Rayonnement du Coeur Miséricordieux de Jésus Paroisse de Saint-Hippolyte du Fort N° 3 – Janvier 2003
"Il est né le divin enfant"… chantions-nous il y a quelques jours. Dieu venait "d'épouser" notre nature humaine. Dieu était né en l'homme et l'homme naissait en Dieu. Cet "échange mystérieux" comme dit la liturgie, c'est l'alliance définitive et éternelle entre Dieu et l'homme. Dieu n'est plus étranger à notre existence et nous ne le sommes plus à la sienne. Dieu a regardé avec des yeux humains ; Dieu a parlé avec des paroles humaines ; Dieu a travaillé avec des mains humaines ; Dieu a pensé avec une intelligence humaine ; Dieu a aimé avec un cœur humain. Parler donc du Cœur de Dieu, c'est parler de son amour divin et aussi de son amour humain. Personne ne peut assurément comprendre ni pratiquer le mystère de l'amour divin. Par contre, on peut le comprendre et l'imiter dans son incarnation. Dieu nous a appris à aimer comme lui. Il a proportionné le travail à l'outil que nous sommes. Si bien que rien n'est au-dessus de nos forces ; au-delà de notre espérance. Père Gilles Michel
Françoise Chambon naît le 6 mars 1841 au sein d'une modeste famille de cultivateurs, au hameau de la Croix-Rouge, près de Chambéry (Savoie). Elle reçoit le baptême le même jour, et est initiée à la vie chrétienne par ses parents, mais aussi par sa tante qui la conduit chaque jour en promenade, et notamment sur une allée où se trouve un Chemin de Croix. Elles disent alors ensemble le chapelet, méditant sur la Passion du Christ. Françoise reçoit de bonne heure les premières faveurs divines. A l'âge de huit ou neuf ans, alors qu'elle se trouve le Vendredi Saint en adoration devant la Croix, le Christ lui apparaît ensanglanté comme au Calvaire. Mais ce sont surtout les visites de Jésus-Enfant qui vont marquer la jeunesse de la future religieuse. Le jour de sa Première Communion, le 8 septembre 1850, Il vient à elle visiblement, et elle Le verra dès lors dans la sainte hostie à chacune de ses communions. Il lui devient un Compagnon de chaque instant, l'accompagnant au travail et dans les champs, conversant avec elle. La jeune Françoise confie très tôt au curé de la paroisse son désir de devenir religieuse, mais sa santé étant fragile, celui-ci l'admet tout d'abord en 1861 comme tertiaire de St-François. Les appels du Seigneur se faisant plus pressants, le curé, après un premier essai au Carmel de Chambéry, l'adresse finalement au monastère de la Visitation de cette ville, où elle est accueillie à l'âge de 21 ans par la Supérieure, Marie-Pauline Deglapigny. Elle ne sait alors ni lire ni écrire, et garde les manières et le langage rustique de la campagne. Comme elle craint que ces handicaps ne puissent la faire renvoyer du couvent, elle se confie à Jésus, qui lui répond : "Tes imperfections sont la plus grande preuve que tout ce qui se passe en toi vient de Dieu. Je ne te les enlèverai jamais ; elles sont la couverture qui cache mes dons." Françoise se fait rapidement remarquer par sa conduite irréprochable, et le 29 avril 1863, elle reçoit l'habit, en même temps que le nom de Sœur Marie-Marthe. Quinze mois plus tard, le 2 août 1864, elle fait sa profession religieuse, en la fête de Notre-Dame des Anges. Elle a alors 23 ans. A partir du mois de septembre 1866, Sœur Marie-Marthe est de nouveau favorisée de fréquentes visites de Notre-Seigneur et de la Sainte Vierge, mais aussi des Ames du Purgatoire et des Esprits Bienheureux. Elle voit plus spécialement