Défense du Catholicisme

31 mai 2006





Da Vinci Code - le film : les erreurs historiques, géographiques, symboliques, théologiques...

Le film adapté du roman de Dan Brown est sorti sur les écrans le 17 mai 2006.

En décryptant les dialogues, il est aisé de relever les erreurs et falsifications qui émaillent ce film, et qui ont fait naître bien des doutes chez de nombreux spectateurs.
Le tableau ci-dessous permettra à chacun de mesurer l'écart entre les données telles que présentées dans le scénario et les véritables données historiques, géographiques, théologiques, etc. auxquelles elles disent se référer.

Je n'aurais jamais entrepris ce travail, si Dan Brown n'avait indiqué au début de son "roman" : "Toutes les descriptions de monuments, d'oeuvres d'art, de documents et de rituels sacrés sont avérés."
Dan Brown précise son propos sur son site internet : "The Da Vinci Code is a novel and therefore a work of fiction. While the book's characters and their actions are obviously not real, the artwork, architecture, documents, and secret rituals depicted in this novel all exist (for example, Leonardo Da Vinci's paintings, the Gnostic Gospels, Hieros Gamos, etc.). These real elements are interpreted and debated by fictional characters. While it is my belief that some of the theories discussed by these characters may have merit, each individual reader must explore these characters' viewpoints and come to his or her own interpretations. My hope in writing this novel was that the story would serve as a catalyst and a springboard for people to discuss the important topics of faith, religion, and history."... "I spent a year doing research before writing The Da Vinci Code."
Pour l'essentiel, en français : "Alors que les personnages et leurs actes sont clairement de fiction, l'art, l'architecture, les documents et les rituels secrets décrits dans le roman existent vraiment. [...] Mon espoir en écrivant ce roman était que l'histoire servirait de catalyseur et de tremplin aux personnes pour discuter les matières importantes de la foi, de la religion, et de l'histoire. [...] J'ai passé une année à faire des recherches avant d'écrire le Code Da Vinci."

Je n'y ai passé personnellement que quelques heures, mais ces brèves recherches semblent avoir été fructueuses. Vous en trouverez le résultat ci-dessous. Il me semble éloquent, mais chacun jugera selon ce qui lui semble utile dans sa propre quête de la Vérité.



Les personnages - Abréviations utilisées dans le tableau ci-dessous

R.L. : Robert Langdon, professeur de symbolique religieuse à l'université de Harvard
J.S. : Jacques Saunière, conservateur du Louvre
S.N. : Sophie Neveu, petite-fille de Jacques Saunière, cryptologue travaillant pour la police française
B.F. : Bézu Fache, commissaire de la police judiciaire française
L.C. : Lieutenant Collet
S. : Silas, moine dévoué à l’Opus Dei
Mgr A. : Mgr Manuel Aringarosa, évêque de l’Opus Dei à New York
A.V. : André Vernet, directeur de la banque de Zurich à Paris
L.T. : Sir Leigh Teabing, historien anglais, chevalier de la couronne, spécialiste du Graal, ami de Langdon
R.L. : Rémy Legaludec, domestique et chauffeur de sir Leigh Teabing

Le film

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Dans la salle de conférence.
R.L : « Comment faire le tri entre croyance et réalité ? … Comment démêler des années, des siècles de déformation historique et de légendes si nous voulons découvrir la vérité ? Ce sera la quête que nous entreprendrons ce soir. »

Comme nous allons le voir, c'est en fait à une entreprise inverse que s'est attelée le scénariste de ce film, en suivant de très près les théories avancées dans le livre de Dan Brown.
En rentrant dans sa chambre, Silas, moine de l'Opus Dei, se dévêt puis, entièrement nu, retire un cilice de sa cuisse gauche pour le reposer sur sa cuisse droite.
Suit une scène d'auto flagellation, devant son crucifix.
1. Il n'y a jamais eu de moine à l'Opus Dei.
2. La description du cilice et de la discipline dans le Da Vinci Code est totalement extravagante.
Voir : http://www.opusdei.org/art.php?w=21&p=7674
En entrant dans la pyramide du Louvre.
R.L. : « La composition de ces deux pyramides est unique en son genre. Elles forment un écho géométrique. »
A noter dans cette géographie du Louvre, 2 erreurs : la Grande Galerie dans le film est bouclée par une grille (inexistante en réalité) et la fenêtre des toilettes donne sur le quai du Louvre (pas de fenêtre en réalité).
Dans l’avion, s’entraînant pour une future interview.
Q. : « Votre doctrine vous condamne-t-elle aussi au vœu de chasteté, au don d’argent et à l’expiation au travers de l’auto flagellation et le cilice ? »
Mgr A. : « Bon nombre de nos fidèles sont mariés, beaucoup d’entre eux ont une famille. Seul un petit nombre a choisi la voie de l’ascétisme. »
98% des membres de l’Opus Dei sont laïcs, et 2% des prêtres.
L’ascétisme est une discipline de vie, qui n’a rien à voir avec les mortifications sanglantes présentées dans le film : le jeûne, la chasteté, les retraites, le renoncement aux richesses, etc. peuvent en être des composantes, toujours librement choisies, y compris par les laïcs. Sur l’utilisation (modérée) du cilice par les membres de l’Opus Dei, voir lien cité ci-dessus.
Au Louvre, devant le corps du Conservateur.
R.L. : « L’homme de Vitruve. C’est l’un des dessins les plus célèbres de Léonard de Vinci. »
Exact. C’est ce dessin qui a été utilisé par Manpower, entreprise de travail temporaire !
B.F. : « Et l’étoile sur son corps ? »
R.L. : « Un pentacle. Les païens en ont fait un symbole religieux. Le pentacle à l’origine était en fait le symbole de Vénus. Il représente le féminin qui se trouve en toute chose. »
Un pentacle est un sceau magique, censé être en relation avec des entités invisibles, dont il fait partager les pouvoirs. Il en existe plusieurs centaines. Sur le corps du Conservateur est tracé une étoile à cinq branches, étoile flamboyante de la Franc-Maçonnerie, issue du pentagramme pythagoricien, symbole de connaissance et d’acquisition de la puissance. Comme le nombre 5, cette étoile est également symbole de perfection. Les 5 branches du pentagramme unissent le 3 (principe mâle) et le 2 (principe féminin). Rien à voir avec Vénus.
S.N. : « J’ai réussi à déchiffrer le code. C’est la suite de Fibonacci. » Exact. La suite de Fibonacci est la suivante : 1,1,2,3,5,8,13,21,34,55,89…
Fibonacci (de son vrai nom Léonard de Pise), est un mathématicien du XII° siècle.
Sur ce thème, voir :
http://www.animath.fr/UE/missenard/fibo.html
http://www.ece.fr:8000/~dauvergn/or3).html
http://perso.wanadoo.fr/jean-paul.davalan/
A la sœur « de permanence » à l’église Saint Sulpice.
S. : « Je dois vous demander de faire visiter l’église ce soir… C’est une demande d’un évêque haut placé de l’Opus Dei. »
Demande placée là pour convaincre que le seul nom de l’Opus Dei peut ouvrir n’importe quelle porte à n’importe quelle heure… Mais il n’y a pas d'évêque « haut placé » à l'Opus Dei.
Au musée du Louvre, à propos de la Joconde.
R.L. : « Le sourire de la Joconde est en basse fréquence faciale (sic). La ligne d’horizon elle est nettement plus basse à gauche qu’à droite… Ainsi elle paraît plus grande à gauche qu’à droite. Et traditionnellement le côté gauche a toujours représenté le féminin et le droit le masculin. »
Faux (cf. le tableau). Comme pour le pentacle, il s’agit toujours de valoriser le « féminin » dans les indices trouvés par les deux héros dans leur quête de la « vérité »…

