A l'occasion de sa 18° collecte annuelle, l’Église catholique de Montréal a lancé depuis le 10 mai une campagne publicitaire visant à expliquer le sens premier - appartenant au domaine du Sacré - de trois mots devenus depuis des générations des jurons dans la bouche des Québécois : Tabernacle, Ciboire et Hostie.
Les sacres ("jurons" en français) font depuis longtemps partie de la vie des Québécois. "Bout de bon Dieu!", "Christ!", "Ciboire!", "Hostie!", "Ostensoir!", "Tabernacle!", sont employés au même titre que "Bâtard!" ou "Viande à chien!"... et ces mots désacralisés ont perdu dans la bouche de ceux qui les emploient ainsi toute signification religieuse.
Pour s'en convaincre, un coup d'oeil
ICI ou
ICI rendra compte de l'ampleur du phénomène.
Par cette campagne publicitaire, l'Archevêque de Montréal entend donc réagir, et rappeler la définition réelle de trois de ces mots appartenant au vocabulaire de l'Eglise :
"Tabernacle : Petite armoire fermant à clé, qui occupe le milieu de l'autel et contient le ciboire"
"Ciboire : Vase sacré en forme de coupe où l'on conserve les hosties consacrées pour la communion"
"Hostie : Petite rondelle de pain azyme que le prêtre consacre pendant la messe"
On ne peut que se réjouir d'une telle initiative.
Si la France n'en est pas encore aux jurons, combien de fois n'entendons-nous pas relayées sur les médias des expressions comme "la grand messe du foot-ball", "la bible des internautes", et autres "icônes" ou "pape" détournés de leur sens premier ?
Réintroduire le Sacré dans ce monde redevenu profane, n'est-ce pas la mission de l'Eglise ?
Le travail ne manque pas... Prenons-y notre part !
: explications sur le sens de cette collecte.
: les affiches exposées dans la rue.