Jésus crucifié, qui l'appelle à s'associer aux douleurs de sa Passion. Elle vit alors une longue période de sacrifices et de pénitences, au cours de laquelle elle connaît les peines intérieures, les aridités spirituelles, et les attaques diaboliques qui tentent de la persuader qu'elle se trompe dans tout ce qu'elle vit. Elle passe des nuits entières en adoration devant le Saint Sacrement. En mai 1867, le Seigneur lui demande le sacrifice total de son sommeil. Et les 26, 27 et 28 septembre de cette même année, elle vit trois jours de grâces exceptionnelles. Toute la splendeur des cieux vient illuminer sa cellule. Dieu le Père vient la communier, lui présentant Jésus dans une hostie : "Je te donne Celui que tu m'offres si souvent", et lui dévoile les mystères de l'Incarnation et de la Rédemption. Puis, tirant de Lui-même son Esprit comme un rayon de feu, Il lui en fait don : "Il y a là-dedans la lumière, la souffrance et l'amour ! L'amour sera pour moi ; la lumière pour découvrir ma volonté ; la souffrance, enfin, pour souffrir de moment en moment, comme je veux que tu fasses." Le dernier jour, l'invitant à contempler dans un rayon de lumière la Croix de son Fils, le Père céleste lui donne "de mieux comprendre les Plaies de Jésus pour son bien personnel." En même temps, dans un autre rayon partant de la terre pour aboutir au Ciel, elle voit clairement la mission qui lui est confiée, et comment elle doit faire valoir les mérites des Plaies de Jésus pour le monde entier. Dans une vie de souffrances qui ne s'interrompt pas, Jésus lui poursuit ses faveurs, et ses communications divines. "Dans mes saintes Plaies, vous trouverez tous les trésors du ciel. Répandez-les sur le monde entier. […] Une chose me fait de la peine, c'est qu'il y a des âmes qui regardent la dévotion à mes Plaies comme étrange, comme méprisable, comme une chose qui ne convient pas… c'est pour cela qu'elle tombe et qu'on oublie. Au Ciel, j'ai des Saints qui ont eu une grande dévotion à mes saintes Plaies, mais sur la terre, il n'est presque plus personne qui m'honore de cette manière-là." Saint François de Sales lui apparaît aussi, pour l'affermir dans sa mission, que la Sainte Vierge lui confirme ainsi : "Ta bienheureuse Sœur Marguerite-Marie a reproduit le Sacré-Cœur de mon Fils pour le donner au monde… Et toi, ma fille, tu es choisie pour arrêter la justice de Dieu, en faisant valoir les mérites de la Passion et des saintes Plaies de mon unique et bien-aimé Fils Jésus !" A cette dévotion, Jésus attache d'encourageantes promesses : "J'accorderai tout ce que l'on me demandera par l'invocation aux saintes Plaies. Il faut en répandre la dévotion. Avec mes Plaies et mon Cœur divin, vous pouvez tout obtenir. […] De mes Plaies sortent des fruits de sainteté… Vous pouvez vous purifier dans mes plaies. Mes Plaies répareront les vôtres… Mes Plaies couvriront toutes tes fautes… Il faut souvent répéter auprès des malades cette aspiration : Mon Jésus, pardon et miséricorde, par les mérites de vos saintes Plaies ! Cette prière soulagera l'âme et le corps… Le pécheur qui dira la prière suivante : Père éternel, je vous offre les Plaies de Notre Seigneur Jésus-Christ pour guérir celles de nos âmes, obtiendra sa conversion…" Sœur Marie-Marthe révèle au jour le jour les demandes et les paroles du Seigneur, tandis que sa vie devient peu à peu une prière ininterrompue. "Voilà la Source où vous devez tout puiser" lui dit un jour Jésus, en lui montrant ses Plaies