Sur la Joconde : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Joconde
Le tableau : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Mona_Lisa.jpg
Dans le taxi qui les éloigne du Louvre.
R.L. : « Avez-vous déjà entendu parler du Prieuré de Sion ? … Le Prieuré de Sion est un mythe. C’est l’une des plus anciennes sociétés secrètes qui existe encore. Elle a été dirigée par des gens tels que Sir Isaac Newton, et De Vinci en personne. La fleur de lys est leur emblème. Et « So dark the con of man » est une allusion directe au secret qu’ils doivent protéger. Le Prieuré de Sion protège ce qui serait la source du pouvoir divin sur terre. »
Faux. Le Prieuré de Sion est une association créée de toutes pièces par Pierre Plantard, dont les statuts ont été déposés en 1956. Il a reconnu avoir lui-même fait déposer à la Bibliothèque de France les faux parchemins détaillant son ascendance royale. Ces documents faisaient remonter l’origine du Prieuré au Moyen Age en le liant aux Templiers.
Sur le Prieuré : http://fr.wikipedia.org/wiki/
Les fameux parchemins : http://fr.wikipedia.org/wiki/
Pierre Plantard : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Plantard
Silas à l’église Saint Sulpice.
S. : « Je voudrais ma sœur que vous me parliez de la Rose Ligne. »
La Sœur : « Une Rose Ligne est un cercle perpendiculaire à l’équateur, une ligne imaginaire partant du pôle nord vers le pôle sud. Ici même dans les rues de Paris vous pourrez découvrir 135 disques de bronze indiquant le 1° méridien ayant existé, et qui traverse l’église où nous sommes. »
Vrai et Faux.
Vrai pour ce qui concerne le méridien qui traverse Paris, et les disques de bronze qui en marquent le parcours. Mais il n’y a rien de sacré dans ces médaillons, posés en 1986 pour célébrer le 200° anniversaire de la naissance d’Arago.
Faux pour ce qui concerne l’église Saint Sulpice : la réglette de laiton dans le sol de l’église fait partie d'un instrument scientifique établi au 18° siècle en vue de mesurer certains paramètres de l'orbite de la terre autour du soleil. Elle ne se trouve pas sur le trajet du fameux méridien.
L.C. : « On a retrouvé la voiture de Neveu, abandonnée à la Gare du Nord. Et d’autre part, 2 billets pour Bruxelles ont été payés avec la carte de crédit de Langdon. » Dans le livre en anglais de Dan Brown, les deux fugitifs achètent leurs billets de train pour Lille… à la gare Saint-Lazare ! Erreur corrigée dans la version française, ils partent de cette même gare vers Caen.
Au bois de Boulogne.
S.N. : « Peut-être qu’il y a une piste du côté du Prieuré de Sion ? »
R.L. : « J’espère que non. Toutes les histoires qui lui sont reliées ont fini en bain de sang. Ses membres ont été massacrés par l’Eglise. Tout a commencé il y a plus de 1000 ans, lorsque les français ont envahi la ville sainte de Jérusalem. Cette croisade, qui fut l’une des plus imposantes et des plus radicales de l’histoire avait en fait été menée par une Confrérie secrète et puissante, le Prieuré de Sion, aidé de son armée d’élite, les chevaliers du Temple.»
S.N. : « L’ordre du Temple a pourtant été créé pour protéger la Ville Sainte. »
R.L. : « Non, c’est une erreur. L’objectif était tout autre, si l’on en croit ce mythe. Apparemment ils étaient à la recherche d’un trésor enfoui, une relique disparue depuis l’époque du Christ. L’Eglise dit-on était d’ailleurs prête à tuer pour pouvoir s’en emparer...
Un jour les Templiers ont arrêté de chercher et sont partis. Ils ont quitté la Terre Sainte et sont allés à Rome. Ont-ils exercé un chantage auprès de la papauté, l’Eglise a-t-elle acheté leur silence, personne n’en sait rien, mais le fait est que le pape accorda aux chevaliers du Prieuré, aux chevaliers du Temple, des pouvoirs illimités.
Au début du XIV° siècle, les Templiers étaient devenus trop puissants. Ils étaient une menace.
Alors le Vatican fit acheminer des ordres scellés dans toute l’Europe destinés à être ouverts au même moment. La papauté y accusait les Templiers d’être des adorateurs de Satan, et dit que Dieu l’avait chargé de faire disparaître de la surface de la terre ces hérétiques. Son plan fut exécuté avec succès. Les Templiers furent presque tous exterminés. Cela se passe le 13 octobre 1307. Un vendredi. »
S.N. : « Vendredi 13... »
R.L. : « Le pape envoya ses troupes pour s’emparer du trésor du Prieuré mais ils ne trouvèrent rien. Les quelques chevaliers qui avaient échappé au massacre avaient disparu, et la quête de leur relique sacrée continua à nouveau.
S.N. : « Mais quelle relique ? Je n’en ai jamais entendu parler. »
R.L. : « Je suis sûr que oui. Tout le monde en a entendu parler. Mais sous un autre nom. Il s’agit du Saint Graal. »

Voir la remarque ci-dessus concernant le Prieuré de Sion.

