la Trinité (1880-1906), Ecrits spirituels, Seuil, 1949. "C'est la confiance, et rien que la confiance, qui doit nous mener à Dieu." Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus (1873-1897), Correspondance. "Tout sert à ceux qui savent chercher Dieu et le trouver dans tout ce qui leur arrive." Louis Lallemant (1587-1635), Doctrine spirituelle, DDB, 1979.
Le 2 mars dernier, Jean-Paul II a rappelé aux séminaristes du Grand séminaire de Rome qu'il recevait en audience au Vatican, l'importance du message de sa compatriote de Cracovie, sainte Faustine Kowalska, apôtre de la Miséricorde divine. Les étudiants et professeurs étaient accompagnés de leur nouveau recteur, nommé la veille, Mgr Giovanni Tani, âgé de 56 ans, spécialiste en droit canon et en théologie spirituelle. Jean-Paul II a rappelé à cette occasion l'invocation recommandée par sainte Faustine : "Jésus, j'ai confiance en toi" : « Cet acte de confiance et d'abandon à l'amour de Dieu est simple, mais profond. Il constitue un point de force fondamental pour l'homme, parce qu'il est capable de transformer sa vie. Dans les immanquables épreuves et difficultés de l'existence, comme dans les moments de joie et d'enthousiasme, se confier au Seigneur donne la paix à l'âme, conduit à reconnaître le primat de l'initiative divine, et ouvre l'esprit à l'humanité vraie et à la vérité. » Et le 5 mars, lors de l'audience générale de ce Mercredi des Cendres, il déclarait : « Que chacun, en famille comme au niveau international, participe de façon responsable à l'établissement de la paix ! Et le Dieu de la paix, qui connaît les intentions du cœur et qui appelle ses fils "artisans de paix", accordera sa récompense. »
" « Mais encore à présent – oracle de Yahvé – revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les pleurs et les cris de deuil. » Déchirez votre cœur, et non vos vêtements, revenez à Yahvé, votre Dieu, car il est tendresse et pitié, lent à la colère, riche en grâce, et il a regret du mal. " (Joël 2, 12-13) " Est-ce là le jeûne qui me plaît, le jour où l’homme se mortifie ?… N'est-ce pas plutôt ceci, le jeûne que je préfère : défaire les chaînes injustes, délier les liens du joug ; renvoyer libres les opprimés, et briser tous les jougs ? N'est-ce pas partager ton pain avec l’affamé, héberger chez toi les pauvres sans abri, et si tu vois un homme nu, le vêtir, ne pas te dérober devant celui qui est ta propre chair ? " (Isaïe 58, 5-7)
Mon Dieu, je suis si persuadé que Vous veillez sur ceux qui espèrent en Vous, et qu'on ne peut manquer de rien quand on attend de Vous toutes choses, que j'ai résolu de vivre à l'avenir sans aucun souci, et de me décharger sur Vous de toutes mes inquiétudes : in pace in idipsum dormiam et requiescam, quoniam Tu, Domine, singulariter in spe constituisti me (Ps. IV, 9). Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l'honneur, les maladies peuvent m'ôter les forces et les moyens de Vous servir, je puis même perdre Votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu'au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l'enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l'arracher : in pace in idipsum dormiam et requiescam. D'aucuns peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d'autres s'appuyer sur l'innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leur pénitence, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières ; Tu, Domine, singulariter in spe constituisti me : pour moi, Seigneur, toute ma confiance, c'est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne : nullus, nullus speravit ira Domino et confusus est (Eccl. II, 11). Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j'espère fermement de l'être, et que c'est de Vous, ô mon Dieu que je l'espère : in Te, Domine, speravi, non confùndar in aeternum (Ps. XXX, 2). Je connais, hélas ! je ne connais que trop que je suis fragile et changeant, je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux affermies, j'ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament, mais tout cela ne peut m'effrayer : tant que j'espérerai je me tiens à couvert de tous les malheurs, et je suis assuré d'espérer toujours parce que j'espère encore cette invariable espérance. Enfin, je suis sûr que je ne puis trop espérer en Vous, et que je ne puis avoir moins que ce que j'aurai espéré de Vous. Ainsi, j'espère que Vous me tiendrez dans les penchants les plus rapides, que Vous me soutiendrez contre les plus furieux assauts, et que Vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis ; j'espère que Vous m'aimerez toujours, et que je Vous aimerai aussi sans relâche ; et, pour porter tout d'un coup mon espérance aussi loin qu'elle peut aller, je Vous espère Vous-même de Vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps et pour l'éternité. Ainsi soit-il !
Notre prochaine réunion est prévue le jeudi 3 avril 2003, à 20h30 à l'Espérance. N'oubliez pas de consulter le panneau posé à l'entrée de l'église pour avoir confirmation de nos rendez-vous mensuels. Nous vous remercions de votre compréhension ! Pour toute question concernant le Groupe paroissial du Sacré-Cœur, ou les informations à faire paraître dans ce bulletin, contacter : Père Gilles Michel : XX.XX.XX.XX.XX - Jean-Claude Prieto : 04.66.77.19.51 Retour à la Page d'accueil |