lumineuses et celle de son Cœur Sacré brillant plus encore. "Viens seulement ici dans la Plaie de mon divin Côté… C'est la Plaie de l'amour d'où il sort des flammes bien vives." Le monastère Ste-Marie de Chambéry a répondu dès les années 1868-1870 aux demandes de Jésus par la pratique de l'Heure Sainte du vendredi, et le Rosaire des saintes Plaies, ou "Chapelet de la Miséricorde". Celui-ci se récite avec les invocations suivantes : En introduction, "O Jésus, divin Rédempteur, soyez-nous miséricordieux pour nous et pour le monde entier – Dieu fort, Dieu saint, Dieu immortel, ayez pitié de nous et de tout le monde – Grâce, miséricorde, ô mon Jésus, pendant les dangers présents ; couvrez-nous de votre Sang précieux – Père Eternel, faites-nous miséricorde par le Sang de Jésus-Christ votre Fils unique ; faites-nous miséricorde, nous vous en conjurons." Sur les petits grains : "Mon Jésus, pardon et miséricorde – R./ Par les mérites de vos saintes Plaies." Et sur les gros grains : "Père Eternel, je vous offre les Plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ – R./ Pour guérir celles de nos âmes." On ne peut que s'émerveiller de retrouver des invocations presque semblables, enseignées par Jésus à sainte Faustine, quelques 70 ans plus tard ! "A chaque mot que vous prononcez du Chapelet de la Miséricorde – a dit Jésus – je laisse tomber une goutte de mon Sang sur l'âme d'un pécheur." Les dernières années de la vie de Sœur Marie-Marthe sont des années de pénitence, et de nouveaux sacrifices, en réponse à la mission de réparation qui lui a été confiée. Elle reçoit les stigmates de la Passion, d'abord visibles, en 1874, puis cachés, au mois d'août de l'année suivante. Rien de ce qu'elle vécut les vingt dernières années de sa vie ne nous est connu. Elle meurt après une longue et douloureuse agonie, le 21 mars 1907. La dévotion aux Saintes Plaies ne se répandra que lentement au-delà de sa communauté. Le Seigneur l'a avertie : "Ton chemin, c'est de me faire connaître et aimer surtout dans l'avenir. […] Il faudra longtemps pour établir cette dévotion." Dans les années 1930, alors que Jésus ensemence un nouveau foyer de Miséricorde en Pologne, plusieurs centaines de milliers d'exemplaires de la dévotion aux Plaies du Christ auront été lancées dans le monde entier, traduits en près de vingt langues.
I. ENTRETIEN DU DIEU DE MISERICORDE AVEC L'AME PECHERESSE. Jésus. Ne crains pas ton Sauveur, âme pécheresse. Je m'approche de toi, le premier, car Je sais que tu es incapable de t'élever jusqu'à Moi. Je veux m'entretenir cœur à cœur avec toi, te dire des paroles de pardon, de miséricorde et te combler de grâces. Comme ton âme m'est chère ! Elle est inscrite sur mes mains et elle est profondément ensevelie dans la Plaie de mon Cœur. L'âme. Seigneur, j'ai entendu ta voix, me disant de quitter le mauvais chemin, mais je n'en ai ni le courage, ni la force. Jésus. Je suis ta force et Je t'aiderai dans la lutte. L'âme. Seigneur, je découvre tes lumières et j'ai peur de Toi. Jésus. Pourquoi craindre, mon enfant ? Je suis le Dieu de miséricorde ! Ma sainteté ne m'empêche pas d'être miséricordieux. Pour toi, J'ai établi mon trône de miséricorde sur la terre, ce trône, c'est le Tabernacle. De là, Je désire descendre dans ton cœur. Vois, Je n'ai ni suite, ni gardes, tu peux venir à Moi à tout moment, Je veux parler avec toi et te combler de grâces. L'âme. Seigneur, je doute que Tu me pardonnes mes nombreux péchés. Ma misère me remplit