Longue et laborieuse explication, totalement fausse sur le plan historique, qui présente à plusieurs reprises l’Eglise comme une organisation sans scrupule, maniant mieux l’épée que les sermons.



L’Ordre du Temple fut créé après la 1° croisade en Terre Sainte, en 1119, à l'initiative du chevalier champenois Hugues de Payns qui voulait protéger les pèlerins se rendant à Jérusalem. Il fut officialisé par le Concile de Troyes en 1128.


Les Templiers quittèrent Jérusalem après la dernière croisade, et la chute de Saint Jean d’Acre le 28 mai 1291.



Par le biais des donations, l’ordre du Temple était devenu immensément riche, et cette richesse fit des jaloux...
Les Templiers ne furent pas exterminés sur ordre du pape : ils furent arrêtés sur ordre du roi Philippe IV le Bel, qui obtint du pape Clément V la suppression de l'Ordre au concile de Vienne, en 1312.


La date est juste : seule exactitude dans ce fatras d’élucubrations qui réinventent l’histoire…
Le 3 mai 1312, le pape affecta le trésor des Templiers à l'ordre concurrent des Hospitaliers, à l'exception de la part ibérique qui revint aux ordres militaires locaux.

Sur l’histoire de l’ordre du Temple :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Templiers
http://www.herodote.net/histoire10130.htm
A l’église Saint Sulpice.
S. : « Livre de Job chapitre 38 verset 11. Ma sœur est-ce que vous le connaissez ? »
La Sœur : « Job chapitre 38 verset 11 : Tu viendras jusqu’ici, tu n’iras pas au-delà. »
Job chapitre 38 verset 11 :
« Tu n’iras pas plus loin, lui dis-je
Ici se brisera l’orgueil de tes flots ! »
24 rue Haxo : la banque zurichoise. A cette adresse il n’y a bien sûr pas de banque… Ouf !
Un site en anglais détaille ces inexactitudes géographiques :
http://www.lisashea.com/hobbies/art/paris.html
A la sortie de la réunion du Prieuré.
Mgr A. : « Pour l’aider dans sa tâche, je lui ai envoyé un ange. Il n’y a pas sur terre plus dévoué soldat de Dieu que mon Silas. »
(Suit une nouvelle scène d’auto flagellation de Silas, suggérée seulement cette fois.)
Ce Silas qui enchaîne les meurtres gratuits les uns après aux autres est tout sauf un ange… Nouvelle réplique destinée à salir tout ce qui se rapporte à la chrétienté.
Silas parle avant de se flageller de « pénitence ».
Voir à ce sujet :
http://www.opusdei.org/art.php?w=21&p=7674, déjà cité.
Dans le camion de la banque zurichoise.
S.N. : « Le saint Graal. Une coupe magique, la source du pouvoir divin sur terre. C’est ridicule. »
R.L. : « Vous n’êtes pas croyante ? »
S.N. : « Non. Je crois seulement en l’homme, qu’il est capable parfois de bonté. Etes-vous quelqu’un de pieux Professeur ? »
R.L. : « J’ai reçu une éducation catholique. »
S.N. : « C’est pas ce qu’on appelle une réponse... »


On ne vous le fait pas dire :o)
Comme si ce salmigondis était une donnée de foi...


Quelle banalité dans ces dialogues, qui touchent pourtant à l’essentiel...
Dans le camion, Sophie ouvre la boite magique.
S.N. : « Oh, un cryptex ! On s’en sert pour enfermer un secret. C’est une invention de Léonard de Vinci... »
Aucune source n’indique que de Vinci soit l’inventeur du cryptex… Mais dans cette intrigue tout est forcément relié...
Pour voir un cryptex de plus près : http://www.cryptex.org/
Château de Villette.
R.L. : « Nous voudrions vous parler du Prieuré de Sion. »
L.T. : « Vous voulez des précisions sur les gardiens du Graal, sur la guerre secrète... »
R.L. : « Philippe de Chérizey en 1967 a dit que c’était un canular. »
Sur tout ce qui touche au Prieuré, cf. l’adresse déjà donnée :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Prieur%C3%A9_de_Sion


C’est associé à Philippe de Chérisey et Robert Grugeau que Pierre Plantard déposa à la BNF sous forme de parchemins la légende du Prieuré de Sion, entre 1964 et 1967, où Gérard de Sède (autre complice) les "découvrira". En 1967, l'affaire n'a encore rien d'un canular. Ce n’est qu’en 1984 que l’imposture sera mise à jour par de Chérisey.
Ph. de Chérisey a publié de nombreux ouvrages sur ce thème et sur Rennes le Château :
cf. : http://www.cathares.org/rennes-le-chateau-bibliographie.html
L.T. : « La Bible telle que nous la connaissons a été supervisée à la fin par un grand païen, l’empereur romain Constantin. »
S.N. : « Je croyais que Constantin était chrétien... »
L.T. : « Ah non, du tout, du début à la fin il fut païen.
Et il fut d’ailleurs baptisé en urgence sur son lit de mort. Constantin était vénéré comme un dieu.



