Lors de l'émission "Tout le Monde en Parle" du 28 mai 2005 sur France 2, à l'issue de l'interview de Mélanie Doutey concernant sa prestation dans la série télévisée Clara Sheller, Thierry Ardisson, par le biais de son jeu de cartes favori, à fait crier à la jeune actrice "Gloire à Satan". Ce prétexte d'un jeu ne peut justifier toutes les dérives. Il ne s'agit plus ici de liberté d'expression. Il s'agit d'un blasphème multireligieux (car aucune religion ne peut tolérer une glorification de Satan), et qui plus est une incitation aux manifestations sataniques, suffisamment nombreuses aujourd'hui (voir les dégradations dans les cimetières et les églises) pour qu'il ne leur soit pas donné d'encouragement supplémentaire à se manifester.

Monsieur Ardisson a-t-il inclus dans son "jeu de cartes" une proposition de crier "Vive Ben Laden" ou "Gloire à la Shoah" ? Jusqu'où s'autorise-t-il la liberté de parole ? Cette grave atteinte au respect des religions a fait beaucoup rire ce présentateur de France 2. Qu'il manque à ce point de discernement est affligeant, pour lui comme pour la chaîne qui accueille son émission. Qu'il présente ses excuses publiquement serait la moindre des choses, la provocation ayant des limites légales dont d'autres avant lui - Dieudonné en sait quelque chose - ont eu à répondre. Qu'il soit averti officiellement de cet abus d'antenne me semble plus que nécessaire, si l'on ne veut pas voir notre télévision de service public devenir le porte-parole de tous les extrémismes.

Pour déposer plainte auprès du Président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, afin que le CSA prenne des sanctions contre Thierry Ardisson, écrire à :
Monsieur Dominique Baudis
Tour Mirabeau
39-43 quai André Citroën
75015 Paris

Pour réagir auprès de la Présidence de France 2, écrire à :
Christopher Baldelli
7 esplanade Henri de France
75907 Paris
ou sur le site internet de la chaîne.

Monsieur,
Vous avez bien voulu me faire part de votre mécontentement relatif au contenu de l'émission « Tout le monde en parle » diffusée sur France 2 le 28 mai 2005.
C'est avec attention que j'ai pris connaissance de vos remarques.
Je tenais à vous informer que le Conseil supérieur de l'audiovisuel n'intervient pas dans le choix de la programmation des opérateurs mais est chargé de veiller à ce que les chaînes de télévision et les stations de radio respectent leurs obligations légales et conventionnelles. En vertu de l'article 1er de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, les programmes relèvent de la liberté et de la responsabilité des diffuseurs.
Le grief que vous exprimez dans votre courrier ne constitue donc pas une infraction aux règles auxquelles sont soumises les chaînes de télévision et ne peut constituer le motif d'une intervention du CSA.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
Dominique Baudis