d'effroi. Jésus. Ma miséricorde est plus grande que tes péchés et ceux du monde entier. Qui peut mesurer l'étendue de ma bonté ? Pour toi, Je suis descendu sur la terre ; pour toi, J'ai permis que l'on me clouât sur la croix ; que mon Côté fût percé par la lance et que de mon Cœur s'épanchât la source de ma miséricorde. Viens, et puise à cette source avec confiance. Je ne rejette jamais un cœur contrit, ta misère a disparu dans les profondeurs de ma miséricorde. Et pourquoi ne parlerais-tu pas de ta misère avec Moi ? Fais-Moi ce plaisir, donne-Moi toutes tes fautes, toutes tes misères et Je te comblerai des trésors de ma grâce. L'âme. Ta bonté, Seigneur, triomphe. Je m'approche avec confiance et humilité du tribunal de la miséricorde ; absous-moi par la main de ton ministre. O mon Dieu, je me sens remplie de ta grâce et de ta paix qui règnent en mon cœur. J'ai vécu plus que je ne l'espérais, ta bonté dépasse tous mes désirs. Maintenant, pleine de reconnaissance, je T'invite à venir dans mon cœur. Je m'étais égarée, mais Tu ne cesses pas d'être mon Père. Augmente en moi ta miséricorde, car Tu vois combien je suis faible. Jésus. Ne parle plus de ta misère. Je l'ai oubliée. Ecoute, mon enfant, Je veux te dire : Approche de mes Plaies, tu y trouveras la source de la vie et tout ce que tu désires. Bois abondamment à cette source et tu avanceras dans le bon chemin. Considère l'étendue de ma miséricorde et ne crains pas les ennemis de ton salut. Glorifie ma miséricorde. Extraits du Petit Journal de Sainte Faustine, Livre V, 1957.
La Miséricorde de Dieu nous donne Marie comme Mère de Miséricorde En mourant sur la Croix, Jésus nous a donné sa Mère comme Mère de Miséricorde. Marie est Mère de Miséricorde à un double point de vue : elle est la Mère de Jésus qui personnifie la Miséricorde Divine et en même temps elle nous témoigne incessamment sa miséricorde. D'abord, parmi tous les titres que nous attribuons à Marie, celui de Mère de Dieu est le plus glorieux : c'est lui qui explique sa sainteté admirable, et sa grandeur. Mère de Dieu - c'est dire qu'elle surpasse non seulement les créatures du ciel et de la terre, mais encore tout ce que Dieu peut créer. Si Dieu avait voulu créer un autre monde avec des êtres infiniment plus parfaits que les chérubins et séraphins, ces êtres-là seraient bien inférieurs à Celle qui nomme le Fils de Dieu son propre fils, et Lui, sa Mère. - Mère de Dieu - c'est signifier un être qui participe à l'éternelle fécondité de Dieu le Père, qui engendre avant les temps son Fils par la connaissance de sa nature. De son côté, Marie engendre dans le temps l'Homme-Dieu. Cet honneur incomparable remplit d'admiration le ciel entier, honneur que ne peuvent concevoir les plus sages des chérubins et les plus parfaits des séraphins. Lorsque le Verbe Eternel décida dans sa miséricorde de se faire Chair, Il prit cette chair dans le sein très pur de Marie, unissant dans une seule Personne Divine la nature divine et humaine, plaçant la valeur des œuvres de la nature humaine au rang du divin, et accordant à Marie la dignité de Mère de Dieu. - Marie est au sens le plus profond Mère de Dieu. Les hérétiques qui nièrent la divinité du Christ et l'union hypostatique des deux natures dans l'unique personne Divine de Jésus - Nestorius par exemple - se sont opposés à ce que Marie soit appelée Mère de Dieu. Le Concile d'Ephèse (431) a défini dogmatiquement ce que Dieu avait révélé, à savoir : « Voici que la Vierge a conçu, et