Depuis des temps immémoriaux son peuple vénérait dans les mêmes proportions les dieux de la nature, et la déesse : le féminin sacré. Mais une agitation religieuse fomentait dans les rues de Rome. Trois siècles auparavant, un jeune juif nommé Jésus était apparu, et avait prêché l’amour et le monothéisme. Des siècles après sa crucifixion, les fidèles du Christ s’étaient multipliés de manière exponentielle et avaient entamé une guerre religieuse contre les païens. »
R.L. : « Ce sont les païens qui ont commencé une guerre contre les chrétiens. Leigh, ni vous ni moi ne savons qui est à l’origine des atrocités qui ont eu lieu durant cette période. »
L.T. : « Mais ce qu’il y a de certain, c’est que ce conflit prit de telles proportions qu’il menaça de scinder Rome en deux ! Il est vrai que Constantin personnifiait un certain idéal païen, mais c’était avant tout un pragmatique, et ainsi en 325 après Jésus-Christ il décida de réunifier Rome sous une seule religion, le christianisme. »
R.L. : « Ce christianisme était en plein essor, et il voulait à tout prix sauver son empire. »
L.T. : « Et c’est pour consolider cette toute nouvelle tradition chrétienne que Constantin réunit une immense assemblée oecuménique connue sous le nom de Concile de Nicée. Lors de ce Concile, les nombreuses sectes qui existaient à cette époque se réunirent, débattirent et bâtirent ce qui fait l’Eglise d’aujourd’hui : que ce soit l’acceptation ou le rejet de certains évangiles, le choix de la date du jour de Pâques, l’administration des sacrements, et bien sûr l’immortalité de Jésus





Jusqu’à ce moment de l’histoire, Jésus était encore perçu par tous ses fidèles comme étant un prophète extraordinaire, un personnage brillant, formidable, oui, mais il demeurait un être humain, un mortel. »
S.N. : « Non le Fils de Dieu ? »
L.T. : « Pas même son neveu au deuxième degré ! »
R.L. : « Non, attendez, Constantin n’a rien à voir avec le caractère divin que l’on a donné à Jésus. Il a seulement écouté, et a corroboré une croyance qui était déjà fort répandue. »
L.T. : « Pure sémantique ! »
R.L. : « Non, ce n’est pas de la sémantique, vous interprétez les faits pour appuyer vos propres conclusions ! »
L.T. : « Le fait est que pour beaucoup de chrétiens Jésus était mortel un jour, et divin le jour suivant ! »
S.N. : « Attendez ! Qui est divin, qui est humain ? Combien ont été assassinés au nom de cette question ? »
L.T. : « C’est le concept de Dieu unique qui se trouve être à la base de ces atrocités... »
Faux. Le canon (version définitive) de l'Ancien Testament date d'avant l'ère chrétienne. Pour le N.T., il est très antérieur à Constantin (Irénée en parle déjà au II° siècle), et postérieur pour 2 ou 3 écrits.

L'evêque Eusèbe baptisa en effet Constantin "in articulo mortis" en 337. Mais après sa victoire contre Maxence en 312, qu'il attribua au nom du Christ (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_pont_Milvius), Constantin interdit toute persécution des chrétiens. C'est la "paix Constantinienne" (313).
Faux. Dieux et déesses (au pluriel) font partie du panthéon latin, il n'y a donc pas une "déesse" particulière et exclusive.

Faux : Jésus n'a pas eu besoin de prêcher le monothéisme, déjà pratiqué et reconnu par l'ensemble du peuple juif.
Nouvelle affirmation mensongère destinée à donner une image guerrière de l'Eglise.



Ce qui menaçait l'unité romaine, c'était l'Arianisme. Arius niait la divinité du Christ, qui pour lui ne pouvait être égal au Père. Sur les hérésies, cf.: http://perso.wanadoo.fr/famille.renard/
C'est pour réunifier son empire que Constantin convoqua le Concile de Nicée en 325.


Ce ne sont pas de "nombreuses sectes" qui se réunirent alors, mais les représentants de toutes les contrées chrétiennes : 250 à 300 participants, évêques, prêtres, diacres, et abbés, en présence de Constantin lui-même. Le pape Sylvestre y fut représenté par 2 légats. 22 évêques y soutinrent le parti d'Arius, dont Eusèbe de Césarée.
Parmi les décisions du Concile, rien qui ne concerne l'Evangile. Le Credo en revanche y fut précisé, avec la mention du Fils "consubstantiel au Père", et il est toujours employé aujourd'hui (Symbole de Nicée). La date de la fête de Pâques date bien de ce Concile. Pour les sacrements (déjà définis antérieurement), il ne s'agit que de précisions.
Le Concile de Nicée :
http://membres.lycos.fr/lesbonstextes/niceei.htm
Evidemment faux. Tout le Nouveau Testament en témoigne.




Juste remarque ! Mais « On » ne lui a pas donné ce caractère divin : Jésus lui-même l’a affirmé devant ses apôtres ("Mon Père et moi nous sommes Un")

Encore une juste remarque !

Seuls les disciples d'Arius eurent à se convertir.

Toujours la mise en avant d’une image guerrière de l’Eglise…

Attaque directe du monothéisme… De plus en plus fort !
Devant la Cène de Léonard de Vinci.
L.T. : « [Jésus] et ses disciples sont en train de rompre le pain. Mais que boivent-ils ? »
S.N. : « Du vin. Ils boivent du vin. »
L.T. : « Bravo. »
L.T. : « Et combien de verres y a-t-il sur la table ? »
S.N. : « Un seul. Le saint Graal. »
L.T. : « … Il n'y en a pas qu'un : il y en a plusieurs. Tout cela est extrêmement étrange, qu'est-ce que vous en dites ? D'autant que la légende du Graal et la Bible elle-même célèbre ce moment comme étant la preuve de l'existence de notre saint Graal ! »

L.T. : « Non, le saint Graal n'a jamais été une coupe. Il est en définitive le seul et unique symbole de la féminité.
Et dans le cas présent, d'une femme qui porte un terrible secret. Si jamais il était révélé, alors il ébranlerait les fondements même de la chrétienté. »

Faux. Le tableau de Léonard de Vinci est une illustration de l'Evangile selon St Jean (13, 21-25) : il ne décrit pas l'institution de l'Eucharistie mais la trahison de Judas.
Toute remarque concernant la présence d'une éventuelle coupe sur la table est donc hors sujet de ce tableau.


La Bible ne dit strictement rien concernant la coupe qui servit à la Sainte Cène, et donc rien non plus sur le saint Graal.


