Défense du Catholicisme

22 janvier 2008





"Promouvoir l'avortement, c'est renoncer à nos responsabilités" : réponse des évêques d'Ile de France à la campagne de publicité "Sexualité, contraception, avortement, un droit, mon choix, notre liberté."

Rappelons les faits...

Le Planning familial d'Ile de France, l'Association des centres de grossesse et de méthodes contraceptives (ANCIC) et la Coordination pour la défense de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et de la contraception (CADAC) ont lancé le vendredi 18 janvier, en région parisienne, une nouvelle campagne : "Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté". Cette campagne est financée par le conseil régional.

L'opération défend "une sexualité épanouissante (qui) implique que la contraception et l'avortement soient considérés comme des composants de la liberté à disposer de son corps et d'avoir ou non des enfants", contre une "trop grande médicalisation de la fécondité et un accès à l'avortement restreint".

L'Ile de France représente 18% de la population française et 25% des 220.000 avortements pratiqués chaque année.

France Info a reçu le 18 janvier Maïté Albagly, secrétaire générale du Planning familial.

Pour Maïté Albagly, l’avortement et la sexualité demeurent "tabous". Ces sujets sont, d’après elle, victimes d’une "désinformation" et restent difficiles d’accès ; bien qu’une femme sur deux soit, au cours de sa vie, concernée par l’avortement. Pour elle, le chiffre des 220 000 avortements pratiqués chaque année en France "n’est pas énorme", puisqu’il est un "droit" acquis. "Ce qui est énorme, ce sont les grossesses non désirées", poursuit-elle.

Maïté Albagly explique ensuite que les médecins ne veulent plus pratiquer d’avortements parce qu'il y a un manque de reconnaissance et de visibilité pour cette profession et parce que le forfait IVG n’a pas été revalorisé depuis 12 ans. Ce manque de praticiens contraint les femmes qui veulent avorter à se rendre en Hollande et en Espagne notamment. Elle ajoute qu’en Espagne l’avortement est, en ce moment, "diabolisé".

La campagne "Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté" a pour but de "rendre visible" ces pratiques et de "déculpabiliser" les femmes. Maïté Albagly dit préférer le terme "avortement" à celui d’ "interruption volontaire de grossesse" que l’on a, selon elle, employé pour adoucir une réalité qui n’est pas un meurtre.

Rappelons que cette campagne est financée par le conseil régional d’Ile de France à hauteur de 300.000 euros. Pour Francine Bavay, vice-présidente du conseil régional d’Ile de France, chargée des questions de santé et à l’origine de cette campagne, cette démarche part d’un constat "de nécessité et d’urgence" : 50 centres d’avortements auraient fermé entre 1999 et 2005 et les délais de prise en charge seraient de trois semaines en moyenne (la Haute Autorité de la santé (HAS) recommandant cinq jours).

Au cours de son intervention, Maïté Albagly a d’ailleurs invité les autres présidents des conseils régionaux à faire preuve du même "courage" pour initier une telle campagne.

Plusieurs associations se sont élevées contre cette campagne qui "vend l’avortement comme un voyagiste ferait une promo pour les vacances de ski".

Pour écouter l'intervention de Maïté Albagly sur France Info, cliquez ici.

© genethique.org : Synthèses de presse bioéthique des mardi 15/01/08 et lundi 21/01/08

Sources : France Info 18/01/08 - www.rtl.fr 18/01/08 - Le Figaro 19/01/08



Déclaration commune des évêques d'Ile de France

Promouvoir l’avortement, c’est renoncer à nos responsabilités

L’avortement n’est pas un épisode banal de la vie d’une femme. C’est toujours une blessure et un échec, pour les femmes, les couples et la société.

Est-il responsable de la part de certains élus de soutenir une campagne de communication qui laisse croire que c’est un progrès ? Pire encore, qui en fait la promotion ?

Trop de femmes se trouvent désemparées face à une grossesse mal supportée. On ne peut présenter leur détresse comme une liberté. Des associations s’efforcent de les aider à garder leur enfant et les accompagnent, quoi qu’il arrive. Elles méritent d’être soutenues.

Au lieu de promouvoir l’avortement comme solution d’avenir, il est temps que tous participent résolument à la promotion d’une culture respectueuse de la vie et de la dignité des femmes.

Les évêques de la Province d’Ile-de-France :

Cardinal André VINGT-TROIS, Archevêque de Paris
Mgr Michel SANTIER, Evêque de Créteil
Mgr Michel DUBOST, Evêque d’Evry-Corbeil-Essonnes
Mgr Albert-Marie de MONLEON, Evêque de Meaux
Mgr Gérard DAUCOURT, Evêque de Nanterre
Mgr Jean-Yves RIOCREUX, Evêque de Pontoise
Mgr Olivier de BERRANGER, Evêque de Saint-Denis
Mgr Eric AUMONIER, Evêque de Versailles
Mgr Jérôme BEAU, Evêque auxiliaire de Paris
Mgr Jean-Yves NAHMIAS, Evêque auxiliaire de Paris
Mgr Michel POLLIEN, Evêque auxiliaire de Paris



L’initiative de l’Alliance pour les droits de la vie

Parmi les associations en pointe dans l’accompagnement des futures mères en difficulté, l’Alliance pour les droits de la vie a rendu publique une contre-campagne dans le métro parisien :

Pour la première fois en France, une campagne publicitaire fait la promotion de l'avortement. Cette campagne dans le métro et le RER du 18 au 27 janvier 2008 est signée du Planning familial et financée par la Région Ile-de-France.

Pour l’Alliance pour les droits de la vie,
  • cette publicité est inopportune : les pouvoirs publics ne reconnaissent-ils pas aujourd’hui qu’il y a trop d’avortements en France ?
  • Cette affiche est équivoque : l’amalgame entre avortement et contraception est-il cohérent ?
  • Le slogan « Un droit, mon choix, notre liberté » est réducteur : pourquoi ce silence sur le besoin d’aide aux femmes enceintes en détresse et sur les souffrances provoquées par l’IVG ?
Promouvoir et traiter ainsi l’avortement, c’est dissimuler toute sa dimension intime et dramatique. Depuis plus de dix ans, l’ADV anime des services d’écoute et d’aide aux femmes enceintes ou ayant déjà l’expérience de l’avortement. Beaucoup évoquent la douleur d’une absence, des larmes, voire des remords que, parfois, des hommes expriment également.

Pour Tugdual Derville, délégué général de l’ADV, « cette campagne officialise un nouveau discours du Planning familial : ses responsables affirment désormais qu’il faut banaliser l’avortement. Avec cette radicalisation, nous recevons de plus en plus de femmes en souffrance qui ont été systématiquement orientées vers l’avortement sans que le Planning leur ait proposé la moindre alternative. »

Le parti-pris idéologique du Planning familial appelle un droit de réponse et un véritable débat. Si on affiche l’avortement, on doit aussi afficher qu’il peut faire mal. L’Alliance pour les droits de la vie rend publique sur son site internet la contre-campagne de résistance qui se développe dans le métro parisien (cliquez ICI pour voir la vidéo).

Source : Fondation de service politique.



Liens utiles

Alliance pour les droits de la vie

Une contre-campagne sur la réalité de l’avortement (Alliance pour les Droits de la Vie)

Une contre-campagne sur la réalité de l’avortement (Décryptage - Fondation de service politique)

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