elle enfante un fils, et elle lui donne le nom d'Emmanuel » (Is. 7,14). Marie qui concevra et mettra au monde Dieu est tout simplement Mère de Dieu. « C'est pourquoi l'être saint qui naîtra de vous sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1,35). Marie a donc enfanté le Fils de Dieu, elle est la Mère de Dieu. « Et d'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » (Lc 1,43). Sous l'inspiration de l'Esprit-Saint, Elisabeth appelle Marie, Mère de Dieu. Saint Paul reconnaît que « Dieu a envoyé son Fils, formé d'une femme » (Gal. 4,4). Si Celui qui a été fait d'une femme est le Fils de Dieu, Marie n'est autre que la Mère de Dieu. Ensuite : « Tous les sentiers de Yahweh sont miséricorde et fidélité » (Ps. 24,10). Mais la plus grande œuvre de la Miséricorde est la Rédemption ; si l'on en croit Saint Hilaire : « Le propre de Dieu c'est d'avoir pitié de nous, c'est pourquoi nous devons avant tout glorifier Dieu pour son infinie miséricorde qui se manifeste particulièrement dans la Rédemption ». Cette œuvre a été certes réalisée par Jésus Christ, Fils de Dieu, mais dans cette œuvre incomparable, Marie tient une part active. Elle est mère de ce même Jésus qu'elle a donné au monde comme Homme et comme Dieu en même temps, notre frère et chef de l'Eglise dont nous sommes les membres. Elle a donné au monde le Roi de la Miséricorde, c'est pourquoi elle est Mère de la Miséricorde. - Dieu a préparé Marie à être Mère de Miséricorde par l'Immaculée Conception, ne permettant pas que le péché originel souillât son âme au premier instant de son existence. Ensuite par sa glorieuse naissance, il révèle au monde les qualités de la Miséricorde de Marie, dans sa pureté, un corps délicat, des capacités intellectuelles extraordinaires, une volonté tenace, et surtout un cœur immaculé et compatissant. C'est que le Sauveur devait porter en soi l'image et la ressemblance de Marie. Il convenait par conséquent que la Mère fût dotée de qualités éminentes et de dons naturels et (prénaturels). L'Archange apparaît à une telle Vierge, la nomme « pleine de grâces » et annonce qu'elle sera la médiatrice de toutes les grâces - la Mère du Sauveur - la Mère de Miséricorde. Marie était consciente de ce privilège et en pleine connaissance elle donna son assentiment. Alors elle conçut son Fils le Roi de la Miséricorde, et elle conçut spirituellement dans son sein tous les fidèles. - Lors de la Présentation de Jésus au temple, Marie apprend le terrible contenu de la Rédemption : elle prend l'enfant des mains de Siméon, mais elle sait bien qu'Il ne lui appartient plus, qu'elle doit le nourrir, et veiller sur l'Agneau du sacrifice pour le rachat des enfants adoptés - l'humanité entière. Qu'elle doit être affreuse cette douleur qui ne connaît pas d'apaisement ! A partir de ce moment, elle nous porte dans son cœur. Elle nous a donc conçus au moment de la Visitation, portés depuis la Présentation, et enfantés dans la douleur au pied de la Croix. « Voici votre Fils » a répondu Dieu au « fiat » de Marie. Tu as accepté d'être ma Mère pour le salut des pécheurs ; à présent adopte les comme mes frères, désormais ils seront tes enfants, et Toi sois leur Mère Mère de Miséricorde. Cette double maternité de Marie était une faveur gratuite, sans aucun mérite de sa part. Ce fut pour elle comme pour nous une Infinie Miséricorde. Abbé Michal Sopocko (1888-1975 – confesseur de Sainte Faustine) Extrait du Messager de la Miséricorde Divine, Octobre 1957 – Numéro 8.