Cette explication est une invention tardive du XX° siècle. Sur le Graal, cf. : http://www.historia.presse.fr/data/mag/699/69906801.html

Voilà le but avoué du livre et du film dont il a été tiré : remettre en cause l'origine de la foi des chrétiens.
Devant la Cène de Léonard de Vinci (suite).
L.T. : « Je vais même pouvoir vous la montrer, car on l'a peinte : juste ici. »
S.N. : « Il n'y a que des hommes ! »
L.T. : « Vous croyez ? Qu'est-ce que vous faites du personnage qui est à la droite de Notre Seigneur, qui est assis à la place d'honneur ? Il a une ravissante chevelure, et des mains extrêmement délicates, je dirais même féminines, il a aussi une légère poitrine, non ? »

Saint Jean était le plus souvent représenté à l'époque comme un homme jeune, imberbe et séduisant. Ce personnage "féminisé" est bien dans le style de Léonard de Vinci. Voir ses portraits de Jésus jeune, tout à fait semblables à celui-ci.


Même avec une loupe, impossible de discerner la moindre poitrine…
Sur ce tableau, cf.:
http://www.athenaeum.ch/corbpm03.htm
http://catholique-nanterre.cef.fr/
L.T. : « Je vous présente Marie-Madeleine. »
S.N. : « La prostituée ? »


L.T. : « Elle n'était rien de cela ! Elle a été calomniée, en 591, par la jeune Eglise romaine, pauvre enfant…



... Marie-Madeleine aimait Jésus, c'était sa femme. »
R.L. : « Cette histoire est une légende ridicule. »
L.T. : « Mais les légendes sont parfois vraies. »
R.L. : « Il n'existe strictement aucune preuve de ce que vous avancez. »
Rien ne peut indiquer avec certitudes que les trois "Marie" des Evangiles (Marie de Magdala, Marie de Béthanie et la pécheresse) ne sont qu'une seule et même femme, et deux courants existent encore aujourd'hui chez les théologiens.
C'est le pape Grégoire le Grand qui amalgama ces trois figures du N.T. en une seule personne, dans une homélie en 591, non pas pour la calomnier, mais pour la présenter aux fidèles comme modèle de conversion, ayant accueilli la miséricorde du Christ.
L'Eglise d'Occident garda cette interprétation au cours des siècles.
Quelque soit l'hypothèse retenue, il est certain que l'amour existant entre Marie-Madeleine et Jésus était strictement spirituel, tout comme l'amour qu'il éprouvait pour chacun de ceux qui le suivaient. Jésus n'a pas été marié. Pourquoi d'ailleurs les apôtres auraient-ils tu un mariage qui ne pouvait que renforcer l'image du Christ, le célibat prolongé étant considéré comme une tare parmi les Juifs de l'époque ?
Sur Marie-Madeleine : http://www.opusdei.fr/art.php?p=15400
http://dominique-le-tourneau.hautetfort.com/
L.T. : « Maintenant écoutez ceci, c'est un extrait de l'évangile selon Philippe. »
S.N. : « Philippe ? »
L.T. : « Oui, son évangile a été écarté du Concile de Nicée, comme tous les évangiles d'ailleurs qui représentaient Jésus en humain et non pas en être divin : "Et la compagne du Sauveur est Marie-Madeleine. Le Christ l'aimait encore plus que les autres disciples, et souvent l'embrassait sur… »
S.N. : « Mais il n'y est pas question de mariage ! »
L.T. : « Eh bien, nous savons aussi… Robert… »
R.L. : « Nous savons aussi qu'en ce temps là le mot "compagne" signifiait littéralement "épouse". »




L.T. : « Et ceci est un extrait de l'évangile que Marie-Madeleine a écrit. »
S.N. : « Elle a écrit un évangile ? »
R.L. : « Oui, peut-être…»
L.T. : « Robert, soyez bon joueur ! »
R.L. : « Oui, peut-être…»
L.T. : « Et Pierre leur dit : "Jésus la préfère-t-il à nous ?" Et Levi lui répondit : "Pierre, je te vois affronter cette femme comme si elle représentait une menace. Si Notre Seigneur l'a choisie, de quel droit, toi, oses-tu la rejeter ?" Et la suite, très cher, c'est que Jésus alla dire à Marie-Madeleine qu'il lui donnait mission de conduire son Eglise. Il le dit à Marie-Madeleine, et non à Pierre ! L'Eglise au départ devait être dirigée par une femme. »
L'évangile de Philippe fait partie des textes découverts à Nag Hamadi en Egypte en 1945, dans une bibliothèque gnostique datant du IV° siècle. Ce texte est écrit en grec. L.T. cite la sentence 44b.
Cet évangile ne fut pas cité au Concile de Nicée.


A noter que le mot "bouche" ne figure pas sur le manuscrit, taché à cet endroit. Le sens du baiser est explicité dans la sentence 25b : "Si la parole (logos) sortait de la bouche, elle nourrirait par la bouche et ferait devenir parfait. En effet c'est par un baiser que les parfaits fécondent et enfantent. Pour cette raison nous nous embrassons aussi les uns les autres, et nous sommes fécondés par la grâce (charis) des uns et des autres." Ce texte tardif (III° siècle) est révélateur de la gnose de Valentin, qui introduit un couple parfait Jésus/Marie-Madeleine.
L'évangile de Philippe :
http://www.histoire-christ-gnose.org/
L'évangile de Marie-Madeleine est un apocryphe copte du II° siècle.
Nul ne peut dire aujourd'hui qui en est l'auteur.