Je connais ta misère, les combats et les tribulations de ton âme ; la faiblesse et les infirmités de ton corps ; Je sais ta lâcheté, tes péchés, tes défaillances ; Je te dis quand même : "Donne-Moi ton cœur, aime-Moi comme tu es". Si tu attends d'être un ange pour te livrer à l'amour, tu ne M'aimeras jamais. Même si tu retombes souvent dans ces fautes que tu voudrais ne jamais connaître, même si tu es lâche dans la pratique de la vertu, Je ne te permets pas de ne pas M'aimer. Aime-Moi comme tu es. A chaque instant et dans quelque position que tu te trouves, dans la ferveur ou dans la sécheresse, dans la fidélité ou dans l'infidélité. Aime-Moi comme tu es. Je veux l'amour de ton cœur indigent ; si, pour M'aimer, tu attends d'être parfait, tu ne M'aimeras jamais. Ne pourrais-Je pas faire de chaque grain de sable un séraphin tout radieux de pureté, de noblesse et d'amour ? Ne pourrais-Je pas, d'un seul signe de Ma volonté, faire surgir du néant des milliers de saints, mille fois plus parfaits et plus aimants que ceux que J'ai créés ? Ne suis-Je pas le TOUT-PUISSANT ? Et s'il Me plaît de laisser pour jamais dans le néant ces êtres merveilleux et de leur préférer ton pauvre amour ! Mon enfant, laisse-Moi t'aimer, Je veux ton cœur. Je compte bien te former, mais en attendant, Je t'aime comme tu es. Et Je souhaite que tu fasses de même ; Je désire voir, du fond de ta misère, monter l'amour. J'aime en toi jusqu'à ta faiblesse. J'aime l'amour des pauvres ; Je veux que, de l'indigence, s'élève continûment ce cri : Seigneur, je Vous aime. C'est le chant de ton cœur qui M'importe. Qu'ai-Je besoin de ta science et de tes talents ? Ce ne sont pas des vertus que Je te demande, et si Je t'en donnais, tu es si faible que bientôt l'amour-propre s'y mêlerait ; ne t'inquiète pas de cela. J'aurais pu te destiner à de grandes choses ; non, tu seras le serviteur inutile, Je te prendrai même le peu que tu as car Je t'ai créé pour l'amour. Aime ! L'amour te fera faire tout le reste sans que tu y penses ; ne cherche qu'à remplir le moment présent de ton amour. Aujourd'hui Je me tiens à la porte de ton cœur comme un mendiant, Moi, le Seigneur des seigneurs. Je frappe et J'attends, hâte-toi de M'ouvrir, n'allègue pas ta misère. Ton indigence, si tu la connaissais pleinement, tu mourrais de douleur. Cela seul qui pourrait Me blesser le cœur, ce serait de te voir douter et manquer de confiance. Je veux que tu penses à Moi à chaque heure du jour et de la nuit, je ne veux pas que tu poses l'action la plus insignifiante pour un motif autre que l'amour. Quand il te faudra souffrir, Je te donnerai la force ; tu m'as donné l'amour, Je te donnerai d'aimer au-delà de ce que tu as pu rêver. Mais souviens-toi : "Aime-Moi, tel que tu es". N'attends pas d'être un saint pour te livrer à l'Amour, sinon tu n'aimeras jamais. Texte transmis par une mystique anonyme du XIX° siècle, et mis en forme par le Père Caffarel. Supplément au n° 120 des Cahiers sur l'Oraison, nov.-déc. 1971.
Bonne nouvelle en ce début d'année : la plaquette de présentation de l'exposition est imprimée, et disponible. N'hésitez donc pas à l'utiliser en dehors de la paroisse, pour promouvoir cet outil apostolique, au service du Cœur de Jésus ! Prochaine réunion le jeudi 6 février 2003. Pour toute question concernant le Groupe paroissial du Sacré-Cœur, ou les informations à faire paraître dans ce bulletin, contacter : Père Gilles Michel : XX.XX.XX.XX.XX - Jean-Claude Prieto : 04.66.77.19.51 Retour à la Page d'accueil |