L.T. cite la fin de la page 17 et le début de la page 18. Ces pages font suite à une longue élucubration de pseudo visions du monde invisible…
Cette "suite" ne fait pas partie du manuscrit, elle est totalement imaginaire.
L'évangile de Marie-Madeleine :
http://biblethora.free.fr/textesapocryphes/marie/02marie.html
L.T. : « Marie-Madeleine était enceinte lorsque Jésus fut crucifié. Pour sa propre sécurité, ainsi que pour celle de l'enfant qu'elle portait, elle fuit la Terre Sainte et se rendit en France. Selon ce qu'on dit, elle y aurait donné naissance à une fille : Sarah. »
S.N. : « on connaît le prénom de l'enfant ? »
Faux. Sarah est le nom attribué par la Tradition à la servante égyptienne de Marie-Salomé et de Marie-Salomé. Elle est vénérée aux Saintes-Maries de la Mer.
Sainte Marie-Madeleine s'est retirée seule à la Sainte-Baume, au-dessus de Saint Maximin.
Sur l'évangélisation de la Provence, cf. :
http://www.spiritualite-chretienne.com/
R.L. : « Les femmes alors devinrent une menace pour l'Eglise. Et la Sainte Inquisition publia un ouvrage qui fut responsable des plus sanglants massacres de notre histoire. »

L.T. : « Le Malleus Maleficarum. »
R.L. : « Le Marteau des Sorcières. »



L.T. : « Le clergé s'en servait pour identifier, confondre et persécuter les femmes qui étaient restées libres. »


R.L. : « En 3 siècles de chasse aux sorcières, 50.000 femmes furent capturées, et brûlées vives sur le bûcher. »
L.T. : « Peut-être plus encore… Certains parlent de millions. »
Le XV° siècle voit incontestablement une recrudescence des diableries, une véritable épidémie de sorcellerie. Innocent VIII promulgue en 1484 une bulle "Summis desiderantes" qui dresse un catalogue de ses méfaits, et organise la lutte.
Le Malleus Maleficarum est publié en 1486. Mais les traques les plus meurtrières, entre 1580 et 1630, sont menées par des tribunaux séculiers. En 1657, Alexandre VII fait paraître la bulle "Proformandis", qui met en garde contre les erreurs et abus dans les procès de sorcellerie. La dernière sorcière est condamnée en 1782, en Suisse.
On remarquera le simplisme pervers du raisonnement, qui fait de cette chasse aux sorcières un nouveau "massacre des saints Innocents" au féminin… Vatican menacé, donc Inquisition, donc massacre de la féminité, libre de toute emprise de l'Eglise !
Il y aurait eu environ 40.000 exécutions à travers l'Europe et l'Amérique, dont 20% d'hommes.
On l'a compris, le seul clergé est loin d'être responsable de cette hécatombe, et notre histoire a connu – hélas – des massacres bien plus sanglants.
La chasse aux sorcières :
http://membres.lycos.fr/chassesorcieres/
Le Malleus Maleficarum :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Malleus_Maleficarum
L.T. : « Vous réalisez Robert, que Jésus aurait pu continuer à régner à travers une petite fille ?
Les raisons de toutes ces morts et de toutes ces horreurs n'est rien d'autre que la plus grande falsification de l'histoire de l'humanité. »
Jésus a bien précisé que son Royaume n'était pas de ce monde : Jn 18, 36.
Toujours ce même vocabulaire destiné à donner une image mortifère de l'Eglise…
Après la bagarre avec Silas.
L.T. : « Heureusement, ce dragon n'a pas résisté trop longtemps : il porte le cilice. Regardez… »
R.L. : « La souffrance expiatoire : il désire souffrir autant que le Christ. »

Sur le port (ponctuel) du cilice par les membres de l'Opus Dei, et le sens de la souffrance (qui n'a rien d'expiatoire), cf. :
http://www.opusdei.fr/art.php?p=15490
Dans la voiture qui fuit le Château de Villette.
S.N. : « L'Opus Dei, qu'est-ce que c'est ? »
R.L. : « Une secte catholique conservatrice. L'Opus Dei est une prélature du Vatican. »
S.N. : « Vous voulez dire que le Vatican assassine des gens pour cette boîte ? »
L.T. : « Non, non, ni le Vatican, ni l'Opus Dei, mais le fait est qu'aujourd'hui nous nous retrouvons au milieu d'une guerre qui fait rage depuis des siècles. Vous avez d'un côté les gens du Prieuré, et de l'autre un courant qui est dirigé d'une main de fer, dont les membres au cours des années ont réussi à infiltrer les plus hauts rangs de l'Eglise. Et ce Conseil des ombres a pour objectif de détruire les preuves de l'existence de la lignée royale. Ils n'ont eu de cesse de traquer et de tuer les descendants vivants de Jésus-Christ. »
S.N. : « Mais c'est du délire ! »
L.T. : « Vous croyez ? Qu'arriverait-il si le monde apprenait que l'on a inventé la plus grande histoire jamais écrite ? »
R.L. : « Le nombre des fidèles est en chute et le Vatican traverse une crise qu'il n'a pas connu depuis 200 ans. »
L'Opus Dei ("Œuvre de Dieu") est une communauté catholique, qui fut fondée par Jose-Maria Escriva de Balaguer en 1928. Elle compte aujourd'hui 85.000 membres dans le monde. Son but principal : promouvoir la sainteté des laïcs, là où ils se trouvent, au travail comme à la maison.
Le site officiel : http://www.opusdei.fr/

Toujours ce vocabulaire guerrier…


L'Opus Dei ne représente que 0,8% de l'épiscopat mondial, et moins de 1% des officiels du Vatican.
Encore ce même vocabulaire…

On ne vous le fait pas dire, mademoiselle !


Faux. Le nombre des fidèles a légèrement fléchi en Europe, mais est en augmentation constante en Amérique, en Afrique, en Asie. Les dernières statistiques :
http://www.catholique.org/news-une-8845.php
http://www.la-croix.com/article/
Quant au Vatican, non seulement il n'est pas en crise, mais avec le pontificat de Jean-Paul II il a trouvé une assise et une reconnaissance qu'il n'avait pas connue depuis bien longtemps.
Dans l'avion qui les mène en Angleterre…
S.N. : « Avez-vous tué Jacques Saunière ? »
S. : « Je suis le messager de Dieu. […] Votre présence sur terre est une offense. vous ne serez en paix nulle part. Vous serez sans répit traquée par les anges. »
S.N. : « Vous croyez en Dieu ? Votre Dieu n'absout pas les meurtriers. Il les brûle. »


Les anges sont les messagers de Dieu. Voir remarque faite plus haut à propos de cette assimilation de Silas à un ange.

Réplique qui assimile Dieu aux bûchers de l'Inquisition. Toujours cette volonté de salir l'Eglise, par l'utilisation de raccourcis simplistes concernant son histoire.
Dans le bureau de l'Opus Dei.
Mgr A. : « Jésus-Christ a sacrifié sa vie pour le bien de toute l'humanité… Son héritier devra en faire autant. »

Terme bien vague, qui permet l'affirmation qui suit. Jésus-Christ a donné sa vie pour le salut de toute l'humanité : sacrifice unique et définitif, qui ne sera jamais à renouveler.
Dans l'avion (parlant de Marie-Madeleine).
S.N. : « Qu'est-ce qu'elle est devenue ? »
L.T. : « Nous l'ignorons. Marie-Madeleine a vécu dans la clandestinité jusqu'à la fin de ses jours. Des fanatiques la poursuivirent encore, jusque dans la mort. Ils voulaient détruire toute preuve de son existence. Mais elle avait déjà rallié des chevaliers à sa cause, des hommes valeureux qui avaient juré de la protéger.
Venir se recueillir auprès de son sarcophage, s'agenouiller devant ses ossements, était leur manière à eux de ne pas oublier les spoliés, les privés de liberté, ni les opprimés. Finalement le Prieuré cacha sa dépouille, et les preuves de sa lignée. Le résultat fut que, avec le temps, le sarcophage, le saint Graal n'était plus qu'un souvenir dont on avait perdu la trace.


Sur Marie-Madeleine en France, cf. le lien déjà donné : http://www.spiritualite-chretienne.com/

Rappel : l'Ordre de la Chevalerie Templière fut créé en 1119 en Terre Sainte, soit plus de mille ans après la mort de Marie-Madeleine…
Sur l'Ordre du Temple : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_du_Temple

… par qui ? Par l'Eglise évidemment. CQFD.
Dans le hangar où est examiné le fourgon.
B.F. : « Un homme important m'a contacté, l'évêque de mon ordre. Il m'a dit qu'il avait confessé le meurtrier. Il s'appelle Robert Langdon. Il m'a dit que je ne pouvais pas imaginer la noirceur de l'âme de cet homme, qu'il allait continuer à tuer. Que je devais l'arrêter. L'évêque a rompu ses vœux pour me parler. Il m'a donné pour mission d'arrêter Robert Langdon. »

Un évêque de l'Opus Dei capable même de trahir un secret de confession… Outre que l'Opus Dei n'est pas un "ordre", le tableau de ses membres est de plus en plus noir. Mgr A. se révèlera en réalité plus tard menteur et manipulateur, ce qui n'est pas mieux. On a vu peu de temps auparavant B.F., membre laïc de l'Opus Dei, savater violemment un homme à terre pour obtenir les renseignements dont il avait besoin !
En entrant dans l'église à Londres ("Temple Church").
S.N. : « Pourquoi on a fait des lieux aussi lugubres ? Qu'est-ce qui fait froid… »

S.N. : « J'le sens pas cet endroit… »
Cela ne suffit pas de rendre l'Eglise monstrueuse, il faut aussi que les églises soient présentées "froides et lugubres"… Le tableau est complet ! Cette église y est montrée vide (à part quelques pigeons), et les sculptures sur lesquelles s'attarde la caméra ne sont que masques grotesques et repoussants…
Pour une vraie visite (à domicile) de Temple Church, splendeur de l'art roman, voir :
http://www.templechurch.com/ (360° virtual tour) ou
http://www.spheriscope.com/templetour/
Sous les arcades du cloître…
L.T. : « L'Eglise n'a eu de cesse depuis 2000 ans de faire régner l'oppression et la terreur chez les hommes, refusant à ses fidèles le droit au plaisir charnel et à la liberté de pensée. La preuve que Jésus était mortel mettrait un terme à des siècles de souffrance et conduirait cette Eglise impie à sa chute. »
L.T. : « L'héritier existe et doit être révélé. Jésus doit être montré tel qu'il était, non comme un Dieu mais comme un homme ! »
L.T. : « Il nous faut dévoiler la noire duperie, pour que l'humanité soit enfin libérée. Nous avons les moyens de changer le cours de choses, Robert… »

Même les derniers poncifs sur l'Eglise ne seront pas évités…

(Pendant le discours de L.T., Silas tue encore quelques policiers, ainsi que Mgr A., avant de tenter de se donner la mort. "Ange" boucher jusqu'au bout !)
"Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ ? Le voilà l'Antichrist ! Il nie le Père et le Fils." (1 Jean 2, 22)

En supprimant le Salut par le Christ, l'humanité ne peut qu'être asservie par l'Eglise…
Après la fusillade qui a blessé Mgr A. et tué S.
B.F. : « Vous vous êtes servi de moi… »
Mgr A. : « Dieu se sert de nous tous. Aidez-moi Fache. »

L'homme est appelé librement au service de Dieu, jamais Dieu ne se sert des hommes : quel renversement des valeurs !
Dans l'église.
L.T. : « Sophie… Vous êtes la gardienne du saint Graal. L'humanité n'est qu'injustice, les gens de couleur sont traités comme des parias, on oppresse les pauvres, les faibles, les femmes : vous avez le pouvoir d'arrêter tout cela.
Vous devez répandre la vérité à travers le monde. C'est votre devoir. »
Des siècles de travail de l'Eglise en faveur des pauvres, des opprimés, sont volontairement occultés. Un film comme "Mission" suffira-t-il à réhabiliter les travaux des Jésuites en Amérique latine ? Qui défendra les multiples fondateurs catholiques d'œuvres de charité, d'hôpitaux, de dispensaires, d'écoles, en France et à travers le monde… ?
La vérité ? Rappelons simplement les paroles de Jésus : "Je suis la Vérité, la Voie, la Vie" (Jn 14, 6)
En arrivant à Rosslyn Chapel.
R.L. : « Construite par les Templiers eux-mêmes.




Elle doit son nom à la Rose Ligne, Rose Line Chapel, la chapelle de Rose Ligne. »
La construction de Rosslyn Chapel en Ecosse fut entamée en 1446, soit 134 ans après la suppression de l'Ordre du Temple. Mais une légende dit que des survivants se réfugièrent en Ecosse, où ils infiltrèrent les rangs de la Franc-Maçonnerie, leur faisant adopter quelques rites secrets… De nombreux liens entre cette chapelle et la F.M. auraient été découverts.
Rosslyn ou Roselyn Chapel : les deux se rencontrent, mais pas de "Rose Line"… A noter qu'à la fin du film, lorsque R.L. ouvre son livre de symboles dans sa chambre d'hôtel, on aperçoit une carte où est figurée la "Rose Ligne" : elle passe par Paris, mais pas par l'Ecosse… (Ecosse à 3° W, Paris à 2° E)
Sur Rosslyn Chapel :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosslyn_Chapel
http://www.rosslynchapel.org.uk/ (site officiel, en anglais)
Photos et liens avec la F.M. :
http://www.rosslyntemplars.org.uk/images.htm et
http://www.rosslyntemplars.org.uk/knights_templar.htm (anglais)
http://www.renneslechateau.com/francais/rosslyn.htm
A l'intérieur de Rosslyn Chapel.
R.L. : « Sa relique est auréolée…»
S.N. : « Elle repose enfin sous le ciel étoilé…»
R.L. : « La fleur de lys ! »

Ces descriptions intérieures sont fantaisistes.
Voir les photos sur les pages mentionnées ci-dessus pour avoir une idée de la chapelle telle qu'elle est en réalité.
Dans la crypte de la chapelle.
S.N. : « Marie-Madeleine… »
R.L. : « Le saint Graal était ici. Elle était ici. »
S.N. : « Où l'a-t-on emportée ? L'Eglise a fini par mettre la main dessus ! »



L'Eglise encore et toujours diabolisée…
R.L. : « C'est incroyable, vous avez vu ça ? Ces registres nous racontent deux mille ans d'histoire. Les premiers datent de l'époque du Christ. » Plus fort que les manuscrits de la Mer Morte !
Mais il fallait bien une preuve imprimée pour convaincre de la véracité de cette lignée royale…
R.L. : « Votre nom de famille n'a jamais été Saunière, mais Saint Clair. Saint Clair est l'une des plus vieilles familles françaises, descendante directe des rois mérovingiens. »
Faux : Saint Clair est le nom de la famille qui fonda Rosslyn Chapel : William St Clair, 3° et dernier St Clair Prince d'Orkney.
R.L. : « Vous êtes la dernière descendante vivante de Jésus-Christ. » Sans commentaire…
A la sortie de la chapelle.
R.L. : « Une seule vérité s'impose : c'est celle à laquelle vous croyez.

L'histoire nous raconte que Jésus était un être hors du commun, un exemple pour nous tous, c'est tout. On ne peut rien affirmer de plus. »
Voilà qui rappelle la "légende personnelle", idée développée par Paolo Coelho dans l'Alchimiste, très en vogue dans le Nouvel-Age : toutes les "vérités" se valent, pourvu que l'on y croit...
Les Evangiles sont la preuve du contraire : Jésus, fils de Dieu, mort et ressuscité pour le salut de l'humanité, est beaucoup plus qu'un "exemple", même "hors du commun". Gandhi (parmi d'autres) répondrait aussi bien à la définition de R.L..
R.L. : « Pourquoi vouloir choisir l'humain ou le divin… Peut-être l'humain est-il divin ?
Pourquoi Jésus ne pourrait-il pas être père en étant aussi responsable de tous ses miracles ?
»
S.N. : « Dans le genre : changer l'eau en vin ? »
R.L. : « Je ne suis sûr de rien… »
Thèse également développée par le Nouvel-Age. Cf. : http://www.spiritualite-chretienne.com/
Sur la virginité de Jésus, et son célibat, voir plus haut.
R.L. : « Une question reste essentielle : une descendante vivante de Jésus-Christ serait-elle une négation de notre foi, ou au contraire un espoir ? Sous-entendu : la foi chrétienne a besoin de quelque chose de plus que le seul Christ pour espérer. Si les incroyants connaissaient la force de l'espérance des chrétiens, ils ne s'épuiseraient pas à écrire de pareilles sottises… et aspireraient bien plutôt à ce qui leur manque !

"L'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront leur foi pour s'attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques, séduits par des menteurs hypocrites marqués au fer rouge dans leur conscience." (1 Tim 4, 1-2)

"Il y a eu de faux prophètes dans le peuple, comme il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses et qui, reniant le Maître qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une prompte perdition. Beaucoup suivront leurs débauches, et la voie de la vérité sera blasphémée, à cause d'eux. Par cupidité, au moyen de paroles trompeuses, ils trafiqueront de vous, eux dont le jugement depuis longtemps n'est pas inactif et dont la perdition ne sommeille pas." (2 P 2, 1-3)

"C'est que beaucoup de séducteurs se sont répandus dans le monde, qui ne confessent pas Jésus Christ venu dans la chair. Voilà bien le Séducteur, l'Antichrist. Ayez les yeux sur vous, pour ne pas perdre le fruit de vos travaux, mais recevoir au contraire une pleine récompense. Quiconque va plus avant et ne demeure pas dans la doctrine du Christ ne possède pas Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine, c'est lui qui possède et le Père et le Fils. Si quelqu'un vient à vous sans apporter cette doctrine, ne le recevez pas chez vous et abstenez-vous de le saluer. Celui qui le salue participe à ses œuvres mauvaises." (2 Jean 7-11)



Livres à lire

Opus Dei, enquête sur le "monstre"
de Patrice de Plunkett (Presses de la Renaissance, 2006)

Da Vinci : la grande mystification : La réponse catholique à une supercherie ésotérique
de Amy Welborn (Le Forum, Repères, 2005)

Les démons de Dan Brown
de Victor Loupan, Alain Noël (Presses de la Renaissance, 2005)

Da Vinci le film mystificateur : 100 questions auxquelles le film ne répondra pas
de Amy Welborn (Le Forum, Repères, 2006)

Marie-Madeleine au-delà des légendes
de Amy Welborn (Le Forum, Repères, 2006)

Jésus et Marie-Madeleine
de Roland Hureaux (Librairie Académique Perrin, 2006)

Les impostures antichrétiennes - Des apocryphes au Da Vinci Code
de Joseph-Marie Verlinde (Presses de la Renaissance, 2006)

Tous ces livres peuvent être commandés en ligne auprès de notre partenaire, la Librairie Catholique.



Liens utiles

Da Vinci Code : le site officiel.

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